Khan Academy

Organisation éducative à but non lucratif créée en 2006 par l'éducateur Salman Khan pour but de fournir «une éducation gratuite et de classe mondiale pour n'importe qui, n'importe où."»

Logo de Khan Academy

Adresse www.khanacademy.org
Slogan Notre mission : apporter un enseignement gratuit et de qualité à tout le monde, partout.
Commercial Non
Type de site Site web éducatif
Langue Plus de 50 langues à travers le monde
Inscription Nécessaire pour quelques services
Propriétaire Salman Khan
Lancement Septembre 2008
État actuel En activité

Khan Academy est une association à but non lucratif fondée en 2008 par Salman Khan. Ayant pour objectif de « fournir un contenu éducatif de qualité, gratuit, accessible à tous et partout », le site web publie en ligne un ensemble gratuit de plus de 8 000 leçons, grâce à des tutoriels vidéo hébergés sur YouTube, des articles et des exercices abordant les mathématiques, l'informatique, l'histoire, la finance, la physique, la chimie, la biologie, l'astronomie, l'histoire de l'art, l'économie et autres compétences personnelles essentielles (carrières, investissements, pension, etc.). La pédagogie de la maîtrise occupe une place centrale sur la plateforme et dans l'enseignement proposé sur Khan Academy[1]. Il existe également une application pour accéder aux contenus gratuits, partout.

Histoire modifier

Salman Khan est né et a grandi à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Il est d'origine sud-asiatique : son père est originaire de Barisal, au Bangladesh et sa mère est née à Calcutta, en Inde. Khan détient trois diplômes du Massachusetts Institute of Technology : un diplôme (Bachelor of science) en mathématiques, un autre en génie électrique et informatique, et enfin une maîtrise en génie électrique et informatique. Il est également titulaire d'un MBA de la Harvard Business School.

En 2004, il crée des vidéos de mathématiques pour sa cousine Nadia, en difficulté dans cette matière. En 2006, il décide de publier sur internet les vidéos qu'il envoyait à sa cousine. Salman Khan utilise une approche plus ludique que les cours classiques durant lesquels il s’était lui-même ennuyé : « J’ai toujours voulu créer l’enseignement que j’aurais aimé recevoir », explique-t-il[2].

Ce n'est qu'en 2008 que la plateforme Khan Academy voit officiellement le jour et est créée par Salman Khan qui y travaille durant son temps libre. Enfin, en 2009, il décide de quitter son travail et de s'y consacrer à plein temps. Dès , les tutoriels de Khan Academy hébergés par YouTube reçoivent en moyenne 35 000 visites par jour. Chaque vidéo dure environ dix minutes. Les dessins sont faits avec SmoothDraw[3] ; ils sont enregistrés et produits en utilisant la capture vidéo de Camtasia Studio[3]. Salman Khan souhaitait éviter un format qui impliquerait une personne debout devant un tableau blanc, et désirait au contraire présenter le contenu comme si quelqu'un travaillait sur un problème sur une feuille de papier : « Si vous regardez quelqu'un faire un problème en pensant à voix haute, je pense que les gens trouvent ça enrichissant et pas trop intimidant »[4],[5]. C'est pourquoi le spectateur ne le voit jamais à l'écran dans les vidéos explicatives. Ses cours sont détendus, sans fioritures techniques. Le visage de Khan n'apparaît donc jamais, les internautes ne voient que ce qu'il écrit et ses diagrammes sur un tableau électronique, réalisés étape par étape. Ne pas voir l'enseignant à l'écran permet aux élèves de se concentrer sur les explications données et non pas sur l'enseignant. Khan Academy ressemble à une école virtuelle, mais elle rend moins centraux la salle de classe, le campus, l'infrastructure administrative, la figure de l'enseignant[2],[6].

Bien que le contenu actuel de Khan Academy soit principalement consacré aux mathématiques et aux sciences, Khan indique que son objectif à long terme est de fournir « des dizaines de milliers de vidéos sur presque tous les sujets » et de créer « la première école virtuelle gratuite et d'ambition mondiale ». En 2020, le confinement et l'arrêt de fonctionnement d'écoles du fait de la pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020 augmente encore l'audience de la Khan Academy[2].

Financement modifier

Khan Academy est une association à but non lucratif et est principalement financée grâce à des dons d’organisations philanthropiques[7]. Dans sa déclaration au fisc, l'organisation a déclaré 31 millions de dollars de revenus en 2018 et 28 millions de dollars en 2019, dont 839 000 dollars de rémunération en 2019 pour Khan en tant que PDG[8][source insuffisante].

En , Google annonce qu'il donnera 2 millions de dollars à Khan Academy pour soutenir la création de nouveaux cours et pour lui permettre de traduire des contenus dans d’autres langues, dans le cadre du projet 10100[9][source secondaire nécessaire].

Salman Khan estime que sa plateforme démontre la possibilité de revoir le paradigme de la salle de classe traditionnelle, en utilisant des logiciels pour créer des tests, les noter, mettre en évidence les problèmes spécifiques de certains élèves, et encourager ceux qui réussissent le mieux à aider leurs camarades en difficulté[2].

Études d'impact modifier

Différentes études permettant d'apprécier l'utilité de la Khan Academy ont été menées aux États-Unis. Ces études n'abordent pas le cas d'élèves utilisant la plateforme dans un cadre tout à fait extrascolaire et non encadré par des professeurs, le potentiel développement d'autonomie des élèves organisant eux-mêmes leur formation n’est donc pas traité.

Une étude[10] menée par le SRI financée par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates analyse l'importance de l'utilisation de la plateforme dans plusieurs établissements pendant l’année scolaire 2012-2013. Parmi ses conclusions, figure le fait que l’utilisation de la plateforme Khan Academy était associée de manière positive à des résultats supérieurs aux tests (comparés aux attentes), à une diminution de l’anxiété face aux mathématiques et à une plus grande confiance en ses capacités dans ce domaine.

Dans l'Idaho, une étude[11][source secondaire nécessaire] a été menée par la FSG sur un groupe de 10 500 étudiants et 173 enseignants. Cette étude conclut notamment que les élèves utilisant régulièrement les contenus proposés par Khan Academy progressent davantage que les autres.

Khan Academy francophone modifier

La version francophone de Khan Academy est lancée en septembre 2013[12] lorsque l’ONG Bibliothèques Sans Frontières France devient le partenaire francophone officiel de Khan Academy. Elle est alors chargée de l’adaptation des contenus en français.

La version française présente plus de 4 500 vidéos et 10 000 exercices et articles associés. Khan Academy francophone compte plus de 400 000 apprenants en Belgique[13][source insuffisante]. Tout comme la version américaine, l’accent est mis sur les mathématiques et les sciences.

Critiques modifier

Khan Academy a été critiquée parce que Salman Khan, son créateur, n’a pas été formé en pédagogie[14]. De plus, certaines informations présentées dans des vidéos de mathématiques et de sciences se sont avérées inexactes[15]. Toutefois, les erreurs ont été corrigées et un réseau de plus de 200 experts de contenus existe à présent pour répondre à ces problèmes[15].

Le but de Khan Academy n’est pas de remplacer les professeurs, mais de les accompagner dans leur enseignement et de leur permettre d’avoir plus de temps pour répondre aux besoins individuels des élèves[16],[17].

Récompenses modifier

  • En avril 2012, Salman Khan se trouvait parmi les 100 personnes les plus influentes de l'année selon le Time[18].
  • Salman Khan était l’un des cinq gagnants de l’Heinz Award dans la catégorie « condition humaine », en 2013[19].
  • En 2016, Khan Academy a gagné un Shorty Award dans la catégorie « Éducation »[20].

Personnalités modifier

Identité visuelle modifier

Notes et références modifier

  1. « pédagogie de la maitrise khan academy - Bing video », sur w bing.com (consulté le )
  2. a b c et d Maryline Baumard, « Privé d’école, l’Afrique francophone parie sur la Khan Academy et son enseignement des sciences », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a et b (en-US) Alexander Willis, « What Software Does Khan Academy Use? (Solution found) », sur Offshore software Development Company| Outsourcing IT Company India | software Product Outsourcing & Application Testing Company, Australia, Canada, UK, USA, (consulté le )
  4. (en) « Need a tutor? YouTube videos await », AP, USA Today,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « 2009 Education Award Laureate: Salman Khan », Techawards.org (consulté le )
  6. (en) Clive Thompson, « How Khan Academy Is Changing the Rules of Education », Wired,‎ (lire en ligne)
  7. (en-US) Tate Williams, « The Funders Pouring Money Into the Khan Academy », sur Inside Philanthropy (consulté le )
  8. (en) « Khan Academy Form 990 » [PDF] 15 pages
  9. (en) « $10 million for Project 10^100 winners », The Official Google Blog, (consulté le )
  10. (en) « Research on the Use of Khan Academy in Schools », (consulté le )
  11. (en) « Learning Gets Personal », 2013-2014 (consulté le ) 24 pages
  12. « La Khan Academy désormais disponible en français », sur Les Echos, (consulté le )
  13. « Khan Academy », sur Bibliothèques Sans Frontières (consulté le )
  14. (en-US) Valerie Strauss, « Does the Khan Academy know how to teach? », Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b (en-US) Valerie Strauss, « Khan Academy using contractors to check Web site’s videos », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) Sal Khan, « Let's use video to reinvent education », (consulté le ).
  17. (en-US) Clive Thompson, « How Khan Academy Is Changing the Rules of Education », Wired, vol. 19, no 8,‎ (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le ).
  18. (en-US) Bill Gates, « Salman Khan - The World's 100 Most Influential People: 2012 - TIME », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  19. « The Heinz Awards :: Salman Khan », sur www.heinzawards.net (consulté le )
  20. (en-US) Ashley Lee et Ashley Lee, « Shorty Awards: The Complete Winners List », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )

Liens externes modifier