La Femme que j'ai le plus aimée

film sorti en 1942
La Femme que j'ai le plus aimée

Réalisation Robert Vernay
Scénario Yves Mirande
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 90 minutes
Sortie 1942

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Femme que j'ai le plus aimée est un film français réalisé par Robert Vernay, sorti en 1942.

Synopsis modifier

Pour consoler un jeune homme, qui éprouve un chagrin d'amour et s'apprête à se donner la mort, son oncle et ses amis évoquent, à tour de rôle, la femme qu'ils ont le plus aimée et dont la perte les a désespérés.

Le chirurgien (Noël-Noël), venant récupérer les loyers impayés d'une locataire (Arletty), se laisse enjôler et finit par vouloir l'épouser mais, au moment de partir pour la mairie, celle-ci refuse de se laisser mettre en cage.

L'industriel (René Lefèvre), parfait fils à papa, séduit la fiancée (Renée Devillers) du fondé de pouvoir de son père et pense à se jeter à l’eau parce qu'il doit renoncer à elle. Ayant pris la succession de son père, il les emploie tous les deux et se réjouit de ce à quoi il a échappé en voyant leur vie de ronds-de-cuir sans joie et sans grâce.

L'avocat (André Luguet), tombé amoureux d'une sculptrice (Michèle Alfa), se ridiculise en devenant son modèle comme gladiateur. Son obstination finit par la séduire et ils vivent un an d’amour passionné, mais délaissent, lui le prétoire, elle la création, jusqu’à ce qu'elle le quitte pour renouer avec son art.

Le directeur de théâtre (Jean Tissier) a débuté comme huissier et venait saisir l’auteur dramatique (Raymond Rouleau), alors inconnu. Il est reçu par sa femme (Mireille Balin) qui, par jeu, se fait passer pour lui, et il tombe sous son charme : il annule la saisie, abandonne son métier et achète un théâtre qu’il met à la disposition de celle qu’il croit l’auteur. Il tombe des nues lors du triomphe de la générale lorsqu’elle lui révèle la supercherie.

Le peintre (Lucien Baroux), un jour qu’il rentre ivre-mort, est enterré un peu vite par sa femme qu’il adore (Simone Berriau), mais qu'il voit depuis son « lit de mort » se consoler un peu vite avec son meilleur ami. Écœuré, le mort se relève et les quitte non sans avoir pensé à quitter la vie.

Après avoir écouté les déboires amoureux des six invités de son oncle, le neveu renonce à ses projets morbides, tous ayant finalement connu des jours meilleurs après avoir pensé au suicide.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Critiques modifier

Les critiques de l'époque permettent de replacer le film dans le contexte de l'Occupation et de la Collaboration : son « positivisme noceur n'est pas du goût de la critique ambiante, qui le renvoie à cette philosophie libertaire célébrée dans les années vingt. »[1]

« Ce qu'on peut reprocher à La femme que j'ai le plus aimée, c'est un arrière goût de cynisme, une frivolité incurable qui sentent diablement l'entre-deux guerres, sont de moins en moins accordés avec notre temps. »[2]

« Le sketch d’Arletty et de Noël-Noël est le meilleur, celui de Jean Tissier, Mireille Balin et Raymond Rouleau est le plus pittoresque et s’il ne s’agissait pas d’une nouvelle mouture d’Octave, une pièce de jeunesse d’Yves Mirande, celui de Lucien Barroux serait le plus drôle. »[3]

Autour du film modifier

  • Yves Mirande recycle dans La Femme que j'ai le plus aimée certains bons mots et effets de son film Baccara.
  • « Un sourire à la vie. Une vie si précaire, si éphémère, surtout en ces temps de guerre. La vie de Mireille Balin, épanouie et assumant sa nouvelle existence avec Birl Deissböck sur le mode Carpe Diem. Elle apprécie énormément Michèle Alfa et Arletty. Mireille Balin s'amusera follement sur le tournage, notamment au contact d’Arletty, dont la gouaille et la musculature psychologique, que rien ne semble atteindre, mettent à l'aise ses camarades. Arletty appellera Mireille Balin, avec une certaine délectation : "Ma splendeur !" Les trois femmes ont pour amants des officiers allemands, ce qui aurait donné à l'intarissable Arletty l’occasion d’un bon mot : "On devrait former un syndicat !" »[1]

Références modifier

  1. a et b Loïc Gautelier, Mireille Balin, Les Passagers du Rêve, Paris, 2019.
  2. François Vinneuil [alias Lucien Rebatet], Le Petit Parisien, 15 avril 1942
  3. Françoise Holbane, Paris-Midi, 3 avril 1942

Liens externes modifier