Josephine English

gynécologue américaine

Josephine English, née le à Ontario (Virginie, États-Unis) et morte le à Brooklyn, est une gynécologue américaine. Elle a été la première femme noire à ouvrir un cabinet privé à New York[1]. Elle était également connue pour son travail dans l'immobilier et les soins de santé, en plus de sa philanthropie envers les arts. Sa pratique a été compromise en 1995 en raison de problèmes financiers avec le centre médical d'Adelphi. Plusieurs des établissements de santé qu'elle a créés ont risqué la saisie et manqué de financement[2],[3].

Josephine English
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Formation
Activités

Biographie modifier

English naît le de Jennie English et Whittie Sr. à Ontario (Virginie). Elle déménage à Englewood, dans le New Jersey, en 1939. Sa famille était l'une des premières familles noires dans cette ville[4]. Elle étudie au Hunter College où elle obtient son Bachelor of Arts (licence) en 1939, puis elle soutient un Master of Arts (mastère 2) en psychologie à l'Université de New York. Elle veut devenir psychiatre, mais choisi finalement la gynécologie après avoir découvert son intérêt durant ses études au Meharry Medical College, où elle a obtient son doctorat de médecine spécialiste en gynécologie en 1949[1],[5],[6].

English ouvre son premier cabinet à l'hôpital de Harlem. Une fois à Brooklyn, elle ouvre une clinique de santé pour femmes à Bushwick en 1956, ainsi qu’une autre à Fort Greene deux décennies plus tard. Au cours de sa carrière, English a contribué à l'accouchement de plus de 6 000 bébés, dont les enfants de Malcolm X, Betty Shabazz et Lynn Nottage[5]. En 1986, English reçoit sa licence du Département de la santé de l’État de New-York pour établir son propre centre chirurgical. Elle a été la première femme appartenant à une minorité à recevoir cette licence[2].

English meurt le à l'âge de 91 ans au centre de réadaptation pour femmes Susan Smith McKinney, où elle se remettait d'une opération chirurgicale[4].

Philanthropie modifier

L'intérêt de English pour les soins de santé l'a amenée à créer le centre médical Adelphi et des programmes de garde d'enfants, tels que le programme Up the Ladder Day Care et After School. Sa passion pour le théâtre l'a amenée à fonder le théâtre Paul Robeson dans d'une église délabrée. Elle a aidé des acteurs à créer des spectacles pour éduquer la population sur la santé et la nutrition[1].

Reconnaissance modifier

English a remporté le prix de la communauté africaine ainsi que le prix du militant communautaire Lucille Mason Rose. En 1996, la Josephine English Foundation a été créée pour financer ces activités[2]. En hommage à Josephine English, l'artiste Simone Leigh a créé en 2014 la Free People's Medical Clinic, un centre de santé sans rendez-vous proposant des séances de yoga, de nutrition et de massage, animé par des bénévoles en uniforme d'infirmière du XIXe siècle. L'installation était située dans le quartier Bedford-Stuyvesant au cœur de Brooklyn à New York dans un bâtiment datant de 1914, propriété de Josephine English[7].

Références modifier

  1. a b et c (en-US) « Dr. Josephine English, medical trailblazer, dies at 91 », sur Amsterdam News (consulté le )
  2. a b et c (en) « Dr. Josephine English » (consulté le )
  3. (en) Michael Cooper, « NEIGHBORHOOD REPORT: BEDFORD-STUYVESANT;After 14 Years' Service, Health Clinic Faces Auction Gavel », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Monique Brizz-Walker, « Saluting Women’s History Month & Dr. Josephine English », sur Brooklyn Legends, (consulté le )
  5. a et b (en-US) « Josephine English, one of first black, female OB/GYNs, not stopping at 89 - NY Daily News », sur New York Daily News (consulté le )
  6. (en-US) « Dr. Josephine English's Biography », sur The HistoryMakers (consulté le )
  7. (en) Holland Cotter, « Time-Traveling to a Corner of Brooklyn’s Past », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )


Liens externes modifier