L'Épouvantail (film, 1920)

film muet américain sorti en 1920
L'Épouvantail
Description de l'image THE SCARECROW (1920) advertisement.jpg.
Titre original The Scarecrow
Réalisation Buster Keaton
Edward F. Cline
Scénario Buster Keaton
Edward F. Cline
Acteurs principaux
Sociétés de production Comique Film Corporation
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Durée 20 minutes
Sortie 1920

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Épouvantail (titre original : The Scarecrow) est un court métrage de Buster Keaton et Edward F. Cline réalisé en 1920.

The Scarecrow

Dans les premières séquences, une maison rassemble en une unique pièce de multiples systèmes astucieux pour économiser l'espace inspirés par ceux du dessinateur Rube Goldberg.

Synopsis modifier

Buster et un autre ouvrier agricole partagent un même foyer où, grâce à de nombreux mécanismes, toutes les pièces tiennent en une seule. Mais comme le dit la devise ornant leur mur : Que vaut un foyer sans une mère[1]. Cette mère manquante pourrait être la fille du fermier qui attire les deux célibataires. Elle se rêve danseuse et exécute quelques pas devant l'un des deux qui en profite pour la prendre dans ses bras. Voyant cela, Buster défaille et se fait poursuivre par le chien de la maison. La course poursuite se continue jusqu'à une montagne de paille où les deux font la paix. Mais le jeune amoureux déçu est à présent en sous-vêtements. Cette vision fait défaillir à son tour la jeune fille devant son père qui chasse l'infortuné. Prenant la place et le costume de l'épouvantail, il provoque une bagarre dont il est vite repéré comme l'instigateur. Dans sa course, la jeune fille le croise et lui avoue la réciprocité de ses sentiments. Poursuivis par le rival amoureux et le père de la future mariée, les deux tourtereaux finissent par se marier à bord d'un side-car, par la présence accidentelle d'un prêtre scellant leur union dans un étang où la moto échoue.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Analyse modifier

La scène dans la cuisine où les choses ont pris le pouvoir et où deux ouvriers agricoles font descendre du plafond tout ce dont ils ont besoin pour manger grâce à un système coulissant, puis plaquent au mur et à la verticale ce qui doit être lavé à grands jets d'eau, renouvelle au cinéma le genre de la nature morte vivante, tel qu'il sera ultérieurement repris par Daniel Spoerri dans ses « tableaux-pièges »[2].

Exposition modifier

L'exposition Les choses. Une histoire de la nature morte au musée du Louvre du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023, présente L'Épouvantail parmi les œuvres de l'espace nommé « Ce qui reste »[2].

Notes et références modifier

  1. What is home without a mother
  2. a et b Laurence Bertrand Dorléac (sous la dir. de), Les choses. Une histoire de la nature morte, Paris, Lienart éditions, , 447 p. (ISBN 978-2-35906-383-7), p. 40

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