La Baie des Anges

film de Jacques Demy, sorti en 1963

La Baie des Anges

Réalisation Jacques Demy
Scénario Jacques Demy
Musique Michel Legrand
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de Monaco Monaco
Genre Drame
Durée 90 minutes
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Baie des Anges est un film français-monégasque écrit et réalisé par Jacques Demy, sorti en 1963.

Synopsis modifier

Jean Fournier, jeune employé de banque, est initié au jeu par son collègue Caron. Favorisé par la chance, il décide de partir pour Nice contre l'avis de son père et est ainsi chassé de chez lui. Dans un casino, il rencontre sa reine, une certaine Jackie (jouée par une Jeanne Moreau ici blonde platine), dont il tombe immédiatement amoureux. Jackie n'est pas insensible au charme de Jean, mais la passion qu'ils portent au jeu et leur amour vont s'avérer incompatibles. L'amour finit par l'emporter sur la passion du jeu et sauve le couple de la chute.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Production modifier

Genèse et développement modifier

La Baie des Anges est le deuxième film de Jacques Demy, écrit et réalisé en 1962. Cette année-là, il est à Cannes et cherche, avec Mag Bodard, un financement pour Les Parapluies de Cherbourg. Il y découvre l'univers du jeu et, de retour à Paris, il écrit le scénario en quelques jours.

Influencé par l'austérité de Robert Bresson, le film est réalisé sur une économie de moyens : sobriété des dialogues, noir et blanc. Le thème du jeu est abordé de manière frontale, loin de l'univers de bonbon acidulé qui sera celui de Demy par la suite. Après le succès de Lola, il est boudé par la critique. Le cinéaste montrera par la suite plus de fantaisie[1],[2].

Lieux de tournage[3] modifier

Analyse modifier

Le film montre le mécanisme d'une passion, celle du jeu, qui fait approcher de l'absolu au risque d'entraîner la chute.

Le jeune Fournier est initié par le cynique Caron. Bien que méfiant au début et conscient du risque de sombrer dans le jeu comme on sombre dans la drogue, il finit par céder. La tentation l'emporte ainsi sur la raison, la sienne et celle de son père, horloger maître du temps qui prétend gouverner le hasard. Ce dernier le chasse et Fournier cède à une autre passion, celle du voyage, du hasard, de l'aventure. Il quitte Paris et se rend à Nice, où il plonge sans retenue dans le jeu et où il fait la rencontre de Jackie, dont il tombe amoureux[1],[2]. C'est cet amour qui les sauvera l'un comme l'autre de leur vice.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • [Claude Miller], « La Baie des Anges », Téléciné no 110, Paris, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), avril-, (ISSN 0049-3287)

Notes et références modifier

  1. a et b ,Le film vu par Mathieu Demy, supplément du DVD La Baie des Anges, éditions Ciné-Tamaris Vidéo et Arte Vidéo
  2. a et b À propos du film, texte de Jean-Pierre Berthomé, supplément du DVD La Baie des Anges, éditions Ciné-Tamaris Vidéo et Arte Vidéo
  3. (fr) l2tc.com, site répertoriant les lieux de tournage du film.

Liens externes modifier