Kurt Koch

cardinal de l'Église catholique romaine

Kurt Koch
Image illustrative de l’article Kurt Koch
Biographie
Naissance (74 ans)
Lucerne
Ordination sacerdotale
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
Titre cardinalice Cardinal-diacre (2010-2021) puis cardinal-prêtre (depuis le de Nostra Signora del Sacro Cuore
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le pape Jean-Paul II
Archevêque ad personam
Président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens
Depuis le
Évêque de Bâle

Blason
Ut sit in omnibus Christus primatum tenens
(Le Christ a en tout la primauté)
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org


Kurt Koch, né le à Emmenbrücke, est un cardinal suisse de l'Église catholique, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens depuis juillet 2010.

Biographie modifier

Fils d'un ouvrier et d'une femme au foyer, il effectue sa scolarité obligatoire dans le village de son enfance. Il obtient sa maturité fédérale en 1970 à Lucerne. Puis il entre à la faculté de théologie de l'Université de Lucerne, avec un séjour de deux ans à Munich. Il obtient sa licence en théologie en 1975.

Il effectue son stage pastoral d'une année dans la paroisse de Sursee. Il travaille à la commission Justice et Paix de la CES sur les questions de bio-éthiques de la société d'aujourd'hui. Dès 1979, il est professeur-assistant en théologie systémique à Lucerne.

Ordonné prêtre le par Otto Wüst, évêque de Bâle, il est nommé vicaire dans la paroisse de Sainte-Marie à Berne jusqu'en 1985.

Il est titulaire d'un doctorat en théologie, soutenu en 1987, avec le thèse Le Dieu de l'histoire. La théologie de l'histoire dans Wolfhart Pannenberg comme un paradigme de la théologie philosophique dans une perspective œcuménique. Il est aussi professeur invité à l'université de Fribourg pendant un semestre. De 1982 à 1989, il est professeur de théologie dogmatique et de morale à l'Institut catéchétique de Lucerne. En 1989, il devient professeur de théologie dogmatique et de liturgie à la faculté de Lucerne jusqu'à sa nomination épiscopale.

Le 21 août 1995, il est élu évêque de Bâle et sa nomination est confirmée le 6 décembre suivant par le pape Jean-Paul II. Il est ordonné évêque le par ce pape lui-même, avec Giovanni Battista Re, et Jorge María Mejía alors secrétaire de la Congrégation pour les évêques comme coconsécrateurs.

Le , Benoît XVI l'élève à la dignité d'archevêque et le nomme président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, et en tant que tel président de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le judaïsme, où il succède au cardinal Kasper, atteint par la limite d'âge[réf. nécessaire].

Cardinal modifier

Il est créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du 20 novembre 2010. Il reçoit alors le titre de cardinal-diacre de Nostra Signora del Sacro Cuore.

Le , il est nommé par François membre de la Congrégation pour les évêques[1].

Le il est nommé par le pape Père synodal pour la troisième assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille se déroulant du 5 au 19 octobre en qualité de président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens[2].

Le 3 mai 2021, il est nommé cardinal-prêtre par le pape François.

Prises de position modifier

Relation avec le Judaïsme modifier

« OUI à nos racines juives, NON à l'antisémitisme » : c’est par cette formule lapidaire que, le 16 mai 2012, à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin – l’Angelicum -, à Rome, le cardinal Kurt Koch a présenté la déclaration conciliaire « Nostra Ætate », « document de base d’un dialogue systématique avec les Juifs » qui n’a cessé d’évoluer depuis cinquante ans. « Construire sur Nostra Ætate : 50 ans de dialogue judéo-chrétien » - « Building on Nostra Aetate: 50 Years of Christian-Jewish Dialogue » - tel était le thème de la cinquième édition de la « Berrie Lecture », une initiative promue aussi par la Fondation Russell Berrie de New York, en coopération avec le Centre Jean-Paul II pour le dialogue interreligieux, dirigé par le rabbin Jack Bemporad, pour favoriser la compréhension mutuelle entre la foi juive et la foi chrétienne[3].

Le cardinal Koch a donné une série de conférences sur la déclaration « Nostra Ætate », à l’Angelicum (Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin), dans le cadre des « Berrie Lecture »[4].

Relation avec l'Islam modifier

En septembre 2006, il fait preuve d'ouverture concernant la question de la construction de minarets en Suisse. Il rejette l'initiative anti-minarets en préparation, tout en réclamant davantage de liberté religieuse pour les chrétiens en terre d'islam[5]. En septembre 2009, en tant que président de la CES, Koch dénonce à nouveau l'initiative anti-minarets et demande son rejet[6].

Œcuménisme modifier

En novembre 2010, quelques semaines après sa nomination à la tête de Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et à la veille de recevoir le chapeau de cardinal, Kurt Koch a donné son analyse de la situation dans le domaine dont il a la charge. Il reproche aux Protestants d'avoir abandonné l'objectif originel du mouvement œcuménique, c'est-à-dire la recherche d'une unité visible permettant une véritable communion. Selon le prélat, les courants issus de la Réforme, mais aussi certains Catholiques, cherchent à promouvoir une vision ecclésiologique marquée par le relativisme, et se bornant à la recherche de liens d'intercommunion entre Églises séparées. Il réaffirme également la conviction catholique que l'Église de Jésus-Christ est déjà une réalité existante, qu'elle « subsiste » dans l'Église catholique[7].

Divers modifier

En 2004, il défend Jean-Paul II devant un groupe d'intellectuels suisses qui réclamaient sa démission[réf. nécessaire].

Le 27 juin 2007, il assiste à une rencontre avec le cardinal Tarcisio Bertone au sujet du motu proprio Summorum Pontificum[réf. nécessaire]. Il défend plus tard une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi au sujet de l'expression subsistit in[réf. nécessaire].

Élu président de la Conférence des évêques suisses et de plein droit membre du Conseil suisse des religions[réf. nécessaire], il doit s'opposer à une décision d'un tribunal suisse qui prenait position au sujet d'une de ses décisions épiscopales.

Distinctions modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. (it) Vatican, « Renoncements et nominations du 16 décembre 2013 », sur press.vatican.va, (consulté le )
  2. « Liste des participants au Synode sur la famille », sur la-croix.com, (consulté le )
  3. Zenit du 15 mai 2012
  4. « L'antisémitisme, trahison de la foi chrétienne » (17.05.2012), « Berrie Lecture » ; « Construire sur Nostra Aetate : 50 ans de dialogue judéo-chrétien » (15.05.2012) « Berrie Lecture » ; « Le "grand miracle" du dialogue entre juifs et chrétiens » et sa responsabilité particulière pour la paix (19.05.2012) ; (I) « OUI à nos racines juives, NON à l'antisémitisme » (21.05.2012) ; (II) « La Sainte Écriture du peuple juif » (22.05.2012) ; (III) « Dialogue judéo-chrétien : une coopération fructueuse » (24.05.12) ; (IV) « Dialogue avec le judaïsme: l'engagement de Jean-Paul II » (25.05.2012) ; (V) « Dialogue judéo-chrétien : la conviction de Benoît XVI » (27.05.2012) ; (VI et fin) « Juifs et chrétiens : témoigner de la réconciliation dans le monde » (29.05.2012).
  5. Un évêque favorable aux minarets, Swissinfo, 6 septembre 2006
  6. Communiqué de presse de la CES au sujet de l'initiative anti-minarets, CES, 29 novembre 2009
  7. (en) Robert Mickens, Christa Pongratz-Lippitt, Koch says Protestants have rejected real purpose of ecumenism, The Tablet, 20 novembre 2010
  8. (de) Agence d'information catholique (de), « Architekt der Einheit der Christen », sur domradio.de, (consulté le )

Liens externes modifier