Kaukura

île de Polynésie française

Kaukura
Vue satellite de la NASA
Vue satellite de la NASA
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 15° 45′ 00″ S, 146° 40′ 59″ O
Superficie 11 km2
Géologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Commune Arutua
Démographie
Population 414 hab. (2017[1])
Densité 37,64 hab./km2
Plus grande ville Raitahiti
Autres informations
Découverte 1774
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
(Voir situation sur carte : îles Tuamotu)
Kaukura
Kaukura
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Kaukura
Kaukura
Atolls en France

Kaukura, également nommé Kaheko[2], est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française dans le sous-groupe des Îles Palliser. Il est rattaché administrativement à la commune d'Arutua.

Géographie modifier

Situation modifier

 
Carte topographique de Kaukura.

Kaukura se trouve à 24 km au sud d'Arutua et d'Apataki ainsi qu'à 330 km au nord-est de Tahiti. C'est un atoll ovoïde de 47 km de longueur et 13 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées de 11 km2, réparties en une cinquantaine de motus. Son grand lagon, d'une superficie de 434 km2, est accessible par une passe unique au nord.

Géologie modifier

D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de quelques mètres) du sommet d'un petit mont volcanique sous-marin homonyme qui mesure 805 mètres depuis le plancher océanique et fut formé il y a 60,1 à 62,3 millions d'années[3].

Démographie modifier

En 2017, la population totale de Kaukura est de 414 personnes[1],[4] principalement regroupées dans le village de Raitahiti ; son évolution est la suivante :

1983 1988 1996 2002 2007 2012 2017
210 290 379 356 541 475 414
Sources ISPF[5] et Gouvernement de la Polynésie française.

Histoire modifier

Découverte par les Européens modifier

L'atoll fut pour la première fois[6] rapporté par un Européen le par le navigateur britannique James Cook[7],[8] qui l'aborde lors de son deuxième voyage en Polynésie et l'associe au groupe des Îles Palliser. Le , l'explorateur russe Fabian Gottlieb von Bellingshausen accoste également l'atoll[8] lors de son expédition australe.

Époque contemporaine modifier

Au XIXe siècle, Kaukura devient un territoire français, d'environ 100 habitants autochtones, qui développe la production d'huile de coco (environ 15 tonneaux par an vers 1860)[9]. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'atoll est évangélisé avec la fondation de la paroisse Saint-Jean-Baptiste en 1897, puis la construction d'une nouvelle église homonyme en 1961, rattachée au diocèse de Papetee[10].

En 1903, l'atoll a été durement touché par un cyclone[11].

Économie modifier

 
Bitumage de l'aéroport (2022)

Le tourisme et la pêche lagonaire, essentiellement à destination de Tahiti, sont les principales sources d'activité de Kaukura. L'atoll possède depuis 1994 un aérodrome avec une piste de 1 000 mètres située sur le grand motu ouest. Il accueille, en moyenne, environ 175 vols et 3 500 passagers par an, dont 30% en transit[12].

L'aterrage du câble sous-marin Natitua et sa mise en service en permet à Kaukura d'être relié à Tahiti et à l'internet mondial à haut-débit[13].

Flore et faune modifier

Katiu accueille des spécimens de Cassytha filiformis[14], Abutilon grandifolium[15], Hibiscus tiliaceus[16], et des Amaranthaceae du genre Achyranthes aspera var. velutina[17].

Notes et références modifier

  1. a et b Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  2. Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, p. 264-8.
  3. (en) Kaukura Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
  4. Atlas de Polynésie : Kaukura, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 27 février 2019.
  5. Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  6. Il semblerait que l'explorateur hollandais Jakob Roggeveen, qui fit mention des atolls voisins d'Arutua et d'Apataki lors de son voyage de 1722, n'ait pas abordé ni mentionné Kaukura bien que d'autres sources considèrent qu'il le fit le 28 mai 1722. Voir Bonvallot (1994).
  7. Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
  8. a et b Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), p. 275-282.
  9. Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 634.
  10. Paroisse Saint-Jean-Baptiste sur le site l'archidiocèse de Papeete.
  11. (en) Review of the protected areas system in Oceania Arthur L. Dahl, IUCN Commission on National Parks and Protected Areas / United Nations Environment Programme, éd. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 203.
  12. Statistique de l'aérodrome de Kaukura, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
  13. « Numérique en Polynésie : Le câble domestique Natitua est entré en service », outremers360.com, 19 décembre 2018.
  14. Flore de la Polynésie française par Jacques Florence, éditions IRD, 2004, (ISBN 9782709915434), p. 145.
  15. Florence (2004), p. 163.
  16. Florence (2004), p. 203.
  17. Florence (2004), p. 50.

Liens externes modifier