Käte Voelkner
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 37 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Benno Voelkner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Hans Voelkner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Lieux de détention
Prison pour femmes de Barnimstrasse (en), prison de PlötzenseeVoir et modifier les données sur Wikidata

Käte Lydia Voelkner (née le à Dantzig, morte le à Berlin-Plötzensee) est une résistante allemande au nazisme.

Biographie modifier

Käthe Voelkner et son frère Benno Voelkner sont issus d'une famille ouvrière de Prusse occidentale. Elle apprend le métier de sténographe et devient artiste de cirque après la rencontre de son partenaire Johann Podsiadlo en 1925[1]. Ils se produisent dans plusieurs pays européens. À son retour d'une tournée en Union soviétique, elle est brièvement arrêtée en 1936. Elle en tire les conséquences et émigre en France avec son compagnon et leurs deux enfants, Hans Voelkner[2] et Henry Voelkner.

Après l'entrée de la Wehrmacht à Paris, Käte Voelkner et Johann Podsiadlo rejoignent la résistance intérieure française et sont en même temps embauchés par des agences allemandes : Käte Voelkner devient secrétaire du bureau de Fritz Sauckel[3], Johann Posiadlo est interprète pour l'Organisation Todt. Des informations « confidentielles » sont transmises à Leopold Trepper et Anatoli Gourevitch via des canaux de conspiration. Les deux forment un groupe de résistance avec Vassili Maximovitch, Anna Maximovitch[3], Isidor Springer et Henri Robinson.

À la suite de la découverte d'une correspondance avec un certain Vion, après un voyage en Allemagne avec ses enfants, Käte Voelkner est arrêtée le sur son lieu de travail à Paris par une unité spéciale de la Gestapo[3]. Après de longues séances d'interrogatoire et de torture, elle est condamnée à mort le par un tribunal spécial de la Reichskriegsgericht sous la direction de Manfred Roeder. Lors de sa condamnation, elle aurait déclaré : « Je suis heureuse d'avoir fait quelques petites choses pour le communisme[4]! »

Pour d'autres interrogatoires au siège de la Gestapo, elle est transportée à Berlin, où elle est un temps emprisonnée dans la prison pour femmes de Barnimstraße.

Leurs enfants sont placés dans un foyer pour enfants SS. Johann Podsiadlo est également exécuté à la prison de Plötzensee le .

Notes et références modifier

  1. (de) Frauen aus Deutschland in der französischen Résistance, Edition Bodoni, , 334 p. (ISBN 9783929390902, lire en ligne), p. 216
  2. « L'Espion est-allemand venait de reconstruire son réseau », Combat, no 7735,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  3. a b et c Guillaume Bourgeois, La véritable histoire de l'orchestre rouge, Nouveau Monde Editions, , 584 p. (ISBN 9782369420699, lire en ligne)
  4. Rémi Kauffer, Les femmes de l'ombre, Place des éditeurs, , 533 p. (ISBN 9782262083199, lire en ligne)

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier