Le Kinémacolor est un procédé cinématographique mis au point en 1906 par George Albert Smith et Charles Urban en Angleterre, qui formèrent en une société à ce nom. Elle fait faillite en 1914, après avoir connu un certain succès, notamment à Paris.

Plan d'Un rêve en couleur de George Albert Smith (1911).

Historique modifier

Le brevet décrivait une caméra dont l'obturateur contenait un filtre rouge orangé et bleu vert, de façon à donner à l'image de la couleur : une fois sur deux, l'image était rouge orangé, l'autre fois, elle était bleu vert. L'enchaînement des images donnait l'impression de couleur au film. Le projecteur était muni du même obturateur pour permettre une bonne projection. Pour que les spectateurs aient une impression de couleur cohérente il fallait que la vitesse des images soit de 32 images par seconde, or, les films consommaient à cette époque entre 16 et 20 images par seconde, d'où un procédé gourmand en pellicule.

Le premier film mis au point par Smith est A Visit to the Seaside (1908) qui se déroule à Brighton. En , est commercialisé Un rêve en couleur.

À Paris en 1913, Charles Urban fait construire le Théâtre Édouard VII qui est d'abord une salle de cinéma utilisant le Kinémacolor.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Benoît Turquety, « Le naturel et le mécanique : le Kinémacolor à la conquête de Paris, ou Charles Urban vs Charles Pathé », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, no 71,‎ , p. 81-105 (lire en ligne)

Liens externes modifier

  • en, « Kinemacolor », sur Timeline of Historical Film Colors (consulté le )