Joseph Trigeaud
Joseph Trigeaud | ||
Naissance | à Angoulême, en Charente |
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Décès | (à 43 ans) à Douala au Cameroun |
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Allégeance | France libre | |
Arme | Armée de l'Air | |
Grade | Lieutenant | |
Années de service | 1923 – 1946 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Bataille de KoufraÉthiopie | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945Médaille militaire | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Joseph Trigeaud, né le à Angoulême, en Charente, mort le à Douala au Cameroun, est un officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération.
Biographie modifier
Engagé dans l'aviation modifier
Né en 1903, Joseph Trigeaud s'engage à 20 ans, en , dans l'Armée de l'air. Affecté au 37e régiment d'aviation, il suit le stage d'élève électricien[1].
Nommé à la 4e escadrille à Rabat au Maroc en , il y devient caporal et participe aux opérations de « pacification » du Maroc. Il est promu sergent l'année suivante, en , et nommé à Tours, au 31e régiment d'aviation d'observation. En , il est promu sergent-chef[1].
Affecté à la Base aérienne 131 à partir de , il y est promu adjudant. Nommé en au groupe de chasse no 1, il sert ensuite à la base aérienne de Tours puis à celle de Chartres[1].
Rallie la France libre modifier
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Joseph Trigeaud est adjudant-chef, instructeur à l'École des radio-navigants à Saint-Jean d'Angély. Refusant l'armistice, il choisit de répondre à l'appel du général de Gaulle[1]. Il s'envole dès le à 5h du matin pour l'Angleterre avec d'autres officiers et sous-officiers, à bord d'un Farman F.222[1] dont ils se sont emparés, et atterrit à 9h45 sur le terrain de St Eval (en), en Angleterre[2].
Campagnes d'Afrique modifier
Entré ainsi dans les Forces aériennes françaises libres dès leur formation, il y est promu lieutenant. Envoyé en mission en Afrique-Équatoriale française (AÉF), il arrive le à Douala au Cameroun. Le mois suivant, il prend part à la campagne du Gabon pour rallier ce territoire à la France libre. Il remplit notamment des missions de surveillance et d'escorte, au sein de l'escadrille de police et de sécurité[1].
Avec cette escadrille, Trigeaud rejoint ensuite Fort-Lamy pour faire partie du Groupe réservé de bombardement n°1 (GRB 1), unité mise à la disposition du colonel Leclerc. Participant ainsi à la bataille de Koufra en , malgré les dangers, il bombarde avec succès les positions italiennes. Avec la même unité, il remplit ensuite différentes missions difficiles en Éthiopie[1].
Rappelé en AÉF en , il est chargé de diriger à Bangui la nouvelle école de radio-navigateurs. Il est créé Compagnon de la Libération, par décret du suivant[1].
Trigeaud est nommé en à la 2e escadrille « Béthune » du groupe 1/16 « Artois », dans le groupe aérien aérien chargé de défendre les côtes du Cameroun dans la région de Douala. Affecté ensuite à l'escadrille « Arras » chargée de défendre le secteur de Pointe-Noire au Congo, il y est promu lieutenant le . En novembre suivant, il retourne à Douala au sein l'escadrille « Béthune »[1].
Décès modifier
Joseph Trigeaud meurt deux ans plus tard, au cours d'un vol d'entraînement, le à Douala au Cameroun[1]. Il est enterré à Sainte-Gemme, en Charente-Inférieure[1],[3].
Distinctions modifier
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du [4]
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille coloniale avec agraphes « Maroc 1925 », « Koufra », « Éthiopie ».
Notes et références modifier
- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010.
- Olivier Rochereau, « Mémoire des Français libres », Paris, Nouveau Monde éditions, , p. 74.
- Bertrand Beyern, « Guide des tombes d'hommes célèbres – Sainte-Gemme », Le Cherche-Midi, , p. 46.
- « Joseph TRIGEAUD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
Bibliographie modifier
- « Joseph Trigeaud », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
- « Joseph Trigeaud », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.
- Biographie des 1038 compagnons sur le site de l'Ordre de la Libération