Mohammed Khairat al-Chater
محمد خيرت الشاطر
Illustration.
Fonctions
Membre du conseil exécutif des Frères musulmans
En fonction depuis
(29 ans)
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance gouvernorat de Dakahleya
Nationalité Égyptien
Parti politique Parti de la liberté et de la justice
Diplômé de Université d'Alexandrie
Profession professeur d'ingéniérie, homme d'affaires
Religion Islam

Mohammed Khairat al-Chater (en arabe : محمد خيرت الشاطر), né le dans le gouvernorat de Dakahleya, est un professeur d'ingéniérie, homme d'affaires et homme politique égyptien[1]. Considéré comme le numéro deux et le trésorier des Frères musulmans, il est condamné à mort en 2015.

Biographie modifier

Après des années de militantisme étudiant, il rejoint l'organisation des Frères musulmans en 1981 puis devient membre du conseil exécutif en 1995[2]. Il est mis en prison à 5 reprises sous Hosni Moubarak[3]

Al-Chater mène une carrière réussie d'homme d'affaires (sa fortune personnelle est estimée à plusieurs millions) et gère aussi, avec succès, la trésorerie des Frères musulmans[4]. Al-Chater défend la privatisation de l'économie égyptienne et la réduction du rôle des syndicats[5].

Il est emprisonné en 2007 et condamné en 2008 par un tribunal militaire à 7 ans de prison pour blanchiment d'argent et financement des Frères musulmans, mouvement alors interdit. Al-Chater est libéré en sur décision du Conseil suprême des forces armées, officiellement pour raison de santé[3].

Il est désigné le comme candidat du parti de la liberté et de la justice (PLJ) pour concourir à l'élection présidentielle de 2012[6],[7]. Sa candidature est invalidée par le Conseil suprême des forces armées car il a été en prison lors des 6 dernières années. Mohamed Morsi est alors proposé par le PLJ et élu (il est renversé début juillet 2013 par l'armée).

Al-Chater, premier adjoint du guide suprême des Frères musulmans, est arrêté le par l'armée[8]. La justice égyptienne a fixé la date du pour juger Khairat al-Chater ainsi que deux autres responsables des Frères musulmans, Mohammed Badie et Rachad Bayoumi (en), pour « incitation au meurtre » de manifestants opposés à l’ancien président Mohamed Morsi[9].

Le fils d'Al-Chater, Saad, a également été arrêté le , il est accusé d'avoir financé une organisation terroriste et incité à la violence[10]. Il est condamné à la prison à vie[11].

Khairat al-Chater est condamné à la réclusion à perpétuité en [12],[13]. En , il est condamné à mort dans une autre affaire[14].

Le , ses biens sont saisis[15].

Notes et références modifier

  1. Égypte : les Frères musulmans désignent leur candidat à la présidentielle, Le Point, 31 mars 2012.
  2. Égypte : les Frères musulmans désignent leur candidat à la présidentielle, La Dépêche du Midi, 31 mars 2012.
  3. a et b (en) « Is Brotherhood candidate El-Shater legally eligible to run for presidency? », Al-Ahram,
  4. (en) « Meet the Brotherhood’s enforcer: Khairat El-Shater », Al-Ahram,
  5. (en) « The GOP Brotherhood of Egypt », Salon.com,
  6. Égypte : les Frères auront un candidat, Le Figaro, 31 mars 2012.
  7. En Égypte, les Frères musulmans à l'assaut de la présidence, Libération, 1er avril 2012.
  8. (en) Gamaledine El-Sayed, « Muslim Brotherhood's second-man El-Shater arrested: Security official », Al-Ahram,
  9. « Le chef des Frères musulmans en détention préventive pour «incitation au meurtre» », La Presse et Agence France-presse,
  10. (en) « Son of deputy supreme guide arrested », sur Dailynewsegypt, (consulté le ).
  11. (en) « Egyptian junta condemns Muslim Brotherhood chief Mohamed Badie to death », sur wsws.org (consulté le ).
  12. « Le chef des Frères musulmans à nouveau condamné à mort en Egypte », sur yahoo.com, Yahoo Actualités, (consulté le ).
  13. (ar) « Egypt court sentences top Muslim Brotherhood figures to life in prison », sur alarabiya.net, Al Arabiya English, (consulté le ).
  14. « Egypt court issues preliminary death sentence to Morsi in 'jailbreak case' », sur Al-Ahram (consulté le ).
  15. Wei SHAN, Guangqi CUI, « Egypte:Une commission fait saisir les avoirs de Mohamed Morsi et de 200 autres Frères Musulmans », sur Agence Chine nouvelle (consulté le )