Léopold Morice

sculpteur français
Léopold Morice
Biographie
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Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Maître
Distinction
Œuvres principales
La République (d), La Liberté (d), L'Égalité (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Léopold Morice
Signature sur le buste de Jean Étienne Championnet à Antibes.
Tombe de Léopold Morice au cimetière du Montparnasse (div. 26) à Paris.

Jean Léopold Morice est un sculpteur français né à Nîmes le et mort à Paris (16e arrondissement) le [1].

Biographie modifier

 
Monument à la République (1883), Paris, place de la République.

Jean Léopold Morice est le fils de François Morice, ébéniste, et de Désirée Boutin, couturière.

Léopold Morice fait son apprentissage dans l'atelier d'Auguste Bosc puis dans celui de François Jouffroy en 1862. En 1865, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris où il remporte plusieurs médailles au cours de sa formation académique. Il débute au Salon dès 1868, et expose au Salon des artistes français jusqu'en 1913. Il est médaillé en 1875, troisième classe en 1879 et médaille d'or en 1883[2].

Il bénéficie de nombreuses commandes publiques en 1875, à Paris, Dunkerque, Nîmes, Pompignan, au Vigan et au Venezuela. Le Monument à la République, inaugurée sur la place du même nom à Paris en 1883, constitue une de ses œuvres les plus célèbres ; Charles Morice, son frère architecte, en réalisa les plans du piédestal. Il réalise en 1910 le Monument à Montcalm pour Vestric-et-Candiac (Gard), lieu de naissance du général français ; une réplique est inaugurée l'année suivante à Québec, lieu de sa mort.

Georges Bellerive dit de lui : « L'œuvre de monsieur Morice est toute d'inspiration et le place au premier rang des statuaires français. Son art très personnel donne la sensation vécue et atteint parfois le sublime. Il a de plus un talent d'une rare souplesse, car du même ciseau sont sorties tantôt des scènes grandiosement épiques, tantôt de gracieuses et exquises compositions »[3].

Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (26e division) dans le caveau familial qui est décoré d'une statue La Pleureuse, dont il est l'auteur.

Famille modifier

Le frère de Léopold Morice, François-Charles Morice (1848-1908), est architecte[2],[4]. Léopold est le grand-père du violoncelliste Pierre Fournier (1906-1986)[réf. nécessaire].

Œuvres modifier

Canada
États-Unis
France
  • Antibes, cours Masséna : Monument au général Championnet, 1891, buste en bronze[5].
  • Dunkerque : Monument aux morts de 1870, ou Monument aux enfants de Dunkerque, 1906, groupe en bronze[6],[7].
  • Le Vigan : Monument au sergent Triaire, 1891, bronze. Le modèle est exposé au Salon de 1892. La statue en bronze de la République offrant la palme de l’immortalité devant le piédestal a disparu[8].
  • Lunel : Monument à Henri de Bornier, 1912, buste et statue en bronze, envoyés à la fonte sous le régime de Vichy[9].
  • Nîmes, galerie des Arts[réf. nécessaire], façade : Allégorie, exposées au Salon de 1894.
  • Paris :
  • Pompignan, place de la Mairie : Monument au colonel Bourras, 1892, bronze[13].
  • Valleraugue :
    • Monument au général Perrier, 1892, statue en bronze, envoyée à la fonte sous le régime de Vichy, remplacée par une copie en pierre[14] ;
    • Monument à Quatrefages de Bréau, 1894, buste et statue en bronze, envoyés à la fonte sous le régime de Vichy[15].
  • Vestric-et-Candiac : Monument à Montcalm, 1910, groupe en bronze. Le modèle est exposé au Salon de 1909. Une réplique est inaugurée l'année suivante à Québec.
  • Localisation inconnue :
    • Christ adoré par les Anges, médaille de seconde classe au Salon de 1875 ;
    • Rosa mystica, Salon de 1879 ;
    • La Rose de mai, Salon de 1886 ;
    • La Danseuse, Salon de 1886 ;
    • Les Joies du foyer, Salon de 1895 ;
    • Sainte Cécile, Salon de 1896 ;
    • Diane et Endymion, Salon de 1901 ;
    • Papillons, Salon de 1908 ;
    • Hylas, statue acquise par la Ville de Paris.

Récompenses et distinctions modifier

Élèves modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Morice, Jean Léopold », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. a et b Catalogues du Salon des artistes français de 1884 et 1885.
  3. Georges Bellerive, Œuvre des deux monuments à Montcalm, à Vestric-Candiac, France, et à Québec, Canada, 1910-1911, Québec, Le Soleil, 1911, p. 11 (en ligne sur archive.org).
  4. Également sociétaire des artistes français, il expose un Monument à la gloire de Léon Gambetta au Salon de 1885.
  5. « Monument au général Championnet – Antibes », notice sur e-monumen.net.
  6. Université de Lille : Monuments aux morts, Dunkerque
  7. « Monument aux morts de 1870, ou Monument aux enfants de Dunkerque – Dunkerque », notice sur e-monumen.net.
  8. « Monument au sergent Triaire – Le Vigan », notice sur e-monumen.net.
  9. « Monument à Henri de Bornier – Lunel », notice sur e-monumen.net.
  10. « Tombe de Mme Moris – Cimetière du Père Lachaise – Paris (75020) », notice sur e-monumen.net.
  11. « L’enfant au crabe – Pont Alexandre III – Paris (75008) », notice sur e-monumen.net.
  12. « Monument à Raspail – Paris (75014) », notice sur e-monumen.net.
  13. « Monument au colonel Bourras – Pompignan », notice sur e-monumen.net.
  14. « Monument au général Perrier – Valleraugue (fondu) », notice sur e-monumen.net.
  15. « Monument à Quatrefages de Bréau – Valleraugue (fondu) », notice sur e-monumen.net.
  16. Fiche exposant SAF 1895, base salons du musée d'Orsay.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • « Morice (Léopold) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 461-462.
  • Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, BNF 43504839), p. 380-385.

Liens externes modifier