Lépidocrocite

minéral

Lépidocrocite[1]
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[2]
Image illustrative de l’article Lépidocrocite
Lépidocrocite
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique HFeO2 Fe3+O(OH)
Identification
Masse formulaire[3] 88,852 ± 0,003 uma
H 1,13 %, Fe 62,85 %, O 36,01 %,
Couleur rouge ; brun rougeâtre ; brun violacé noirâtre ; brun rouge
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais une face centrée C
Classe cristalline et groupe d'espace dipyramidale ;
Cmcm
Clivage parfait à {010}, moins bon à {100}, bon à {001}
Cassure inégale
Habitus masses granulaires et poudreuses
Échelle de Mohs 5
Trait orange ; jaune foncé ; brun
Éclat adamantin ; submétallique ; soyeux
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=1,940 β=2,200 γ=2,510
Biréfringence Δ=0,570 ; biaxe positif
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence transparent à opaque
Propriétés chimiques
Densité 3,85
Propriétés physiques
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La lépidocrocite est une espèce minérale qui correspond au polymorphe γ de FeO(OH), avec des traces de manganèse. Les rares cristaux ne dépassent pas 2 mm[4].

Historique de la description et appellations modifier

Inventeur et étymologie modifier

Décrite par le minéralogiste Johann Christoph Ullmann en 1813, du grec λεπίς, lepis (« écaille ») et κροκη, krokus (« fibre »).

Topotype modifier

Zlaté Hory, Région d'Olomouc, Moravie, Tchéquie.

Synonymie modifier

  • Pyrrhosidérite (Ullmann, 1814)[5]

Caractéristiques physico-chimiques modifier

Variété modifier

  • Hydrolépidocrocite : forme hydratée de la lépidocrocite.

Cristallochimie modifier

  • Trimorphe de la feroxyhyte et goethite.
  • Elle fait partie d'un groupe de minéraux isostructuraux.
groupe de la boehmite
  • boehmite AlO(OH) Amam 2/m 2/m 2/m
  • lépidocrocite FeO(OH) Amam 2/m 2/m 2/m
  • Guyanaïte CrO(OH) Pnnm 2/m 2/m 2/m

Cristallographie modifier

La structure est orthorhombique de groupe d'espace Cmcm (n° 63). Les paramètres de la maille ont pour valeur :

  • a = 3,072 Å ;
  • b = 12,516 Å ;
  • c = 3,873 Å.

Les oxygènes et oxhydryles forment des couches dont l'empilement n'est pas compact ; les cations fer (III) remplissent la moitié des sites octaédriques. Le polymorphe à empilement hexagonal compact, plus stable, est la goethite, α-FeO(OH).

Assez commune, la lépidocrocite se forme dans les sols riches en fer, par altération d'autres minéraux. Avec la goethite, elle est un composant principal de la limonite dans le chapeau de fer.

Gîtes et gisements modifier

Gîtologie et minéraux associés modifier

Gîtologie
Comme produit d'altération ou d'oxydation d'autres minéraux contenant du fer dans les sols et gisements minéraux
Par précipité des eaux souterraines.
Dans les nodules marins de manganèse.
minéraux associés
goethite, pyrite.

Gisements producteurs de spécimens remarquables modifier

  • Belgique
Plombières (anciennes scories), District de Plombières-Vieille Montagne, Verviers, Province de Liège[6]
  • Canada
Carrière de Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville RCM, Montérégie, Québec[7]
  • France
Mines de Rancié, Sem, vallée de Vicdessos, Ariège, Midi-Pyrénées
La Fumade, Castelnau-de-Brassac, Tarn, Midi-Pyrénées[8]
  • République tchèque
Zlaté Hory, Région d'Olomouc, Moravie, République tchèque (gisement topotype)[9]

Notes et références modifier

  1. Structure Reports of Strukturbericht, 1978, vol. 44A, p. 224.
  2. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Halides, Hydroxides, Oxides, vol. III, Mineral Data Publishing, .
  5. (de) Johann Christoph Ullmann, Systematisch-tabellarische Übersicht der mineralogisch einfachen Fossilien : Mit erläuternden Anmerkungen, (lire en ligne), p. 144.
  6. R. van Tassel, « Minéraux artificiels ou de néoformation à Plombières et Sclaigneaux, Belgique », Bulletin de la Société Belge de Géologie, vol. 88, no 4,‎ , p. 273-279.
  7. (en) László Horváth et Robert A. Gault, « The mineralogy of Mont Saint-Hilaire, Quebec », The Mineralogical Record, vol. 21, no 4,‎ , p. 281-359.
  8. L. Gayraud, « Gisement de phosphates de Castelnau-de-Brassac aux environs de Fumade (Tarn) », Le Cahier des micromonteurs, vol. 107,‎ , p. 12-17.
  9. (cs) Bohuslav Fojt, Jana Hladíková et František Kalenda, « Zlaté Hory ve Slezsku – největší rudní revír v Jeseníkách. Část 2.: C.Geologie D.Mineralogie E.Geochemie stabilních izotopů », Acta Musei Moraviae, Scientiae Geologicae, Brno, vol. 86, no 11,‎ , p. 3-57 (ISSN 1211-8796, présentation en ligne).

Voir aussi modifier

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