La Lauragaise est une entreprise française de conserverie et d'élaboration de produits alimentaires à base de viande, basée à Castelnaudary dans l'Aude. Elle a été créée par Laurent Spanghero à partir de la liquidation judiciaire de l'entreprise Spanghero.

La Lauragaise
Création 2013
Disparition 2014
Fondateurs Laurent Spanghero
Forme juridique Société par actions simplifiée[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Castelnaudary
Drapeau de la France France
Actionnaires Laurent Spanghero
Activité Agroalimentaire
SIREN 794285411[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Historique modifier

La société Spanghero est créée en 1970 à Castelnaudary sous le nom de « Spanghero SA » par Claude et Laurent Spanghero, deux personnalités du rugby à XV français. Elle se spécialise dans l'abattage et reprend l'abattoir municipal de Castelnaudary. Dans les années 1990, la société est gérée par Claude et Guy Spanghero.

À la fin de la décennie, le groupe Spanghero est fragilisé par la crise de l'agroalimentaire et traverse des difficultés financières. La famille contrôle alors 50,4 % des parts, le reste étant détenu par la coopérative agricole Arterris (33 %) et par Arcadie Sud-Ouest (16,4 %), une filiale de la coopérative basque Lur Berri. En , après un an de négociations, le groupe est racheté pour un euro symbolique par Lur Berri. La coopérative, qui injecte 5,4 millions d'euros, devient actionnaire majoritaire avec 90 % des parts de l'entreprise. À l'issue de l'accord, le directeur général Jean-Marc Spanghero conserve son poste. Barthélémy Aguerre, vice-président d'Arcadie Sud-Ouest, prend la direction du conseil d'administration.

Le , 57 tonnes de viande de mouton britannique, susceptibles d'avoir été élaborées selon le procédé de V.S.M. (Viande séparée mécaniquement) procédé interdit en Europe pour les bovins, ovins, et caprins, mais autorisé pour les volailles, ont été retrouvées dans les entrepôts de l'entreprise Spanghero de Castelnaudary, le PDG Aguerre plaide une nouvelle fois la tromperie du fournisseur. L'importation de viande ovine britannique n'est pas interdite, ce sont même les premiers fournisseurs de la France (55 % des importations en viandes fraîches), c'est le procédé V.S.M. qui est interdit. Le , le directeur de fait de Spanghero, Jacques Poujol, est remercié par les responsables de la maison mère, la coopérative basque Lur Berri. Le , l'entreprise ayant subi une baisse de 50 % de son chiffre d'affaires en raison des réductions ou des suspensions de commandes de ses clients et distributeurs, a été placée en liquidation judiciaire, avec poursuite d'activité pour une période de trois mois afin de rechercher un repreneur.

Le , l'entreprise est reprise par Laurent Spanghero et ses deux partenaires financiers, un promoteur immobilier de Narbonne, Jacques Blanc, et la société Investeam. Elle est renommée La Lauragaise[2],[3] et reprend une activité économique[4]. Le , la société est à nouveau mise en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois, permettant aux dirigeants de trouver un nouveau repreneur ; ce repreneur CA Holding est trouvé le mois suivant[5],[6].

Notes et références modifier

  1. a et b Sirene, (base de données) 
  2. http://www.lepoint.fr/economie/spanghero-revit-02-08-2013-1710746_28.php La Lauragaise reprend des couleurs
  3. « Spanghero devient "La Lauragaise" pour faire oublier le scandale de la viande de cheval », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. « La Lauragaise, ex-Spanghero, enregistre ses premières commandes », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  5. Guillaume Bernardeau avec Laure Moysset à Perpignan, « Castelnaudary : la Lauragaise est reprise par le groupe CA Holding », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  6. lefigaro.fr avec AFP, « La Lauragaise (ex-Spanghero) reprise », Le Figaro,‎ (lire en ligne).