Kinda El-Khatib

activiste Libanaise

Kinda El-Khatib ( en arabe : كندة الخطيب  ; née en 1997) est une militante libanaise connu comme critique de Michel Aoun, de la classe politique libanaise, et du Hezbollah. En décembre 2020, elle est reconnue coupable de collaboration avec Israël[1]. Elle est libérée en appel en mars 2021[2].

Kinda El-Khatib
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Biographie
Naissance
Années 1990Voir et modifier les données sur Wikidata
District de l'Akkar (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités

Biographie modifier

El-Khatib est une musulmane sunnite du district d'Akkar qui a participé à des manifestations en 2019 et 2020[3]. Au moment de son arrestation l'étudiante en maîtrise de littérature anglaise à l'Université libanaise est agée de 23 ans. Elle a travaillé en 2018 comme traductrice pour l'International Society for Parliamentary Elections[4].

Avec son frère Bandar, El-Khatib a été arrêtée par la Direction générale de la sûreté générale le 17 juin 2020. Bandar a été libéré le lendemain, mais Kinda a été détenue pendant six mois, avant d'être traduite devant un tribunal militaire[5].

El-Khatib est connue comme commentatrice des médias sociaux. Son arrestation est attribuée à l'époque à un retweet d'une publication d'Avichay Adraee[6]. Elle a été particulièrement active sur Twitter après les manifestations de la révolution du 17 octobre[6].

Selon des informations parues dans Al Akhbar en septembre, El-Khatib était accusée d'avoir facilité une interview que Charbel Al-Hajj, qui est libanais, avait donnée à la télévision israélienne[7]. Traduite en justice par un tribunal militaire en décembre 2020, pour sa défense, El-Khatib a témoigné qu'elle ignorait que le contact pris via Twitter était un journaliste israélien de Kan 11 nommé Roy Kays. Elle nie les accusations d'être entrée en Israël et d'avoir rencontré et donné des informations de sécurité à des Israéliens. Après sa condamnation à trois ans de prison avec travaux forcés, son avocate Jocelyne Rahi a annoncé qu'elle ferait appel[1],[6]. Le tribunal a également prononcé une peine de dix ans d'emprisonnement contre Charbel Al-Hajj (dit Charbel Hage), citoyen libanais aux États-Unis jugé par contumace[8].

Kinda El-Khatib a été libérée sous caution le 16 mars 2021 après un pourvoi réussi devant la Cour de cassation. Il a été annoncé qu'il y aurait un deuxième procès, sans date fixée[2]. Un examen de la position de son affaire en août 2021, sur le site Internet de The National, rapporte qu'en avril de cette année-là, l'acte d'accusation du tribunal militaire a été lu aux journalistes de la Cour de cassation militaire. Le deuxième procès, fixé au 8 avril, a été reporté à décembre. Le soutien à El-Khatib en tant que voix critique a été exprimé par Nizar Zakka et David Schenker[5].

Notes et références modifier

  1. a et b Alameddine, « L’activiste Kinda el-Khatib condamnée pour « collaboration avec Israël » », sur L'Orient-Le Jour,
  2. a et b « Libération sous caution de la militante Kinda el-Khatib », sur L'Orient-Le Jour, .
  3. Luc de Barochez, « Kinda El-Khatib, résistante anti-Hezbollah », sur Le Point,
  4. (en) The New Arab Staff, « Lebanese activist Kinda el-Khatib arrested and accused of 'spying for Israel' amid crackdown on speech », english.alaraby.co.uk,‎ (lire en ligne).
  5. a et b (en) RoseSunniva, « Kinda Al Khatib: The ‘spy’ and Hezbollah critic Lebanon would rather forget », sur The National, .
  6. a b et c (ar) « لبنان: الحكم على ناشطة بالسجن 3 سنوات بتهمة “التواصل” مع إسرائيل », sur mubasher.aljazeera.net,‎ .
  7. (en) The New Arab Staff, « Female activist Kinda Khatib indicted by military court in Lebanon for 'spying for Israel' », sur english.alaraby.co.uk, .
  8. « The tribunal also handed down an in absentia sentence of 10 years in prison with hard labor to Charbel Hage, who is based in the US, on charges of collaborating with Israel. The court also stripped him of his civil rights and issued a warrant for his arrest », sur L'Orient Today, .