Juliette Agnel, née en 1973, est une photographe française. Elle s’est vu décerner en 2023 le prix Niépce Gens d'images .

Juliette Agnel
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Biographie modifier

Née en 1973[1], à Paris[2], Juliette Agnel est marquée durant son adolescence par les ouvrages suscités par des voyages, notamment Dieu d'eau de Marcel Griaule, L'Afrique fantôme de Michel Leiris sur la fameuse mission Dakar-Djibouti effectuée sous la direction de Marcel Griaule, les écrits sur la Chine de Victor Segalen, et les fictions de Jules Verne. Depuis, elle reste à la recherche, dans ses créations, de «cette relation du réel à l'invisible»[1],[3].

Elle effectue des études d’arts plastiques et d’ethno-esthétique à l’Université Panthéon-Sorbonne de 1995 à 1997, aux Beaux-Arts de Paris de 1997 à 1999 et à École Supérieure d’Art Visuel (ESAV) de Genève[2]. Une rencontre avec Jean Rouch la conduit en Afrique pendant une dizaine d’années[4]. En 2011, elle conçoit et fabrique une machine, la camera obscura numérique avec laquelle elle filme et photographie[5]. Elle s’intéresse aussi à d’autres territoires frappant l’imaginaire, tels le Groenland en 2018, le Soudan en 2019, le Bardenas Reales en Espagne, mais également les grottes d'Arcy-sur-Cure[4].

La reproduction réaliste d’éléments naturels n’est pas ce qui l'intéresse[1]. Elle porte son attention sur les présences invisibles, comme cet enfant qui a laissé la trace de sa main sur la paroi d'une grotte[6]. « La question de l’invisible et du sentiment éprouvé face à l’univers est ce à quoi je m’attache », explique-t-elle. « La grotte, de mon point de vue, pour tout ce qu’elle symbolise, en est le point d’orgue. »[5],[7],[8].

Elle a reçu le prix Niépce Gens d'images en 2023[7],[1]. Elle a aussi lancé, dans Le Monde du 15 mai 2023, une tribune signée par plus de 330 personnes en soutien aux photographes soudanais, dont certains ont été enlevés ou sont détenus[3].

Publication modifier

  • 2023 : Un autre monde, édition bilingue français-anglais par les éditions Clémentine de la Féronnière, avec Yannick Haenel et Jacques Aumont

Références modifier

  1. a b c et d Valérie Duponchelle, « La magicienne de l'image, Juliette Agnel, Prix Niépce 2023 », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  2. a et b « Biographie de Juliette Agnel (1973) », sur ArtPrice
  3. a et b Claire Guillot, « Rencontres d’Arles : Juliette Agnel, photographe de l’ombre », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Ana Corderot, « Juliette Agnel élue lauréate du Prix Niépce Gens d’images », Fisheye,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Magali Jauffret, « Photographie. Soudan, une révolution qui reste à voir », L’Humanité,‎ (lire en ligne)
  6. Claire Guillot, « Les Rencontres de la photographie d’Arles 2023 : douze expositions à ne pas manquer cet été#La grotte de l’étrange de Juliette Agnel », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. a et b Frédérique Chapuis, « Photographie : qui est Juliette Agnel, lauréate du prix Niépce 2023 ? », Télérama,‎ (lire en ligne)
  8. Matthieu Jacquet, « Les mystérieuses ruines du Soudan s'éclairent sous l'objectif de Juliette Agnel », Numéro,‎ (lire en ligne)

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