La Seine à Port-Marly, tas de sable

tableau d'Alfred Sisley

La Seine à Port-Marly, tas de sable est un tableau d'Alfred Sisley. Montré à l'exposition universelle de 1900, alors dans la collection du Dr. Georges Viau, il se trouve actuellement au 1er étage de l'Art Institute de Chicago aux États-Unis dans la section 201 (Impressionnistes) et a été acquis en 1933 par M. et Mme Martin A. Ryerson.

La Seine à Port-Marly, tas de sable
Artiste
Date
Type
Technique
Lieu de création
Dimensions (H × L)
55 × 74 cm
Mouvement
No d’inventaire
1933.1177Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Commentaire
D. 176

Description modifier

Dans cette œuvre, la Seine est représentée par Sisley comme une source de travail dans la région du Port-Marly, comme dans Pêcheurs étendant leurs filets et La Seine à Argenteuil, deux toiles peinte trois ans plus tôt mettant en scène des pêcheurs. Il représenta cependant le plus souvent la Seine comme lieu de loisirs, à l'instar des autres Impressionnistes[1]. On peut penser qu'il s'agit de deux « pendants » de l'œuvre de Sisley visant à montrer le contraste entre les activités industrielles et ludiques liées au fleuve[2].

Au centre de cette toile, sont figurés des hommes sur des barques à fond plat draguant la Seine afin d'engendrer un chenal navigable pour l'important trafic de péniches du Havre à Paris, principal moyen de transport de marchandises à l'époque. Les tons ocre du sable contrastent avec le bleu turquoise de l'eau. Sisley représente l'usine à papier de Port-Marly, mais fait disparaître la cheminée, figurant la fumée de l'ouverture sur le pignon. Cette activité d'extraction du sable intéressa le peintre qui peignit cette scène sur les quais de Port-Marly dans plusieurs de ses toiles. On la retrouve dans Le Quai à sable, Port-Marly, 1875, coll. part., où l'usine figure avec sa cheminée[3].

Provenance modifier

  • Le travail est détenu par le dentiste et collectionneur Georges Viau à Paris.
  •  : mis en vente en vain par Durand-Ruel. Le travail est la propriété du commerçant d'art.
  •  : la peinture est achetée par la galerie Bernheim-Jeune[4].
  • La peinture est achetée par Martin A. Ryerson, Chicago.
  • 1933: légué à l'Institut d'art.

Notes et références modifier

  1. Dominique Brachlianoff, Argenteuil, Louveciennes, Bougival [1870-1874], in Alfred Sisley, Ann Dumas, Alfred Sisley : poète de l'impressionnisme : [Exposition] Lyon, musée des beaux-arts, 10 octobre 2002-6 janvier 2003, Réunion des musées nationaux, 2002, (ISBN 2711843696 et 9782711843695), p. 124 : « Certains ont même suspendu leurs vêtements à une corde à linge de fortune. Sisley a montré la Seine comme une source de travail dans une autre œuvre de la même période, La Seine à Argenteuil (1872, D28, Aix-les-Bains, musée Faure) ».
  2. MaryAnne Stevens, De La Celle-Saint-Cloud à Louveciennes : 1865-1875. in Sisley : Royal Academy of Arts, Londres, 3 juillet-18 octobre 1992, musée d'Orsay, Paris, 28 octobre 1992-31 janvier 1993, Walters Art Gallery, Baltimore, 14 mars-13 juin 1993, Réunion des musées nationaux, 1992, (ISBN 2711823601), p. 116
  3. Anthony Lacoudre, Ici est né l'impressionnisme: guide de randonnées en Yvelines, préface Claude Bonin-Pissarro, Éd. du Valhermeil, 2003, (ISBN 2913328415 et 9782913328419), p. 327-329
  4. « La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts », sur bnf.fr, (consulté le ).

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