La Croisille-sur-Briance

commune française du département de la Haute-Vienne

La Croisille-sur-Briance (La Crosilha en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

La Croisille-sur-Briance
La Croisille-sur-Briance
La mairie.
Blason de La Croisille-sur-Briance
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes Briance-Combade
Maire
Mandat
Jean-Gérard Didierre
2020-2026
Code postal 87130
Code commune 87051
Démographie
Gentilé Crouzillauds
Population
municipale
651 hab. (2021 en diminution de 5,65 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 37′ 53″ nord, 1° 34′ 59″ est
Altitude Min. 387 m
Max. 709 m
Superficie 43,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Eymoutiers
Législatives Première circonscription
Localisation
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Ses habitants sont appelés les Crouzillauds.

Géographie modifier

 
Situation de la commune de La Croisille-sur-Briance en Haute-Vienne.

La commune est située au pied du mont Gargan, sur la bordure occidentale du plateau de Millevaches et nord-ouest du Massif central, dans le sud-est de la Haute-Vienne. C'est une commune limitrophe avec le département de la Corrèze.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 247 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Germain-les-Belles à 7,02 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

La Croisille-sur-Briance est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,6 %), forêts (33,4 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %), zones urbanisées (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de La Croisille-sur-Briance est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Croisille-sur-Briance.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 53,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[18].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de La Croisille-sur-Briance est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[19].

Toponymie modifier

L'étymologie est en rapport avec la croix, pas forcément religieuse, mais désignant un croisement de routes. Cruzilla est un diminutif, de l'oïl croisille signifiant « petite croix ». En 1137, un texte évoque la parofia de la crozilla (paroisse de La Croisille).

Histoire modifier

À partir du Ve siècle av. J.-C., les Gaulois Lémovices exploitèrent une demi-douzaine de mines d'or dans le sud de la commune actuelle[20], au sein du district minier de Saint-Yrieix-la-Perche. L’exploitation de ces mines a été arrêtée après la conquête romaine[21].

La commune regroupait dans ses 62 écarts et son bourg 1 850 habitants en 1936. Elle comptait vers 1940 : 13 cafés-buvettes, 13 hôtels-restaurants, 2 bouchers, 2 boulangers, 3 agents d'assurance, 2 garagistes, 7 couturières, 3 marchands de cycles et « tout un peuple d'artisans ». Les radiales qui s'échappent de la place principale sont bordées de maisons neuves et de villas datées par leur style, leurs ouvertures, leurs ferronneries et leur agencement général...

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2008 Monique Daude    
mars 2008 En cours Jean-Gérard Didiere[23] PS  

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 651 habitants[Note 4], en diminution de 5,65 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6951 7291 6422 0651 9802 1172 0222 1632 071
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 0162 0142 0762 0302 0642 1592 2692 3442 361
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 3572 3332 2251 9031 9351 8471 8031 6041 415
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 3021 1381 025815701700704704701
2017 2021 - - - - - - -
641651-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Héraldique modifier

Les armoiries de La Croisille-sur-Briance se blasonnent ainsi :

Écartelé: aux 1er et 4e d'azur au sautoir d'or cantonné de quatre tours d'argent ouvertes et ajourées du champ, aux 2e et 3e d'or à trois pals de gueules, chacun chargé de trois étoiles d'argent; à la croix estrée d'argent brochant sur la partition.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Jean Chassagne, pilote automobile de 1910 à 1930.
  • René Regaudie est un homme politique français, né le à La Croisille-sur-Briance et décédé le à Altkirch (Haut-Rhin). Il était pharmacien. Il fut maire de Châteauneuf-la-Forêt de 1935 à 1971, conseiller général du canton de Châteauneuf-la-Forêt de 1935 à 1942 et de 1945 à 1982 (il fut président du conseil général de la Haute-Vienne de 1955 à 1982) et député de la Haute-Vienne en 1946 à 1973.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • Michel Kiener, La Croisille vers 1940, Du rural à l'urbain : l'évolution du paysage des bourgs et petites villes de 1850 à 1950.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre La Croisille-sur-Briance et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Saint-Germain-les-Belles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Deauville » (commune de Saint-Germain-les-Belles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de La Croisille-sur-Briance », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  20. Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), p. 25.
  21. Cauuet, op. cit., p. 33.
  22. « Les maires de la commune » (consulté le ).
  23. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Eglise paroissiale Saint-Pierre », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  29. « Mérimée : Château », sur culture.gouv.fr (consulté le ).