Jules Evariste van Biesbroeck

peintre belge

Jules Evariste van Biesbroeck (né à Gand, Belgique et mort le à Bordighera, Italie) est un peintre et un ciseleur belge.

Jules Evariste van Biesbroeck
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
BordigheraVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités

Son champ pictural couvre les scènes de genre, les sujets historiques, les portraits, les panneaux décoratifs, et le dessin d'affiches.

Biographie modifier

Famille et formation modifier

Jules Evariste (Julius Evaristus) van Biesbroeck, né à Gand le , est le neuvième des dix enfants de Jacobus Josephus van Biesbroeck, ciseleur sur métaux, et de Julia Stephania Istas, couturière[1].

Il exerce, à l'instar de son père, le métier de ciseleur dès 1861, tout en effectuant, avec son frère Louis Pierre de neuf ans son aîné, ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Gand entre 1859 et 1870, où il est élève de Théodore Canneel[2],[3].

Jules Evariste van Biesbroeck expose pour la première fois, en 1871, au Salon de Gand et présente le tableau Œdipe et sa fille se rendant en exil. Au cours des années suivantes, il participe régulièrement à des expositions à Gand, Bruxelles et Anvers. De 1872 à 1874, grâce à des subventions, il voyage à Naples et à Portici en Italie, où, en 1873, naît, de son mariage avec Léonie De Keuckelaere, son fils Jules Pierre van Biesbroeck[1].

Carrière modifier

Dès 1878, après l'obtention du second Prix de Rome belge grâce à son Le retour du fils prodigue, il se rend à nouveau en Italie, qui devient au fil du temps sa seconde patrie, et où il rencontre de nombreux artistes belges, tels Alfred Cluysenaar, Louis Joseph Le Brun ou Willem Geets[1]. Lors de ses retours en Belgique, Jules van Biesbroeck, se consacre notamment à l'illustration, comme l'album Cortège historique de la pacification de Gand, où il dessine cinq des onze planches publiées en 1876[4]. À partir de cette date, il devient portraitiste pour la bourgeoisie gantoise et en 1881, il entre dans le cercle artistique et littéraire de Gand[5],[6].

Peintre cosmopolite[7], Jules Evariste van Biesbroeck expose en 1883 et en 1886 au salon des Champs-Élysées[3]. En 1889, il expose La colombe et la fourmi à l'Exposition universelle de Paris[8].

En 1879, il est nommé professeur de dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Gand, où il demeure jusqu'en 1908 et compte parmi ses élèves des peintres tels que Gustave de Smet, Frits van den Berghe, Gustave Van de Woestyne et Hippolyte Daeye. À partir de 1892, il travaille avec Jean-Joseph Delvin à une réorganisation des cours de l'académie et se consacre à l'éducation de son fils Jules Pierre, sculpteur et artiste peintre[1].

Après sa carrière académique, il se rend chaque année à Bordighera, en Ligurie, où il s'adonne à son métier de ciseleur. Au début de la Première Guerre mondiale, il émigre définitivement à Bordighera, où il meurt, à l'âge de 72 ans, le [1].

Œuvres modifier

  • Œdipe et sa fille, salon de Gand de 1871 ;
  • Le retour du fils prodigue, second prix de Rome belge en 1878 ;
  • Heureux, salon de Gand de 1883, médaille d'or ;
  • Le Réveil salon de Bruxelles de 1883 ;
  • Isis, salon des Champs-Élysées de 1886 ;
  • Oreste poursuivi par les Euménides, salon des Champs-Élysées de 1886 ;
  • Pénélope pleurant sur l'arc d'Ulysse, salon de Bruxelles de 1887 ;
  • Avril, salon de Bruxelles de 1893 ;
  • Orphée, à l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897.

Références modifier

  1. a b c d et e (nl) Avanti, « In Memoriam Jules van Biesbroeck », Voruit, no 179,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 181.
  3. a et b Anatole de Montaiglon, Salon de 1886, Paris, Paul Dupont, , 621 p. (lire en ligne), p. 194.
  4. Paul Fredericq, Album du Cortège historique de la pacification de Gand, Gand, E. Todt, , 48 p. (lire en ligne), p. 3.
  5. Rédaction, « Concours de Rome », La Meuse, no 191,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
  7. (it) Jules van Biesbroeck, Sara Alioto la Manna et Edoardo Alfano, Un epistolario ritrovato, Jules Van Biesbroeck e Edoardo Alfano nella Palermo del primo Novecento, Kalós, , 159 p. (ISBN 8889224959), p. 15.
  8. Catalogue, Exposition universelle de Paris de 1889 : Catalogue officiel, vol. II, Bruxelles, H. Bertels et Florent, , 213 p. (lire en ligne), p. 21.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 452.

Liens externes modifier