Labruyère (Oise)

commune française du département de l'Oise

Labruyère
Labruyère (Oise)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité CC du Liancourtois
Maire
Mandat
Jean-François Croisille
2020-2026
Code postal 60140
Code commune 60332
Démographie
Gentilé Labrurois, Labruroises ou Labruriens, Labruriennes
Population
municipale
712 hab. (2021 en augmentation de 5,17 % par rapport à 2015)
Densité 295 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 07″ nord, 2° 30′ 37″ est
Altitude Min. 31 m
Max. 161 m
Superficie 2,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clermont
Législatives 7e circonscription de l'Oise
Localisation
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Labruyère
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Labruyère
Liens
Site web https://www.labruyere60140.fr/

Labruyère est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune de Labruyère se situe à 62 kilomètres au sud d'Amiens, à 32 kilomètres à l'est de Beauvais, à 24 kilomètres à l'ouest de Compiègne et à 56 kilomètres au nord de Paris.

Du point de vue de sa superficie, la commune est la plus petite de l'ancien canton de Liancourt, avec 240 hectares[a 1].

Louis Graves indique en 1837 que Labryère est une « petite commune adossée vers le nord au coteau qui porte le camp de César ; son territoire est montueux et boisé à l'ouest où il est limité par te route départementale de Liancourt à Catenoy ; il descend à l'est vers les marais de Sacy-le-Grand. Le chef-leu, à-peu-près central, est formé de maisons éparses réparties ea trois.ou quatre rues[1] ».

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Catenoy, Bailleval, Rosoy et Sacy-le-Grand.

Communes limitrophes de Labruyère
Catenoy
Bailleval   Sacy-le-Grand
Rosoy

Géologie et relief modifier

Il s'agit d'une petite commune adossée vers le nord au coteau qui porte le camp de César. Son territoire est montueux et boisé à l'ouest où il est limité par la route départementale de Liancourt à Catenoy. Il descend à l'est vers les marais de Sacy-le-Grand. Le chef-lieu est à peu près central[2], adossée à la montagne de Liancourt, face au sud-est où commence la grande cuvette qui fut le lac de Longa Aqua (actuel marais de Sacy-le-Grand)[a 1]. La commune s'étend entre 31 et 161 mètres d'altitude[3]. La dénivellation constatée sur ce petit territoire est importante, du fait de sa situation entre l'ancien lac et le faîte de la colline. On relève 32 mètres d'altitude à l'origine des marais, 55 mètres dans le village, sur la route départementale 59, 136 mètres sur le plateau, à la limite de Bailleval, Labruyère et Rosoy, 153 mètres à l'extrémité de l'hôpital Paul-Doumer et 160 mètres au point le plus élevé[a 1].

En descendant de Liancourt à Labruyère on voit successivement du calcaire grossier blanc friable, du calcaire jaunâtre rocheux pétri de nummulites, d’huîtres et de moules d'autres coquilles, une roche dure sablonneuse, du sable jaunâtre à concrétions tuberculeuses et du sable jaune-verdâtre. Le talus des coteaux est couvert d'un dépôt sablonneux formant terrasse, qui paraît avoir été transporté ou remanié par les eaux. On y trouve beaucoup de petits galets, et en plusieurs lieux des lits ou amas de coquilles fossiles brisées pareilles à celles qui accompagnent les lignites du Soissonnais. On retrouve ces mêmes coquilles en fragments au-dessous du village[4]. La commune se trouve en zone de sismicité 1[5] et les coteaux du bois des Côtes peuvent être assujettis à des mouvements de terrain[6].

Hydrographie modifier

Labruyère ne possède pas de rivière, mais des sources, qui furent autrefois nombreuses. Elles apparaissent dans les bois ou dans la partie basse du territoire. Leurs eaux gagnent toutes les marais, où elles contribuent à alimenter en eaux les canaux qui aboutissent à la rivière de Frette[7],[a 1].

La partie orientale de la commune comprend une partie de la zone humide du marais de Sacy-le-Grand, qui s'étendent sur 1 000 hectares répartis dans plusieurs communes, dans laquelle se situent quelques mares et étangs. Le département en est propriétaire de 250, confiss en gestion au conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France [8]

Les zones les plus basses du territoire se situent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[9]

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 668 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 11 km à vol d'oiseau[12], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Hormis le tissu urbain, qui recouvre 12,8 % de la surface sur 31 hectares, le territoire est couvert à 73,5 % d'espaces boisés sur 181 hectares. Ils s'étendent sur la « Montagne » du Bois des Côtes, sur une partie des pentes et sur les terrains humides favorables aux peupleraies. Le Bois des Côtes ne fut régulièrement boisé qu'à partir du XVIIIe siècle[a 2]. Sur les coteaux, les bois de Labruyère et Maupin complètent cet écosystème, jusqu'aux marais de Sacy-le-Grand. Cette zone humide, qui constitue la partie méridionale du territoire, s'étend jusqu'à Saint-Martin-Longueau. Formée par de nombreux étangs, elle occupe 20 hectares de la superficie communale, soit 8,2 %. Les vergers et prairies rassemblent 11 hectares et 2,4 hectares sont consacrés aux cultures[16],[3]. Auparavant il y avait sur la colline des landes parcourues par des troupeaux et habitées par de nombreux lapins. On y trouvait également des fleurs de bruyère[a 2].

Les marais de Sacy-le-Grand font partie du réseau natura 2000[17] et sont également inscrits en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[18]. Ces marais constituent une zone importante pour la protection des oiseaux (ZICO)[19]. Le bois des Côtes constitue une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[20]. Les différents bois et marais constituent des corridors écologiques potentiels[21].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Labruyère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[22],[23],[24].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,1 %), zones urbanisées (18,6 %), zones humides intérieures (9,1 %), prairies (7,2 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Morphologie urbaine modifier

La commune a reçu, dans les années 1960, 1,59 hectare retiré à Bailleval en vue de l'implantation d'une école et de quelques maisons[a 1]. Un lotissement a été construit au lieu-dit les Sablons, dans le prolongement du village[3].

Hameaux et lieux-dits modifier

Labruyère n'avait pas de hameau jusqu'en 1932 époque où est ouvert, sur le Plateau, dans la forêt, l'établissement de l'hôpital Villemin-Paul-Doumer[a 1]. Le hameau de Demi-Lune a été construit au carrefour des D 137 et D 631, près de l'hôpital[3].

Habitat et logement modifier

En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 230, alors qu'il était de 201 en 2015 et de 188 en 2010[I 1].

Parmi ces logements, 89,5 % étaient des résidences principales, 3,2 % des résidences secondaires et 7,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 91,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,5 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Labruyère en 2020 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,2 %) supérieure à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,8 % en 2015), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Labruyère en 2020.
Typologie Labruyère[I 1] Oise[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 89,5 90,5 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,2 2,4 9,7
Logements vacants (en %) 7,3 7,1 8,2

Voies de communications et transports modifier

 
Angle entre la RD 59 (rue du Colonel-Fabien) et la RD 631 vers Liancourt (rue de la Source).

La commune est desservie par trois routes départementales : la RD59, la RD137 et la RD 631.

La route départementale 137, de Noailles à Maimbeville[3], venant de Liancourt et descendant vers Catenoy, sépare les deux communes de Labruyère et de Bailleval, au milieu du bois des Côtes[a 1]. Il constitue la limite ouest du territoire en passant par l'hôpital Paul-Doumer et le hameau de Demi-Lune. Il s'agit du principal axe routier de la commune.

La route départementale 59, de Verderonne à Sacy-le-Grand, en passant par Rosoy, traverse le village par les rues de la Libération et du Colonel-Fabien. Enfin, la route départementale 631 relie la D 137, au hameau de Demi-Lune, à la D 59 dans le chef-lieu. Elle constitue la rue Henri-Legrand à Demi-Lune et la rue de la source dans le village. Une voie communale relie Demi-Lune à Bailleval, en croisant la D 137[3].

La halte ferroviaire la plus proche est la gare de Liancourt - Rantigny, sur la ligne de Paris-Nord à Lille, qui se trouve à 5,5 km kilomètres à l'ouest. La gare de Rieux - Angicourt, sur la ligne de Creil à Jeumont, au sud, se situe à la même distance.

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 687, 6218, 6246, 6316 et 6354 du réseau interurbain de l'Oise[28]. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal (ligne 6843) a été mise en place avec les communes de Rosoy, Verderonne et Angicourt[28].

Toponymie modifier

On a noté successivement les noms sous les formes Alta Brueria vers 1170, Brogaria villa au {{|S-|XIII}}, la Bruiere vers 1350, la ville de la Bruyère-lez-Catenoy-en-Beauvoisis en 1371, la Brière au XVIe siècle.

Le toponyme Labruyère est issu du nom de la plante des bois homonyme. En picard il se prononce « Eulbruier »[a 1].
Le radical du mot bruyère est issu du gaulois bruco- (cf. breton brug « bruyère »), suivi du suffixe -ière d'origine latine -aria.

Histoire modifier

Antiquité modifier

Il ne semble pas que le territoire de la commune ait eu des habitants sédentaires au temps des Gaulois ni pendant l'occupation romaine. Mais, dès l'installation des légions sur le Plateau, il avait reçu un détachement chargé du service et de la sécurité du port établi à l'extrémité ouest du lac de Longa Agua (actuel marais de Sacy-le-Grand). Des bateaux plats apportaient là, depuis la Seine, par l'Oise et la Grande Mer, du matériel destiné aux Romains. Une estacade existait vers les lieux-dits la Cour Noël, Cornelle et la Corne. On y a découvert des pièces de bois du communs aux madriers et de celles utilisées à la construction des « pontes » ou ponts de Fascines du marais de Breuil-le-Sec. D'autre part, la cavée joignant ce port à la colline était protégée à son arrivée sur celle-ci par l'ouvrage qui traverse la D 137 actuelle. Ce Camp sud se trouvait sensiblement où se trouve la chaufferie actuelle de l'hôpital Paul-Doumer, à mi-chemin entre le hameau de Demi-Lune et l'extrémité du Grand Camp.

Moyen Âge modifier

Les habitants qui se sont ensuite fixés dans de lieu doivent, comme tous ceux de la contrée, se défendre contre les Normands envahisseurs, au IXe siècle. Ils auraient creusé un souterrain dans la montagne, souterrain-refuge probablement. Selon certains documents, cet ouvrage gagnait directement au nord le château de Catenoy ou celui du Fayel. Son entrée serait une ferme dans le village. La tradition rapporte qu'un traité aurait été signé jadis à Labruyère[réf. nécessaire].

Au XIIe siècle la localité est hameau de Catenoy qui devient indépendante et reçoit une charte communale lui donnant le titre de « ville », au XIVe siècle. Cette décision de Louis VII est plus tard contestée par la mairie royale de Brenouille, les lettres originales ayant été perdues par suite des guerres. Mais Charles V confirme les privilèges accordés dans sa lettre datée de mai 1371[1].

En 1380, le seigneur de Labruyère, Verderonne, Villers-lès-Catenoy et Villers-Saint-Paul est Pierre de Villers. En 1382 il donne aveu au roi de la terre de Labruyère, mouvante du château de Senlis[a 3].

Temps modernes modifier

 
La commune de Labruyère par la carte de Cassini.

Le , Charlotte de Labruyère, épouse de Christophe de Lannoy, seigneur de La Boissière, vend la seigneurie de Labruyère à Louis Pottier de Gesves, secrétaire d'État, déjà propriétaire de Verderonne[1]. Le , Jeanne de Villers, veuve en secondes noces de Jean de Pons, vend sa part de la terre de Labruyère à Charles du Plessis, seigneur de Liancourt, époux d'Antoinette de Pons, faisant entrer la paroisse entrait dans le marquisat de Liancourt[a 4]. La population était chiffrée à 210 habitants en 1720[a 1].

Époque contemporaine modifier

La commune, instituée par la Révolution française est incorporée à Sacy-le-Grand le et reprend son autonomie communale le [a 4].

En 1837, Labruyère compte une école, une tourbière et des praires communales. Une partie de la population fabrique des tabatières et des boutons de corne[1].

L'hôpital Villemin-Paul-Doumer reçoit depuis 1932 des personnes âgées. En complément une école est créée, en 1961, pour les enfants du personnel, sur un terrain provenant de la commune de Bailleval. Au recensement de 1962 la population totale s'élevait à 669 personnes, dont 326 comptées à part. On ne comptait autrefois dans la commune que des cultivateurs et des vignerons. Dans les années 1960 les salariés sont en très grande majorité des ouvriers d'usines ou agents de services de l'Assistance publique[a 1].

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

Rattachements administratifs modifier

La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1803 du canton de Liancourt[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux modifier

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Clermont

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la septième circonscription de l'Oise.

Intercommunalité modifier

Labruyère est membre de la communauté de communes du Liancourtois - la Vallée dorée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé initialement en 1963 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
septembre 1974 24 septembre 2012[30],[31] Alain Crevits RPR Gestionnaire en assurance
Conseiller général de Liancourt (1984 → 1988)
Président du Sivom Labruyère-Rosoy-Verderonne
Mort en fonction
novembre 2012 En cours
(au 6 juin 2023)
Jean-François Croisille DVD Fonctionnaire
Réélu pour le mandat 2020-2026[32]

Équipements et services publics modifier

Eau et déchets modifier

Un château d'eau se localisant au hameau de Demi-Lune alimente en eau les besoins de la commune[33].

Le champ captant de Labruyère, exploité en régie par l'intercommunalité, alimente en eau potable 24 000 habitants du Liancourtois[34]

Santé modifier

L’Hôpital Villemin-Paul-Doumer de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, spécialisé dans la gériatrie, est implanté dans la commune depuis 1932. Afin d'amùéliorer son ancrage dans le département, il ouvre en 2023 des consultations en gériatre, médecine générale, neurologie, podologie et évaluation/traitement de la douleur, ouvertes aux patients du secteur[35].

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].

En 2021, la commune comptait 712 habitants[Note 3], en augmentation de 5,17 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
260225261261278247260248257
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
247238256265267246224213198
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
183170157146187574627726563
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
699803779721588648651658691
2021 - - - - - - - -
712--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

La hausse de la population constatée entre 1931 et 1936 correspond sans doute à l'ouverture de l'Hôpital Villemin-Paul-Doumer.

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 328 hommes pour 372 femmes, soit un taux de 53,14 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,11 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
HommesClasse d’âgeFemmes
3,4 
90 ou +
10,7 
15,3 
75-89 ans
20,5 
19,1 
60-74 ans
13,0 
18,3 
45-59 ans
16,9 
13,7 
30-44 ans
13,7 
12,4 
15-29 ans
9,6 
17,8 
0-14 ans
15,6 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Enseignement modifier

Les communes de Rosoy, Verderonne et Labruyère gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[41].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

Labruyère ne compte aucun bâtiment classé ou inscrit au titre des monuments historiques sur son territoire.

On peut néanmoins signaler :

  • Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, rue de l'Église : Il est fait mention d'une église en ce lieu en 1149. Si sa nef et ses bas-côtés sont néo-romans et sans intérêt particulier, les parties orientales et le clocher en bâtière central datent encore de la première église paroissiale, qui fut achevée pendant la seconde moitié du XIIe siècle. Le chœur du second quart du XIIe siècle est la partie la plus ancienne. Il se compose de deux travées voûtées en berceau brisé, dont la première sert de base au clocher. Ses quatre chapiteaux romans sont d'une facture archaïque et paraissent anachroniques à la période de construction. Les bases des colonnes engagées sont flanquées de griffes aux angles, dont chacune reproduit un motif différent. Leur authenticité n'est toutefois pas assurée. Les deux croisillons ou chapelles sont un peu plus tardifs. Leur intérêt réside surtout dans les niches d'autel, qui sont rares dans la région. Le croisillon sud, qui fut bâti en premier lieu, possède une voûte d'ogives qui peut encore passer pour romane. La voute du croisillon nord a été refaite à la période gothique flamboyant. À l'extérieur, l'étage de beffroi du clocher et la deuxième travée du chœur méritent l'attention pour leur décor sculpté très abouti, qui fait appel à certains motifs peu répandus, tout en s'inscrivant dans les traditions architecturales de la région[42].

Personnalités liées à la commune modifier

Pour approfondir modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

Ouvrages modifier

  • Lucien Charton, Liancourt et sa région, Office d'édition du livre d'histoire, , 560 p., p. 218 à 223
  1. a b c d e f g h i et j p. 218
  2. a et b p. 219
  3. p. 220-221
  4. a b et c p. 221

Autres sources modifier

Site de l'Insee modifier

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2020 à Labruyère » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Labruyère - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Labruyère - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans l'Oise » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources modifier

  1. a b c et d Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Liancourt, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 146 p. (lire en ligne), p. 55-57, sur Google Livres.
  2. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Liancourt, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 145 pages, page 56
  3. a b c d e et f « Carte 1/25 000e » sur Géoportail..
  4. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Liancourt, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 145 pages, pages 12 et 14
  5. « Risques naturels majeurs : Labruyère », sur macommune.prim.net (consulté le ).
  6. « Mouvements de terrain : Labruyère », sur macommune.prim.net (consulté le ).
  7. « La rivière de la Frette », sur services.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
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  9. « Carte de remontée des nappes », sur innondationsnappes.fr (consulté le ).
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