Julien Navoigille

musicien français

Joseph Julien Chevalier dit Julien Navoigille (ou Navoigille cadet), né à Givet vers 1749 et mort à Paris le [1], est un musicien français.

Julien Navoigille
Dessin de Julien Navoigille en 1792.
Biographie
Naissance
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GivetVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalité
Activité
Fratrie

Biographie modifier

Carrière modifier

Il emprunta son nom d'artiste à son frère Guillaume Navoigille dit Navoigille aîné, qu'il suivit dans ses emplois de chef d’orchestre.

Il a reçu des leçons de son frère et est parvenu à se faire une réputation par la netteté de son exécution. En l'absence de La Houssaye et de Mestrino, il conduisait l'orchestre du Théâtre de Monsieur où, jusqu'en 1792, il a été premier des seconds[2].

Il s'est produit, en même temps que son frère (et donc certainement dès 1794), au Théâtre de la « Pantomime nationale », devenu le Théâtre de la Cité-Variétés, jusqu'en 1798, date de la banqueroute de ce théâtre[3].

Selon François-Joseph Fétis, en 1841, qui parle de son frère Guillaume :

« La banqueroute du directeur le laissa sans emploi et dans une situation peu fortunée. Lorsque Plantade fut choisi, en 1805, pour diriger la musique du roi de Hollande, il fit entrer dans la chapelle de ce prince ses amis Navoigille et son frère. On n'a plus eu de renseignemens sur ces artistes depuis lors. »[4]

Décès modifier

La plupart de ses notices biographiques précisent qu'il est mort après 1811, c'est-à-dire après son frère Guillaume. En réalité il est décédé le au 22 rue Froidmanteau, à Paris, comme l'indique son inventaire après décès du dans les Minutes et répertoires du notaire Georges Champion (Paris) (Archives Nationales, Minutier Central, Étude LVI, 672)[5]. Il laissait pour unique héritière une fille, Marie Anne Chevalier dite Navoigille, admise comme aliénée à l'hospice de la vieillesse, femmes, (Hôpital de la Salpêtrière) le .

  • Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des ardennais, Paris : Ledoyen, 1830, pp.239-240[6], mentionne qu'« octogénaire, [il] conserve le titre de musicien honoraire de la chapelle du roi et jouit d'une pension de retraite. »
  • Cette pension est avérée : elle apparait dans la Liste générale des pensionnaires de l'ancienne liste civile (dressée en exécution de la Loi du ), Paris : Imprimerie royale, 1833, p.101[7] : « Chevalier, dit Navoigille (Joseph-Julien) , alto à la chapelle du roi, pension de 41 francs, avec l'observation : N'a pas touché le deuxième secours. »

Œuvres modifier

  • Six Quatuors concertants pour deux violons, alto et basse, Paris : chez l'auteur, [s.d.].
  • Six Romances et six rondeaux pour le piano forte ou harpe avec accompagnement de deux violons ad libitum, Bailleux, vers 1786.
  • Six Sonates dont cinq, pour le piano forte avec accompagnements de deux violons et la sixième avec hautbois ou clarinette, Boyer, 1788[8].
  • Il composa aussi la musique du Te Deum républicain (ou Chant de victoire : dédié aux soldats françois, par J.F. Sobry, chanté pour la première fois dans le temple de la municipalité du dixième arrondissement du canton de Paris, 20 germinal an VII[9].

Au Théâtre de la Pantomime à Paris, il composa la musique de :

Notes et références modifier

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 14/51.
  2. Aubin Louis Millin de Grandmaison, Magasin encyclopédique ou Journal des sciences, des lettres & des arts, Paris : J.-B. Sajou, 1812, t.1, p.222[1]
  3. Selon Fétis père, dans Le Guide Musical, n°33-34 du 23 août & 3 septembre 1863 [2]
  4. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, 1841, t.7, p.23 [3]
  5. [4]
  6. Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leur vertus ou leurs erreurs, chez l'éditeur, (lire en ligne)
  7. Liste générale des pensionnaires de l'ancienne liste civile, avec l'indication sommaire des motifs de la concession de la pension, Impr. royale, (lire en ligne)
  8. Julien Compositeur Navoigille, « Six Sonates dont cinq, pour le piano forte avec accompagnements de deux violons et la sixième avec hautbois ou clarinette... Œuvre 5e.... Gravé par Melle Le Preux », sur Gallica, (consulté le )
  9. Jean-François (1743-1820) Auteur du texte Sobry, Te Deum républicain, dédié aux soldats françois, dans la personne du citoyen Milet-Mureau, ministre de la guerre, et chanté pour la première fois dans le temple de la municipalité du dixième arrondissement du canton de Paris, le 20 germinal an 7 ([Reprod.]) / par J. F. Sobry, (lire en ligne)

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