Julia Ward Howe

suffragette, militante abolitionniste et poétesse américaine
Julia Ward Howe
Julia Ward Howe vers 1908.
Fonction
Militante pour les droits des femmes
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
PortsmouthVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Julia WardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Samuel Ward (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Julia Rush Cutler Ward (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Samuel Cutler Ward (en)
Henry Ward (d)
Louisa Ward Crawford Terry (d)
Annie Ward Maillard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Julia R. Anagnos (en)
Florence Howe Hall (en)
Henry Marion Howe (en)
Laura Elizabeth Howe Richards (en)
Maud Howe Elliott (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
National Women's Hall of Fame ()
Rhode Island Heritage Hall of Fame Women inductee (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Œuvres principales
signature de Julia Ward Howe
Signature
Vue de la sépulture.

Julia Ward Howe () est une militante abolitionniste et poétesse américaine, rendue célèbre par son texte de The Battle Hymn of the Republic.

Biographie modifier

Née Julia Ward à New York, elle est la quatrième des sept enfants de Samuel Ward () et Julia Rush Cutler. Son père est banquier à Wall Street et calviniste. Sa mère est la poétesse Julia Rush Cutler[2]. Elle meurt lorsque Julia a cinq ans.

Elle bénéficie d'une bonne éducation avec des professeurs particuliers mais aussi dans une école pour jeune fille jusqu'à ses seize ans. Dès l'enfance, Julia apprend alors plusieurs langues : italien, français, allemand, et grec[3]. Son grand-frère, Samuel Cutler Ward, grâce à ses voyages à travers l'Europe, s'est constitué sa propre bibliothèque, à laquelle Julia avait accès. Certains de ces livres sont en complète contradiction avec le calvinisme de son père. Elle acquiert alors l'ambition de devenir écrivaine et penseuse. Toujours grâce à son grand-frère, elle rencontrera Charles Dickens, Charles Sumner, ou encore Margaret Fuller[4].

En 1839, son père meurt et elle déménage avec ses deux sœurs dans la maison de leur grand-frère. Ce dernier s'est récemment marié avec Emily Astor, la petite fille de John Jacob Astor et introduit ses sœurs à la société new-yorkaise[4].

En avril 1843, Julia rencontre Samuel Gridley Howe et se marie peu après avec lui. Ils auront ensemble 6 enfants : Julia Romana Howe (1844–1886), Florence Marion Howe (1845–1922), Henry Marion Howe (1848–1922), Laura Elizabeth Howe (1850–1943), Maud Howe (1855–1948), et Samuel Gridley Howe, Jr. (1859–1863). Elle élèvera ses enfants à South Boston, cachant son mariage malheureux. Ses textes feront d'ailleurs beaucoup d'allusions à ce mariage[2]. En 1852, ils se séparent même quelque temps[4].

En novembre 1861, elle visite Washington avec son mari et rencontre Abraham Lincoln à la Maison Blanche. C'est durant ce voyage qu'un de leur ami, James Freeman Clarke, suggère à Julia d'écrire de nouvelle parole pour la musique John Brown's Body. Elle écrira alors une version plus littéraire des paroles, qui deviendra,The Battle Hymn of the Republic et sera publiée en février 1862. Il deviendra l'un des chants les plus populaires durant la Guerre de Sécession[5].

Après cette guerre, elle défendra plusieurs causes comme le pacifisme, l’abolition de l'esclavage ou encore le droit de vote des femmes. En 1868, elle aidera à créer la New England Woman Suffrage Association, dont elle sera la présidente pendant 9 ans avec Lucy Stone.

En 1876, son mari meurt et elle découvre que l'argent, dont il avait eu le contrôle en devenant son mari, avait quasiment disparu à cause de mauvais investissements[4]. En 1876, elle fondera Association of American Women, qui défend l'éducation des femmes, et en sera la présidente jusqu’en 1897[6]. En 1872, elle devient l'éditeur de Woman's Journal, un magazine américain traitant des droits des femmes, auquel elle contribuera pendant près de vingt ans[7]. La même année, elle écrit Appeal to womanhood throughout the world, plus tard connu sous le nom de Mother's Day Proclamation, qui demande à toutes les femmes du monde de se rejoindre pour la paix dans le monde[8]. Elle écrira d'ailleurs jusqu'à sa mort.

En 1881, elle est élue présidente de l'Association for the Advancement of Women (en). Elle fera partie de nombreuses autres associations dont New England Woman Suffrage Association qu'elle présidera de nouveau de 1893 à sa mort[9]. En 1908, elle devient la première femme élu à l'Académie américaine des Arts et des Lettres[10].

Elle meurt d'une pneumonie le dans sa maison de Portsmouth[11]. Elle est enterrée au cimetière de Mount Auburn à Cambridge[12]. Après sa mort, ses enfants collaborent pour écrire sa biographie, publiée en 1916[13].

Hommage modifier

Notes et références modifier

  1. « https://id.lib.harvard.edu/ead/sch00011/catalog » (consulté le )
  2. a et b (en) « Howe, Julia Ward (1819-1910), poet, author, and woman suffrage leader », sur American National Biography (DOI https://doi.org/10.1093/anb/9780198606697.article.1500348, consulté le )
  3. « Julia Ward Howe », sur uudb.org (consulté le )
  4. a b c et d « Julia Ward Howe Biography », sur www.juliawardhowe.org (consulté le )
  5. Gary, May 6- Williams, Hungry heart : the literary emergence of Julia Ward Howe, University of Massachusetts Press, (ISBN 0-585-35034-5 et 978-0-585-35034-9, OCLC 47009974, lire en ligne)
  6. Valarie H. Ziegler, Diva Julia : the public romance and private agony of Julia Ward Howe, Trinity Press International, (ISBN 1-56338-418-3, 978-1-56338-418-9 et 0-8264-1856-2, OCLC 52121361, lire en ligne)
  7. Ryan, Agnes E., Torch Bearer : a Look Forward & Back at the Woman's Journal, the Organ of the Woman's Movement, Project Gutenberg Literary Archive Foundation, (OCLC 1101399190, lire en ligne)
  8. « Appeal to womanhood throughout the world, ... Julia Ward Howe. Boston, September, 1870. », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  9. ELIZABETH CADY STANTON, HISTORY OF WOMAN SUFFRAGE, SELTZER BOOKS, (ISBN 1-4554-0394-6 et 978-1-4554-0394-3, OCLC 1197909549, lire en ligne)
  10. « Julia Ward Howe Elected to American Academy of Arts and Letters », sur www.americaslibrary.gov (consulté le )
  11. Eugene Ehrlich, The Oxford illustrated literary guide to the United States, Oxford University Press, (ISBN 0-19-503186-5 et 978-0-19-503186-7, OCLC 8475018, lire en ligne)
  12. (en) The WPA guide to Massachusetts, the Bay State, , 675 p. (ISBN 978-1-59534-219-5, lire en ligne)
  13. (en) Richards, Laura Elizabeth Howe; Elliott, Maud Howe; Hall, Florence Howe, Julia Ward Howe, 1819-1910, Houghton Mifflin, , 450 p. (ISBN 978-1406726435)

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