Kinabatangan (fleuve)

Rivière à Sabah en Malaisie

le Kinabatangan
malais : Sungai Kinabatangan
Illustration
Le Kinabatangan pris du pont près de Batu Tulug
Carte.
Hydrographie du Kinabatangan
Loupe sur carte verte Kinabatangan sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 560 km [réf. nécessaire]
Bassin 16 800 km2 [réf. nécessaire]
Bassin collecteur Kinabatangan
Cours
Embouchure Mer de Sulu
· Localisation près de Sukau et à l'est de Sandakan
· Altitude m
· Coordonnées 5° 42′ N, 118° 23′ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la Malaisie Malaisie
Régions traversées Sabah sur l'île de Bornéo

Sources : OpenStreetMap, GeoNames

Le fleuve Kinabatangan (en malais : Sungai Kinabatangan) est un cours d'eau de l'État de Sabah, en Malaisie. Situé sur l'île de Bornéo, c'est le deuxième plus long fleuve de Malaisie, avec une longueur de 560 km[réf. nécessaire] et le plus important de Sabah. Le bassin fluvial s'étend sur 16 800 km2[réf. nécessaire] soit 23 % de la surface de l’État.

Description modifier

La Kinabatangan prend sa source dans la chaîne Crocker au sud-ouest de Sabah avant de se jeter dans la mer de Sulu au sud-est de Sandakan. Les précipitations sont très abondantes sur le bassin du fleuve (2500 à 3000 mm par an) et les inondations sont un phénomène périodique. Les 70-100 km du cours inférieur s'écoulent dans un terrain en très faible pente en formant des méandres. Le fleuve déborde généralement durant la saison de la mousson (novembre-mars) dans la plaine recouverte d'une des dernières forêts pluviales inondées de la région. La zone inondable s'étend sur 280 000 hectares. Cet environnement particulier abrite une faune exceptionnelle comprenant 50 espèces de mammifères (dont 10 primates), environ 200 espèces aviaires, 20 espèces de reptiles et 1056 espèces de plantes. Plusieurs de ces espèces sont endémiques comme l'éléphant pygmée de Bornéo[1],[2]. La basse Kinabatangan est une destination touristique où les visiteurs peuvent admirer la faune lors de balades en barque et de randonnées en forêt. Batu Puteh, Bilit, Sukau et Abai sont les quatre villages principaux de cette zone. Ils abritent des hôtels ainsi que des "homestay" qui sont des associations villageoises qui organisent l'accueil de touristes chez l'habitant[3].

Historique modifier

La forêt qui entoure le cours du fleuve a été en partie défrichée à la fin du dix-neuvième siècle pour laisser place à des plantations de tabac qui ont été progressivement abandonnées à partir de 1920. La forêt secondaire a été de nouveau défrichée au début des années 1950 par des petits fermiers et des grandes exploitations commerciales. Plusieurs exploitations forestières ont été créées dans les années 1970, elles ont été transformées en plantations de palmier à huile [4]. Au début du XXIe siècle, il existe 20 moulins à huile de palme sur le bassin de la rivière qui traite la production toujours croissante des plantations de palmiers à huile[2].

Une zone protégée de 27800 hectares, baptisée Kinabatangan Wildlife Sanctuary, a été créé en 2005 le long du cours inférieur de la rivière pour protéger la forêt pluviale et ses habitants[2].

Le , l'embouchure du fleuve Kinabatangan a été inscrit site Ramsar[5].

Liens externes modifier

Voir aussi modifier

 

Les coordonnées de cet article :

Notes et références modifier

  1. (en) SAHANA HARUN, WATER QUALITY DYNAMICS IN A LOWLAND TROPICAL CATCHMENT: THE KINABATANGAN RIVER, SABAH, MALAYSIA, pages totales =285, (lire en ligne), p. 58
  2. a b et c (en) « Kinabatangan corridor of life factsheet », WWF,
  3. Clotilde LUQUIAU, La nature écartelée: tourisme, environnement et développement dans la Kinabatangan à Bornéo (Sabah, Malaisie), Nanterre, , 319 p., p. 202-220
  4. BISSONNETTE Jean-François, « «  Quand l'agriculture redessine le territoire : à qui profite l'expansion des plantations de palmiers à huile au Sabah ? » », Les Cahiers d'Outre-Mer,,‎ 2008/1-2 (n° 241-242),, p. 3-30 (lire en ligne  )
  5. « Lower Kinabatangan-Segama Wetlands | Service d’information sur les Sites Ramsar », sur rsis.ramsar.org (consulté le )