Kepler-42

étoile naine rouge de la constellation du Cygne
Kepler-42
Description de cette image, également commentée ci-après
Système planétaire de Kepler-42 à l'échelle du système de satellites galiléens de Jupiter
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 28m 52,5688s[1]
Déclinaison +44° 37′ 08,990″[1]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 16,12[2]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral M4V[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −84,48 ± 0,2 km/s[4]
Mouvement propre μα = +93,126 mas/a[1]
μδ = −417,420 mas/a[1]
Parallaxe 24,934 0 ± 0,040 1 mas[1]
Distance 40,105 9 ± 0,064 5 pc (∼131 al)[1]
Caractéristiques physiques
Masse 0,13 ± 0,05 M[4]
Rayon 0,17 ± 0,04 R[4]
Luminosité 2,40 × 10−3,0±0,3 L[4]
Température 3 068 ± 174 K[4]
Métallicité [Fe/H] = −0,48 ± 0,17[4]
Rotation 2,9 ± 0,4 km/s[4]

Désignations

KOI-961, 2MASS J19285255+4437096, USNO-B1.0 1346-00336634, KIC 8561063, LSPM J1928+4437[3]

Kepler-42, également désignée KOI-961, est une étoile située à environ ∼ 131 a.l. (∼ 40,2 pc) du Système solaire[1], dans la constellation du Cygne. Cette naine rouge de 0,13 masse solaire et 0,17 rayon solaire — c'est-à-dire seulement 1,7 rayon jovien — possède une luminosité d'environ 0,24 % et une métallicité d'environ un tiers de celles du Soleil. Elle est caractérisée par son mouvement propre élevé (431 ± 8 mas/an[4]). Un système planétaire d'au moins trois exoplanètes de tailles comprises entre celles de Mars et de Vénus a été détecté autour de cet astre le 11 janvier 2012 par la méthode des transits à l'aide du télescope spatial Kepler :

Planète Rayon
(R)
Diamètre
(km)[5],[6]
Demi-grand axe
(UA)
Période orbitale
(d)
Température[4]
(K)
Kepler-42 c  0,73 ± 0,20 9 280 ~ 0,006 0,45328509 ± 9,7 × 10-7 720 ± 73
Kepler-42 b  0,78 ± 0,22 9 917 ~ 0,0116 1,2137672 ± 4,6 × 10-6 519 ± 52
Kepler-42 d  0,57 ± 0,18 7 250 ~ 0,0154 1,856169 ± 1,4 × 10-5 450 ± 45
Système planétaire de Kepler-42[2],[7]

L'existence de ces planètes est fortement soupçonnée à partir des observations — la probabilité totale de faux positifs est évaluée entre 6,7 × 10-4 pour Kepler-42 b (anciennement KOI-961.01) et 1,4 × 10-3 pour Kepler-42 c (anc. KOI-961.02)[4] — et leurs propriétés ont été déterminées de façon fine en calibrant les données obtenues pour Kepler-42 (KOI-961) avec les observations de l'étoile de Barnard, qui lui est assez semblable et est très bien connue.

L'intérêt de cette découverte est de confirmer l'existence de planètes rocheuses de tailles comparables aux planètes telluriques de notre Système solaire — le rayon de Kepler-42 d (anc. KOI-961.03) serait d'à peine 1,07 ± 0,33 rayons martiens (0,57 rayon terrestre) — autour de naines rouges, dont jusqu'à un tiers pourraient posséder de telles planètes[8]. Les naines rouges étant elles-mêmes en grand nombre dans notre galaxie, les planètes rocheuses pourraient être statistiquement extrêmement nombreuses dans l'Univers.

Par ailleurs, cette détection fait suite à une série d'avancées majeures dans la recherche d'exoplanètes semblables à la Terre, avec la publication en des découvertes de Kepler-22 b, une super-Terre orbitant dans la zone habitable de son étoile, et de Kepler-20 e et Kepler-20 f, les premières exoplanètes de taille terrestre découvertes autour d'une étoile semblable au Soleil[9].

Tailles comparées de Mars, Kepler-42 d (KOI-961.03), Kepler-42 c (KOI-961.02), Kepler-42 b (KOI-961.01), Kepler-20 e, la Terre et Kepler-20 f.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b (en) Extrasolar Planets Encyclopaedia – 12 janvier 2012 « Star: KOI-961 – 3 PLANETS ».
  3. a et b (en) Kepler-42 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  4. a b c d e f g h i et j (en) Philip S. Muirhead, John Asher Johnson, Kevin Apps, Joshua A. Carter, Timothy D. Morton, Daniel C. Fabrycky, J. Sebastian Pineda, Michael Bottom, Barbara Rojas-Ayala, Everett Schlawin, Katherine Hamren, Kevin R. Covey, Justin R. Crepp, Keivan G. Stassun, Joshua Pepper, Leslie Hebb, Evan N. Kirby, Andrew W. Howard, Howard T. Isaacson, Geoffrey W. Marcy, David Levitan, Tanio Diaz-Santos, Lee Armus, James P. Lloyd, « Characterizing the Cool KOIs III. KOI-961: A Small Star with Large Proper Motion and Three Small Planets » accepté pour publication dans The Astrophysical Journal« 1201.2189v1 », texte en accès libre, sur arXiv..
  5. http://www.space.com/14209-smallest-alien-planets-tiny-star-infographic.html
  6. À titre de comparaison, d'après la même source http://www.space.com/14209-smallest-alien-planets-tiny-star-infographic.html : rayon de Mars = 6 794 km et rayon de la Terre = 12 713 km.
  7. (en) NASA Ames Research Center Kepler, A Search for Habitable Planets – 11 janvier 2012 « KOI-961: A Mini-Planetary System ».
  8. (en) ScienceNOW – 11 janvier 2012 « Kepler Spies Smallest Alien Worlds Yet », par Govert Schilling.
  9. (en) NASA Jet Propulsion Laboratory Caltech – 11 janvier 2012 « NASA's Kepler Mission Finds Three Smallest Exoplanets ».