Khaled Sharrouf est un djihadiste australien parti combattre en Syrie aux côtés de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Sur la scène internationale il est surtout connu pour avoir publié la photo de son fils de 7 ans brandissant la tête d'un soldat syrien décapité avec le commentaire suivant sur Twitter : « Ça, c'est bien mon fils. »[1],[2].

Khaled Sharrouf
Terroriste islamiste
Information
Nom de naissance Khaled Sharrouf
Naissance ou
Auburn, Nouvelle-Galles du Sud, Australie
Patrie Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de la Syrie Syrie

Biographie modifier

Khaled Sharrouf naît en Australie et est d'origine libanaise. Il est père de quatre enfants dont le plus jeune était un nouveau-né au moment de son arrestation en 2005. Il a alors 24 ans.

Le , la maison de Sharrouf est soumise à perquisition par la police fédérale australienne (AFP) et le service de renseignements intérieur australien (l'ASIO) à 3h du matin.

Il fait partie d'un groupe de huit hommes arrêtés à Sydney et dix à Melbourne accusés d'avoir fomenté un attentat terroriste sur le sol australien[3],[4] (appelé le Pendennis terrorism plot)[5]. Il est arrêté et inculpé, pour la planification et le complot à commettre un acte terroriste.

Il purge une peine de quatre ans de prison[6],[7]. En 2005 l'un de ses psychiatres conclut : « qu'il avait souffert de dépression, de schizophrénie aiguë, de paranoïa et d'hallucinations pendant des années »[8],[9]. Plus tard, dans un communiqué, Sharrouf affirme qu'il feignait la maladie mentale afin de tromper les autorités[8]. Après sa libération en 2009, il reprend et s'associe de nouveau avec des fanatiques religieux ce qui le conduit à sa radicalisation[8].

Le , il quitte Sydney en utilisant le passeport de son frère pour la Syrie[7],[10] (son passeport aurait été annulé[11],[12], et son nom mis sur les listes de surveillance des aéroports[13]). Sa femme suivra peu après avec leurs enfants, en volant d'abord vers la Malaisie avec des billets aller-retour, afin d'éviter les soupçons, puis le rejoint en Syrie[10].

Selon le journal australien The Australian, son épouse Tara Nettleton est morte à Raqqa en à la suite d'une infection et lui-même est incarcéré par l'État islamique[14].

Références modifier

  1. Flore Gregorini, « Khaled Sharrouf - Un Australien djihadiste embarrasse le gouvernement », sur www.Lepetitjournal.com, (consulté le )
  2. « Syrie: Un Australien tweete une photo de son jeune fils tenant la tête d'un soldat décapité », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  3. (en) « Radio transcript sur ABC Radio - Claims terror suspects were targeting Lucas Heights reactor », sur www.abc.net.au, (consulté le )
  4. (en) « Radio transcript sur ABC Radio - (The World Today) - Lucas Heights potential target for alleged terrorist attack », sur www.abc.net.au, (consulté le )
  5. (en) « Operation Pendennis », sur www.cdpp.gov.au (consulté le )
  6. (en) Rachel Olding, « Jihadi Khaled Sharrouf says he would have launched attack in Australia », sur www.smh.com.au (The Sydney Morning Herald), (consulté le )
  7. a et b « Khaled Sharrouf, le djihadiste qui défie l’Australie », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
  8. a b et c (en) Rachel Olding, « Khaled Sharrouf mental health problems left untreated in prison », sur www.smh.com.au, (consulté le )
  9. (en) « Terrorist Khaled Sharrouf went to jihad on welfare. », sur www.theaustralian.com.au, (consulté le )
  10. a et b (en) Matthew Benns, Taylor Auerbach et Sarah Crawford, « Khaled Sharrouf’s seven-year-old son: From school dress-up to a child of war », sur dailytelegraph.com.au, (consulté le )
  11. (en) Alex White, « Top spy agency ASIO confiscates 69 Australian passports from Islamic extremists », sur www.heraldsun.com.au, (consulté le )
  12. (en) Louise Cheer, « Terrorist Khaled Sharrouf taunts AFP and Australians on Twitter », sur www.dailymail.co.uk, (consulté le )
  13. Caroline Lafargue, « Australie: l'affaire Khaled Sharrouf embarrasse le gouvernement », sur www.radioaustralia.net.au, (consulté le )
  14. (en) « Federal Police told ISIS has put Khaled Sharrouf in jail »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), The Australian,

Lien externe modifier

  • Vidéo de l'émission ABC 4 Corners du décrivant le parcours de Khaled Sharrouf