Katayamalite

minéral

La katayamalite est un minéral cyclosilicate, nommé en l'honneur du minéralogiste et professeur japonais Nobuo Katayama (1910 - 1997). Elle a été approuvée en 1982 par l'Association minéralogique internationale (IMA) avec le symbole Kyl et décrite pour la première fois un an plus tard[2]. Elle a comme formule chimique KLi3Ca7Ti2(SiO3)12(OH)2[3].

Katayamalite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Katayamalite
Inclusions blanc-jaune pâle de katayamalite dans une matrice d'albite et de sugilite du Mont Kuresaka au Japon. Facilement identifiable à la lumière UV à ondes courtes.
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique KLi3Ca7Ti2(SiO3)12(OH)2
Identification
Couleur incolore, blanc
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique
B2/b
Macle le jumelage parallèle avec le plan de composition {001} est commun
Clivage parfait en {001}
Habitus tabulaire. Les dimensions sont minces dans une direction.
Échelle de Mohs 3,5 - 4
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1,67, b=1,671, g=1,677
Biréfringence δ = 0,0070 ; biaxiale (+)
2V = 46° (calculé), 32° (mesuré)
Dispersion optique forte, r > v
Fluorescence ultraviolet oui, UV courts = blanc bleu brillant.
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 2,91(2) g/cm3 (mesurée), 2,899 g/cm3 (calculée)
Propriétés physiques
Radioactivité à peine détectable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Relation avec la baratovite modifier

La katayamalite est l'analogue hydroxyle de la baratovite et le membre terminal hydroxyle de la série[4], même si elle été décrite d'abord comme un minéral à dominante fluor. Certaines équipes de recherche avancent qu'elle est à dominante hydroxyle et non fluor, ce qui rendrait la baratovite isostructurale avec elle et ferait des deux minéraux la même espèce, la baratovite ayant la priorité. Son statut n'est pas clarifié et la katayamalite reste un minéral approuvé par l'IMA jusqu'à ce jour (mai 2023)[3].

Propriétés chimiques modifier

La katayamalite est principalement constituée d'oxygène (43,16 %), de silicium (24,25 %), de calcium (20,18 %), mais contient par ailleurs du titane (6,89 %), du potassium (2,81 %), du lithium (1,5 %). Elle contient également des traces de fluor (0,68 %), de sodium (0,41 %) et d'hydrogène (0,11 %) dans sa composition. Il se dégage une radioactivité à peine détectable du fait de la présence de potassium.

Elle a été décrite à l'origine comme ayant une symétrie triclinique en 1985, mais la structure a été requalifiée en monoclinique en 2013. Elle présente une fluorescence bleu-blanc rayonnante et une morphologie platine[3].

Gisements et gîtologie modifier

La katayamlite est trouvée dans sa localité type qui est le Mont Kuresaka sur l'île d'Iwagi (préfecture d'Ehime) au Japon, et au Kirghizistan dans le massif Hodzha-Achkan. Elle est associée à la sugilite, l'albite et l'aegirine[3]. Les cristaux sont généralement maclés. Ce minéral se trouve dans la syénite d'aegirine[4].

 
Spécimen au Musée de minéralogie de l'université d'Akita.

Références modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) Pete J. Dunn, Michael Fleischer, Carl A. Francis, Richard H. Langley, Stephen A. Kissin, James E. Shigley, David A. Vanko et Janet A. Zilczer, « New mineral names », American Mineralogist, vol. 69,‎ , p. 811-812 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. a b c et d (en) « Katayamalite », sur Mindat.org (consulté le )
  4. a et b (en) « Katayamalite Mineral Data », webmineral.com (consulté le )