Julia Mageʼau Gray (née en 1973) est une danseuse, chorégraphe et tatoueuse de Papouasie-Nouvelle-Guinée, à qui on attribue la revitalisation des traditions de tatouage féminin dans les communautés de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Fidji.

Julia Mage'au Gray
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Biographie
Naissance
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Biographie modifier

Julia Mage'au Gray est née en 1973 dans la région de langue mékéo de la province centrale de Papouasie-Nouvelle-Guinée[1]. Sa mère est papoue et son père australien[2].

En 1997 à Adélaïde, elle cofonde Sunameke, une compagnie de performances artistiques avec Yolanda Gray, Katrina Sonter et Samantha Sonter[1],[3]. Son travail de danseuse et chorégraphe s'inspire de son héritage papouan-néo-guinéen[2]. Elle est connue pour sa critique des tentatives « occidentales » d'utiliser un seul mot pour toutes les cultures du sud de l'océan Pacifique, citant la grande variété de langues parlées et la diversité des expériences vécues[4].

En 2014, elle se reconvertit en tatoueuse, s'appuyant sur l'intérêt qu'elle avait acquis pour le tatouage mélanésien dans son travail de chorégraphe et de cinéaste[5]. Elle est encouragée à apprendre cet art après un voyage aux Samoa en 2012, lorsqu'elle rencontre l'artiste samoan Suluʻape Saʻa Alaivaʻa Petelo[6]. Elle fait un apprentissage de six mois en Nouvelle-Zélande, où elle apprend le tatouage à la main et le tatouage à l'aiguille[6]. Travaillant souvent avec des techniques de piquage à la main, elle a décrit le processus comme « étonnamment doux »[7].

En 2017, elle tatoue la marchande d'art Lana Lopesi (en) en direct, dans le cadre d'une performance qui fait partie de l'exposition Lain Blo Yu Mi – Our People Our Lines organisée à la galerie Vunilagi Vou[5],[8]. L'exposition, dont Ema Tavola (en) est la commissaire, rend hommage au rôle central que Mageʼau Gray a joué dans la revitalisation des tatouages des femmes mélanésiennes[5]. La même année, Mageʼau Gray se rend en Espagne, où son travail est exposé dans le cadre du Festival du tatouage traditionnel et des cultures du monde[9],[10].

 
Veiqia (tatouage traditionnel féminin aux Fidji), dessins de Theodor Kleinschmidt. Ce n'est pas une œuvre de Julia Mage'au Gray.

Mageʼau Gray est connue pour son travail de tatouage de dessins fidjiens de veiqia, par exemple sur les artistes Dulcie Stewart et Luisa Tora, ainsi que sur d'autres membres du projet Veiqia[11],[12],[13]. Elle est également la première personne depuis quatre-vingts ans à tatouer des motifs traditionnels dans la réfion de Mekeo, mis au rebut par l'activité colonisatrice des missionnaires[6]. Grâce à son travail visant à faire revivre le tatouage féminin en Mélanésie, elle est présentée dans Crafting Aotearoa comme une artiste apportant des pratiques artistiques traditionnelles au public contemporain[14]. Son œuvre audiovisuelle Best Foot Forward a été acquise par la Queensland Gallery of Modern Art[15].

Filmographie modifier

  • Best Foot Forward (2011)[1]
  • Tep Tok: Reading Between Our Lines (2013–15)[3],[8]

Expositions et performances modifier

  • Lain Blo Yu Mi – Our People Our Lines (2017)[8]
  • Wahine Toa (2017)[16]
  • Melanesian Marks: IG (2019)[8]

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Julia Mageʼau Gray » (voir la liste des auteurs).

  1. a b et c (en) « Julia Mageʼau Gray », sur collection.qagoma.qld.gov.au, Galerie d'art du Queensland (consulté le ).
  2. a et b (en) Ruth McDougall, « Highlight: Julia Mageʼau Gray 'Best foot forward' », sur blog.qagoma.qld.gov.au, Galerie d'art du Queensland, (consulté le ).
  3. a et b (en) « Tep Tok - Reading Between Our Lines », sur nccart.com.au, NCCA Northern Centre for Contemporary Art (consulté le ).
  4. (en) Emalani Case, Everything Ancient Was Once New: Indigenous Persistence from Hawaiʻi to Kahiki, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-8680-6, lire en ligne).
  5. a b et c (en) « Lain Blo Yu Mi – Our People Our Lines », sur vunilagivou.com, Vunilagi Vou (consulté le ).
  6. a b et c (en) Lars Krutak et Aaron Deter-Wolf, Ancient Ink: The Archaeology of Tattooing, University of Washington Press, (ISBN 978-0-295-74284-7, lire en ligne), p. 227.
  7. (en) Virginia Fallon, « Traditional Melanesian female tattoos being revitalised and created by hand needling », sur Stuff.co.nz, (consulté le ).
  8. a b c et d « Drawing lines between us all: Julia Mageʼau Gray's Melanesian mark-making | The Spinoff » [archive du ], (consulté le ).
  9. (en) Hele Ikimotu, « Female tattooists to make their mark in Spain », sur tewahanui.nz, Te Waha Nui, (consulté le ).
  10. (es) Tangata O Te Moana Nui, « Mage'au Melanesian Marks, revitalizando el arte del tatuaje melanesio », sur islasdelpacifico.wordpress.com, Islas del Pacifico, (consulté le ).
  11. (en) « My tattoos helped me feel closer to my Fijian heritage », sur sbs.com.au, SBS Voices, (consulté le ).
  12. (en) « Traditional Fijian female tattooing marked out in new exhibition » [archive du ], sur canterbury.ac.nz, University of Canterbury, (consulté le ).
  13. (en) Felix Driver, Mark Nesbitt et Caroline Cornish, Mobile Museums : Collections in circulation, UCL Press, (ISBN 978-1-78735-508-8, lire en ligne), p. 321.
  14. (en) Eshrāghi, « Crafting Aotearoa: A Cultural History of Making in New Zealand and the Wider Moana Oceania », The Journal of Modern Craft, vol. 14, no 2,‎ , p. 203–206 (ISSN 1749-6772, DOI 10.1080/17496772.2021.1961371, S2CID 237609957, lire en ligne).
  15. (en) « Gray, Julia Mage'au », sur collection.qagoma.qld.gov.au, Galerie d'art du Queensland (consulté le ).
  16. (en) « Pacific Female Choreographers Kick Off Pacific Dance Festival In New Zealand », sur pireport.org, Pacific Islands Report, (consulté le ).

Liens externes modifier