Laluque

commune française du département des Landes

Laluque
Laluque
Laluque.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Tarusate
Maire
Mandat
Christophe Martinez
2020-2026
Code postal 40465
Code commune 40142
Démographie
Gentilé Laluquois, Laluquoises
Population
municipale
1 070 hab. (2021 en augmentation de 6,15 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 51′ 17″ nord, 0° 59′ 30″ ouest
Altitude Min. 38 m
Max. 86 m
Superficie 52,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pays morcenais tarusate
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Laluque
Liens
Site web www.laluque.fr

Laluque est une commune française située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie modifier

Localisation modifier

Commune située dans les Landes de Gascogne sur le Luzoû.

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Bégaar, Gourbera, Lesgor, Pontonx-sur-l'Adour, Rion-des-Landes, Saint-Vincent-de-Paul et Taller.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Littoral charentais et aquitain » et « Aquitaine, Gascogne »[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 230 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rion-des-Landes à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Laluque est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (58,7 %), forêts (26,3 %), terres arables (9,7 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports modifier

Voies modifier

78 odonymes recensés à Laluque
au
Allée Avenue Bld Chemin Cité Impasse Parvis Place Quai Rd-point Route Rue Square Villa Autres Total
1 [N 1] 3 [N 2] 0 33 0 12 0 3 [N 3] 0 0 13 9 [N 4] 0 0 4 [N 5] 78
Notes « N »
  1. Allée des Cigales.
  2. avenue de la Fontaine, avenue des Tilleuls, avenue Saint-Jean.
  3. Place de la Mairie, place Gambetta et place du 27-Juillet-1944.
  4. Dont rue du 19-Mars-1962.
  5. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, lotissements, résidences, quartiers, etc.
Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Laluque est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

Laluque est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[17],[18].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[19].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Laluque.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 19,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 436 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 43 sont en aléa moyen ou fort, soit 10 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

Risques technologiques modifier

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[21].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Laluque est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].

Toponymie modifier

Laluque, La Luca en gascon, vient du mot luca qui signifie guette « poste de guet, archère, arbalétrière dans un mur ».De plus, il y a le quartier de Larquier qui vient de arquèr en gascon qui se traduit par l'archer.

Le nom de la localité est attesté sous les formes : Sanctus Johannes de Luke au XIe – XIIe siècle, la Luca, en latin en 1242 et en 1253, Vitalis de Luca en latin en 1276, La Luke en 1280, Laluque (carte de 1638), La Luque (cartes de 1647 et de 1714), Laluque (cartes de 1733)[24].

Histoire modifier

Antiquité modifier

Avant l'occupation romaine, Laluque était dans le territoire du peuple aquitain des Cocosates. Pendant la Pax Romana, ce peuple fut annexé avec celui des Tarbelles lors de la création de la Novempopulanie.

La présence des Romains à Laluque est attestée par la découverte en , au lieu-dit le Cos dans la propriété de M. Cardenau, d'une urne enterrée contenant 180 pièces romaines datant du Ier siècle après J-C.

Le village se trouvait à proximité de la voie romaine de l'itinéraire d'Antonin (Burdigala - Aquae Tarbelicae), l'hypothèse de son tracé originel et qu'à partir de la station relais de Coequosa (Sindères), la voie partait en ligne droite sur Dax. Le tracé fut repris au début du Moyen Âge pour la création des limites des paroisses, ainsi la voie romaine serait la frontière entre les communes Rion et Lesperon, ensuite la frontière des communes Laluque et Taller et puis atteignait Gourbera[25].

Moyen Âge modifier

Selon l'historien dacquois Dompnier de Sauviac, Laluque a été saccagé par le passage des Normands au IXe siècle.

Dès le Xe siècle, Laluque était une paroisse de la seigneurie de Pontonx, appartenant à la vicomté de Tartas. La vicomté faisait partie de la sénéchaussée de Dax qui était une subdivision du duché d'Aquitaine[26].

L'église Saint-Jean-Baptiste est construite en 1159, elle dépendait du diocèse de Dax et l'archiprêtré de Lanescq.

Sous occupation anglaise dès 1190, Édouard Ier roi d'Angleterre reçoit la confirmation des coutumes de Laluque en 1255.

En cette période de guerre, l'église fut incendiée selon le vicomte de Tartas Arnaud Raymond III (1270-1312) qui stipule dans son testament, daté de mars 1312 : « qu'il soit fait amende à l'église de Laluque, qui fut arse au temps de la guerre (...) ». Par la suite, l'église est reconstruite et massivement fortifiée avec un clocher donjon. La paroisse de Laluque relève directement du roi d'Angleterre à partir de 1319.

En 1340, Édouard III d'Angleterre cède la seigneurie de Pontonx à Bernard-Ezi d'Albret vicomte de Tartas[27],[28].

Époque moderne XVeXVIIIe siècle modifier

Au tournant des XVe et XVIe siècles, après la fin de la guerre de Cent Ans, l'église est agrandie avec un collatéral au nord.

Vers 1478, Alain d'Albret vicomte de Tartas vendit la seigneurie de Pontonx à Raymond de Boyrie le 20 février 1481. Il devint seigneur de Poy ou Pouy, baron de Pontonx, de Rion et de Laluque, seigneur de Lesgor, Carcen, St Jean et St Pierre de Lier, Vic et Gousse, du bois de Beguin et des péages du Brassenx.

A l'issu de la vente, la seigneurie de Laluque élevait en baronnie, possédait une maison seigneuriale où étaient tenus les actes notariaux et où siégeait le juge du tribunal de la baronnie. Selon des témoignages recueillis en 1887, cette bâtisse dite « la seigneuriale » se trouvait à 50 mètres du pont qui enjambe le ruisseau du bourg, pont qui s'appelle toujours aujourd'hui le pont du Juge.

Gilles de Boyrie, le descendant de Raymond de Boyrie, vend la baronnie de Laluque à Gabriel du Sault (1591-1641) chevalier, baron de Laluque, seigneur de l'Espine et conseiller du roi. Le petit fils de celui-ci, Antoine du Sault, chevalier, baron de Magescq, Laluque et Hinx, vendit tout ses biens afin de poursuivre ses expériences en chimie, pour tenter de faire la découverte de la pierre philosophale. Il vendit la baronnie à Antoine de Neurrisse (1663-1726)[29],[30],[31].

Les péages sur les entrées des marchandises prirent fin sur le territoire de la barronnie le 29 mars 1740[32].

Révolution Française modifier

Le dernier baron de Laluque, Pierre-François de Neurisse, naquit le 3 octobre 1731 à Dax, il épouse Anne-Marie Ducros le 15 janvier 1771 à Saubusse, et ils eurent 4 enfants.

Pierre François est lieutenant général de la sénéchaussée des Lannes puis de Dax, seigneur de Messanges, avocat au parlement, baron de Laluque et conseiller du roi.

En 1789, il est commissaire du roi pour la convocation des trois états de la sénéchaussée des Lannes à Dax.

Le baron est dépossédé de ses terres en 1790, à la suite de l'abolition du droit seigneurial, le département des Landes est créé la même année.

Il correspondait avec un des ses fils émigré en Suisse à Genève, donc ennemi de la république. Une de ces lettres fut interceptée. Il fut accusé d’avoir attenté à la souveraineté nationale, d’avoir correspondu avec les ennemis de la chose publique. Il fut jugé à Dax le 11 avril 1794, condamné à mort, aussitôt, il s’effondra sur le sol, il fut transporté à la guillotine[33],[34].

En 1792, les deux autels en marbre blanc que comptait l'église (maître-autel et autel de sainte Barbe) furent détruits.

La baronnie devient en 1793 la municipalité de Laluque faisant partie du canton de Tartas dans la juridiction du district de Tartas[35].

Pendant la terreur, le quotidien des Landais est ponctué par de nombreuses réquisitions, voici les plus importantes pour les Laluquois : le 10 mai 1793, la République réquisitionne les cloches des églises afin de les convertir en canons. L'église de Laluque perd ainsi ses cloches. Le 3 Prairial 1794 (le 22 mai), le district de Tartas réquisitionne sur le champs tout le charbon disponible dans ses communes afin d'assurer l'approvisionnement des forges de Pontenx les forges. Le 6 fructidor 1794 (le 24 aout) est requestionné 112 milliers de laine pour le service du port de Brest[32].

Révolution industrielle modifier

Jusqu'en 1825, on compte à Laluque au quartier de Berdot seul trois tuileries (de Mancamps, de Gouadet et du Bas) et deux moulins à eau sur le ruisseau de Larquier (moulin de Boiloun) et sur le ruisseau du bourg (moulin d'Assegne).

En 1854, la ligne Bordeaux Dax est mise en service par la compagnie du Midi, avec un arrêt à la gare de Laluque. L'arrivée du trafic ferroviaire permit à l'activité industrielle de croitre dans la commune.

Le 27 octobre 1890 de par la Société des chemins de fer d'intérêt local du département des Landes, sont mises en service les lignes Laluque-Tartas et Laluque-Linxe, et le 15 octobre 1909 la Société des chemins de fer du Born et du Marensin ouvre la ligne Linxe-Saint-Girons-en-Marensin, permettant de relier Tartas à Saint-Girons via une ligne longue de 49 km. Elle traversait le nord de la commune en partant de la gare de Laluque-Midi (quartier de la gare), elle passait par l'actuelle piste DFCI 301, puis le chemin de la petite gare où a été construit la halte Laluque-Boos au niveau de l'impasse de l'usine et ensuite elle prenait la direction de la halte de Taller en longeant la route D42[36],[37].

 
Plan des Mines de Laluque, 1917

Ainsi à partir de 1849 à 1904 on ressence sur la commune autour de cette ligne deux distilleries de résine, cinq tuileries, une poterie, une briqueterie, un four à chaux, un moulin à scie (scierie) et une usine d'allumette[38].

C’est en 1859 au quartier de Larquier, que la première concession minière pour l’exploitation de lignite est instituée. Le minerai est extrait artisanalement et est utilisé localement comme combustible. Ce n’est qu’à partir de 1916 qu’une exploitation significative débute via la société des mines et produits agglomérés de Laluque. En 1924 l'usine de distillation de lignite voie le jour au lieu-dit des Mines. L'extraction souterraine à Larquier est abandonnée vers 1924 pour l'extraction à ciel ouvert avec la carrière du quartier de Berdot jusqu'en 1926 où elle est fermée et remplacée par la carrière aux Mines. En 1926 l’extraction du lignite est réalisée à l’aide de trois pelles à vapeur, elles remplissent des wagonnets qui acheminent le lignite à l'usine de distillation et puis le produit fini à la gare de Laluque-Midi. Les sites industriels et la gare sont reliée entre eux par des voies Decauville. La société utilisait 4 locomotives et 50 wagonnets. Cette industrie prend fin dans les années 1935-1940[39].

Cette croissance économique permit au curé Pierre Lartigau d'entreprendre de grands travaux d'agrandissement de l'église à partir de 1864 jusqu'en 1889.

A cette époque Mr Cardenau industriel, propriétaire de l'usine d'allumette, construit au bourg le château Cardenau.

Le monument aux morts est réalisé par l'architecte Albert Pomade en 1920.

Seconde guerre mondiale modifier

Lors de l'occupation allemande, Laluque se retrouve en zone occupée. La Wehrmacht arrive en juin 1940 et installe à Taller au lieu dit des trois parcs, via la ligne ferroviaire Laluque-Saint-Girons, le deuxième plus grand dépôt de munitions et d'armes de la guerre en France, rassemblant de nombreuses pièces d'artillerie, de canons, fusils, et de grandes quantités de poudre destinés à la défense du Mur de l’Atlantique.

Le sabotage du train de munition en gare de Laluque modifier

À la suite du débarquement des troupes alliées en Normandie et de la percés d'Avranches par les troupes du général Patton, l'état-major allemand réclama des armements et des munitions à destination des ses troupes basées à Rennes. Il est décidé de l'acheminement depuis la gare de Laluque vers Rennes d'un stock d'armement du dépôt de Taller. Le train de munition, long de 69 wagons est constitué entre le 24 et 27 juillet 1944, le départ pour Rennes est annoncé pour le 27 juillet à 21h.

Ce même jour, sur ordre de Léonce Dussarat, chef départemental FFI, Henri Ferrand instituteur de 24 ans, membre du groupe de résistant de Pontonx, requis au STO pour travailler à l’entretien des voies et la surveillance des mouvements de trains du dépôt de Laluque, est désigné pour accomplir le sabotage. Il se procure des explosifs qu'il range dans une musette et se rend à la gare à 18h. Il se cache dans les WC pour armer ses deux bombes, puis il se rend sur la voie de garage en déjouant la vigilance des quatre soldats patrouillant autour des rames du convoi, il parvint à placer un pain de plastic par le vasistas ouvert du deuxième wagon, puis la seconde bombe dans le septième wagons lequel transportant de la poudre. Il parvint ensuite à s'enfuir en se mêlant au flot de voyageur et repart chez lui à Pontonx.

La première explosion intervient à 19h35, l'incendie se propage vite à l'ensemble du train, allumant la série d'explosion qui se termine à 1h du matin. Seul 12 wagons échappent au désastre et sont détachés par les hommes d’une locomotive qui venait de quitter le dépôt de Taller avec les treize derniers wagons destinés à compléter le train. Les dégâts sont considérables, 500 mètres de voies sont inutilisables, quatre voies de garage arrachées, tout les caténière sont détruit et la gare et le hall des marchandises sont sévèrement endommagés. Il n'y eu aucune victime.

Henri Ferrand retourne travaillé à la gare durant la nuit afin de ne pas éveillé les soupçons de la police nazis.

Radio Londres annonça la destruction du train de munitions le 30 juillet. Ce sabotage a empêché l’artillerie allemande de Rennes de recevoir les munitions qu’elle attendait et permit ainsi au général Patton d’atteindre la ville le 4 aout 1944. Ce dernier écrivit dans ses Cahiers de guerre que « La destruction du train de Laluque a provoqué avec le maximum d'opportunité l'asphyxie de l'artillerie allemande qui ne put s'opposer au franchissement de la Sélune par 100 000 hommes et 15 000 véhicules de l'armée américaine ».

Churchill lui-même dira qu’il s’agissait là de « l’un des sabotages les plus spectaculaires de l’été 44 »[40],[41],[42],[43],[44].

Époque contemporaine modifier

La ligne ferroviaire ferme aux voyageurs le 27 avril 1950 et puis définitivement le et sera déferrée en 1987, excepté les 4,8 km de Laluque-Midi à Laluque-Boos qui garderont une activité jusqu'en 1989[45].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2014 Jean-Marie Saubanère PS Directeur d'établissement scolaire
En cours Christophe Martinez PS[46] Cadre SNCF
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[48]. En 2021, la commune comptait 1 070 habitants[Note 3], en augmentation de 6,15 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
600332560595636687698754737
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7878088278738861 0169141 005976
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0429581 0041 0751 053937866782775
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
777801715709646610696708936
2017 2021 - - - - - - -
1 0191 070-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sport modifier

Un club de football l'U.S.L (Union Sportive Laluquoise) depuis 1963, évoluant au niveau promotion deuxième division (anciennement promotion première division) dans le district des Landes.

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

Stade municipal du Prat-du-Curé qui accueille l'équipe locale U.S.Laluquoise.

Édifices et sites modifier

Galerie de photos modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sous Géoportail
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  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  6. « Station Météo-France « Rion-des-landes » (commune de Rion-des-Landes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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  15. « Les risques près de chez moi - commune de Laluque », sur Géorisques (consulté le ).
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  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
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