Jules Ferrette

moine français et évêque errant
Jules Ferrette
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Ordre religieux

Jules Ferrette, né le à Épinal et mort à Genève le , est un moine français et évêque errant.

Biographie modifier

Jules Ferrette est né dans une famille protestante évangélique, sa lecture des Pères de l'Église lui fit conclure au manque de nécessité des divisions dans le christianisme. Il se convertit donc au catholicisme en 1850 et entre au noviciat dominicain de Flavigny en 1851[1]. Après avoir étudié la philosophie et la théologie à Grenoble et à Rome, il reçut les ordres mineurs dans l'Ordre dominicain le , devint sous-diacre le , diacre le et prêtre le . Il servit à la Mission Dominicaine en Mésopotamie et Kurdistan de janvier à juin 1856, mais quitta l'Église catholique romaine. Il travailla alors avec la Mission presbytérienne de Damas de 1858 à 1865[2],[3]. Il "le premier orientaliste connu à avoir tenté de constituer un glossaire de l’araméen de Maaloula et peut être légitimement considéré comme celui qui a le premier attiré l’attention de la science européenne sur le petit village et son dialecte, et incité à ce que d’autres études soient réalisées."[4]. Il assista Lord Dufferin dans sa mission de secours aux Maronites persécutés du Liban de 1860 à 1862[1].
Jules Ferrette affirme avoir été consacré évêque sous le nom de Mar Julius « pour l'île d'Iona et ses dépendances » par le métropolite syriaque-orthodoxe de Homs, Mutran Boutros (futur patriarche d'Antioche sous le nom d'Ignace Pierre IV) le [1],[4].
Ferrette essaya aussi de publier un de ses essais dans Essays on the Reunion Of Christendom, mais Edward Bouverie Pusey refusa. Ferrette partit à Cambridge (Massachusetts) avant de revenir en 1874 en Angleterre. Il consacre alors Patriarche britannique le pasteur anglican Richard William Morgan, qui prend le nom de Mar Pelagius[2].
Il meurt en 1903.

Notes et références modifier

  1. a b et c Jean-Michel Hornus, « Les petites Églises catholiques non romaines », Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, vol. 50, no 2,‎ , p. 155-180 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Katerina Seraïdari et Alexis Léonard, « Quand les Celtes deviennent orthodoxes », Archives de sciences sociales des religions, no 139,‎ , p. 79–99 (ISSN 0335-5985, DOI 10.4000/assr.8933, lire en ligne, consulté le )
  3. Jules Ferrette, « La guerre du Liban et l'État de Syrie », Revue des Deux Mondes, vol. 28, no 4,‎ , p. 1007-1016.
  4. a et b « Maaloula, lieu commun orientaliste » [livre], sur revues.org, Presses de l’Ifpo, (consulté le ).

Bibliographie complémentaire modifier

  • (en) Peter Anson, Bishops at large, New York, October House, , 593 p., p. 260
  • Bernard Vignot, « Jules Ferrette », dans Jean-Pierre Chantin (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 10, les marges du Christianisme : "sectes", dissidences, ésotérisme, Paris, Beauchesne, , p. 96-97

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