La Race des seigneurs

film sorti en 1974
La Race des seigneurs

Réalisation Pierre Granier-Deferre
Scénario Pierre Granier-Deferre
Pascal Jardin
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 90 min.
Sortie 1974

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Race des seigneurs est un film français réalisé par Pierre Granier-Deferre et sorti le [1]. Il s'agit d'une adaptation du roman de Félicien Marceau Creezy, prix Goncourt 1969.

Synopsis modifier

Député du Parti républicain unifié (PRU), Julien Dandieu est susceptible de prendre part au gouvernement qui se met en place. À sa carrière, il sacrifie sa famille tout comme sa maîtresse, la jeune mannequin Creezy. Ainsi, son épouse est internée pour dépression, alors que son fils de dix-sept ans ne parvient jamais à le joindre. Dandieu va jusqu'à trahir ses amis pour accéder au pouvoir. Mais une fois obtenu le poste tant convoité, il apprend que Creezy s'est donnée la mort par sa faute.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Autour du film modifier

Le personnage interprété par Alain Delon n'est pas sans évoquer un homme politique de cette époque, Jean-Jacques Servan-Schreiber, issu lui aussi des rangs d'un parti centriste (Parti radical) déchiré par l'idée de s'allier à la droite au pouvoir pour tenter d'infléchir la politique sociale de cette dernière. La scission possible du PRU est réellement arrivée dans le cas du Parti radical.

Il est évoqué dans le film le fait que la majorité a remporté de peu les élections législatives et qu'elle a besoin de s'ouvrir au centre pour conserver une majorité claire. C'est ce qui s'est passé lors des élections législatives françaises de 1973 où la majorité l'emporta d'une courte tête et tenta de rallier à elle le « Mouvement réformateur » de JJSS et Jean Lecanuet, dont le parti radical faisait partie. De plus JJSS mettait en avant des idées novatrices qui bousculaient les habitudes radicales.

C'est encore un parallèle avec certaines scènes du film où l'on voit de vieux cadres du PRU reprocher à Julien Dandieu son arrivisme.

Il faut ajouter à cela le fait que JJSS eut de nombreuses conquêtes féminines. En revanche, il ne sacrifia jamais ses fils et sa famille à ses ambitions politiques.

Le personnage de Renée Vibert évoque Marie-France Garaud, qui a influencé de nombreux hommes politiques des années 1970, dont Jacques Chirac.

Par pure coïncidence, le film sort une semaine après la mort de Georges Pompidou, le .

Le nom du héros joué par Alain Delon – Julien Dandieu – a été repris l'année suivante pour celui du film Le Vieux Fusil (Robert Enrico, 1975), incarné par Philippe Noiret. Il s'agit peut-être d'une idée de Pascal Jardin, qui a travaillé sur le scénario des deux œuvres.

Notes et références modifier

  1. Une courte description du tournage de scènes du film aux Studios de Boulogne à Boulogne-Billancourt et en extérieur près du tombeau de Napoléon à Paris est donnée par un des figurants du film dans "Cinéma vérité: on location in Paris" in Adamson et Jackson, Footloose in France, Cambridge : John Adamson, 2023 (ISBN 978-1-898565-18-5), p. 63–66.

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