Just Saléon-Terras

Just Saléon-Terras, né le au Cheylard (Ardèche) et mort le , est un industriel et homme politique français.

Just Saléon-Terras
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités

Il est maire de la commune du Cheylard de 1866 à 1873 et de 1885 à 1903 et conseiller départemental.

Biographie modifier

Famille modifier

 
Sa pierre tombale dans le cimetière du Cheylard.

Just Marie Joseph Saléon-Terras naît le au Cheylard du mariage de Just-Antoine Saléon-Terras, notaire au Cheylard, et de Jeanne Françoise Eulalie Crouzet de Flossac. Il épouse Léonie Ferrand le au Cheylard.

La famille Saléon-Terras est originaire du hameau de la Traverse à Saint-Fortunat. On peut présumer qu'ils sont de la même famille que d'autres Saléon que l'on trouve dans ce bourg[1].

D'après un cadastre de 1521, un Saléon vint du Dauphiné, s'établir à Saint-Vincent-de-Durfort, près Saint-Fortunat. Plusieurs membres de cette famille, qualifiés nobles, furent juges et capitaines châtelains des baronnies de Saint-Fortunat et Chalencon, notaires royaux et consuls du Cheylard. En 1605, maître Raymond de Saléon est bachelier es lois et châtelain de Saint-Fortunat. En 1625, monsieur maître Barthélemy Saléon, docteur es droits de Saint-Désirat est marié à Catherine Cumingnon. En 1776, monsieur maître Jacque-Jean-André Saléon, avocat en parlement, habite au Cheylard[2].

La famille Saléon vint s'installer au Cheylard vers 1731, à la suite du mariage de François Saléon, capitaine châtelain de Saint-Fortunat, avec Marguerite Brugière[2].

Industriel modifier

Just Saléon-Terras crée en 1857 l'usine de tissage pour l'industrie lyonnaise de Brolles. L'usine emploie une soixantaine de métiers qui comportent déjà pour l'époque des métiers mécaniques, apportant dans la vallée d'Eyrieux du travail, principalement aux femmes des communes d'Accons et du Cheylard[3].

D'après une étude statistique de l'époque de 1860, les entreprises de Brolles comptaient 100 femmes, 3 hommes et 100 métiers mécaniques. L'usine des Brolles fabrique essentiellement des tissus pour parapluies et ombrelles, du satin pour doublure, mais aussi un peu de crêpe de Chine, voiles et mousselines[4]. Puis en 1881, le tissage des Brolles comptent 200 métiers, produisant des tissus synthétiques pour le marché africain. Enfin, le XXe siècle sonne le déclin de ces métiers à tisser. Le tissage des Brolles ferme en 1967[5].

Le , Just Saléon-Terras est nommé président de la société « La Providence des pères de famille de la ville du Cheylard »[6].

Mandats politiques modifier

En 1866, Just Saléon-Terras est élu maire du Cheylard. Il est réélu jusqu'en 1873 avec une courte interruption durant la guerre. De nouveau réélu en 1885, il est maire jusqu'en 1903. Il est également conseiller général du cantonjusqu'en 1907[7],[8].

Durant son administration de la ville du Cheylard, sont créés : l'hôpital du Cheylard le , sur la proposition de l'abbé Eschavel, curé du Cheylard, de céder l'établissement privé, servant d'hôpital, fondé par trois sœurs et garde-malades de la communauté de sainte-Philomène-de-Crémieu[9], puis de l'hôtel des Postes ; l'adduction des eaux du Serre-en-Don et le monument qui orne la place actuelle d'une fontaine sur l'emplacement de l'ancien cimetière d'Aric[10], la construction de la gare ferroviaire qui devient « le centre du réseau du Vivarais »[11].

Distinctions modifier

Just Saléon-Terras est chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[12].

La commune du Cheylard lui rend hommage en donnant son nom à la place centrale : « place Just-Saléon-Terras »[13].

Notes et références modifier

  1. Notes et documents historiques sur les Huguenots du Vivarais, 1903, page 69.
  2. a et b Florentin Benoit-d'Entrevaux, Armorial du Vivarais, Imprimerie centrale, (lire en ligne), p. 441.
  3. P.-H. (1830-1911) Auteur du texte Mollier, La révérende mère Stanislas Mourier, supérieure générale des sœurs de Saint-Joseph du Cheylard (1814-1876) : notice biographique, précédée et accompagnée de notes et documents pour servir à son histoire et à celle de sa congrégation établie au XVIIe siècle et rétablie au XIXe / par un chanoine de Viviers, (lire en ligne), p. 174.
  4. Syndicat des fabricants de soieries de Lyon Auteur du texte, « La Soierie de Lyon : organe du Syndicat des fabricants de soieries de Lyon », sur Gallica, (consulté le ).
  5. Vigné Flore, « tissage de Brolles, actuellement en partie démoli et usage inconnu », .
  6. Commission supérieure d'encouragement et de surveillance des sociétés de secours mutuels, Rapport à l'Empereur sur la situation des sociétés de secours mutuels, Paris, , p. 197.
  7. Ardèche Conseil général Auteur du texte, « Rapports et délibérations / Département de l'Ardèche, Conseil général », sur Gallica, (consulté le )
  8. « PER 3 22-08 - /08/1886 - 01/08/1886-31/08/1886 Archives départementales de l'Ardèche », sur Archives départementales de l'Ardèche (consulté le )
  9. CH FERNAND LAFONT, Livret d'accueil au CH Fernand Lafont, Le Cheylard, Edition 2, (lire en ligne), p. 5.
  10. « Le Cheylard - Un cimetière sous la place Saléon-Terras ! », sur hebdo-ardeche.fr (consulté le ).
  11. « Le Cheylard - La gare, d'hier à aujourd'hui », sur le site du journal hebdomadaire L'Hebdo de l'Ardèche, (consulté le ).
  12. Action française Auteur du texte, « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Cheylard - Un cimetière sous la place Saléon-Terras ! », sur le site du journal hebdomadaire L'Hebdo de l'Ardèche, (consulté le ).