Joseph Cadic

personnalité politique française

Joseph Cadic est un homme politique français né le à Noyal-Pontivy, dans le Morbihan, et décédé le dans sa ville natale.

Joseph Cadic
Illustration.
Fonctions
Député français

(2 ans, 10 mois et 16 jours)
Élection 2 janvier 1956
Circonscription Morbihan
Législature IIIe (Quatrième République)
Groupe politique Paysan

(4 ans, 1 mois et 9 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription Morbihan
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique NI

(8 ans et 6 jours)
Élection 25 mai 1924
Réélection 8 mai 1932
Circonscription Morbihan
Législature XIIIe et XIVe (Troisième République)
Groupe politique URD
Maire de Noyal-Pontivy

(12 ans)

(16 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Noyal-Pontivy (Morbihan, France)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Noyal-Pontivy (Morbihan, France)
Sépulture Cimetiere de Noyal-Pontivy
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique URD (1924-1932)
NI (1936-1940)
PPUS (1956-1958)
Profession Agriculteur
Résidence Leh Kren . Noyal-Pontivy

Biographie modifier

Exploitant agricole, il entre en politique en 1919 en devenant conseiller municipal de Noyal-Pontivy. En 1924, il est élu député du Morbihan sur la liste de la Fédération républicaine indépendante du Morbihan. Il s'inscrit au groupe parlementaire de l'Union républicaine démocratique et devient, l'année suivante, maire de sa commune natale. Réélu député en 1928 il se spécialise dans les questions agricoles.

Battu en 1932 par le candidat du Parti radical-socialiste, il retrouve son mandat de député après les élections de 1936 qui voient la victoire du Rassemblement populaire. Il fait alors partie des quinze députés élus en Bretagne signataires d'un « programme du Front Breton », qui vise alors à créer un groupe parlementaire breton à l'Assemblée nationale, et à défendre des lois en faveur de la régionalisation des institutions ou en faveur de l'enseignement de la langue bretonne[1]. Comme de nombreux adhérents de la Fédération républicaine dans les années 1930, il s'en éloigne et choisit de ne rejoindre aucun groupe parlementaire.

Le , il vote en faveur de la Remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il tente, en 1941, de franchir la ligne de démarcation. Arrêté par les Allemands, il effectue un mois de prison avant d'être démis de ses mandats. En 1945, il est frappé d'inéligibilité comme tous les parlementaires ayant approuvé la prise du pouvoir par le Maréchal Pétain ; consulté, un jury d'honneur refuse de le rétablir dans ses droits.

Réélu maire en 1953, son inéligibilité qui sera supprimée par la loi du , fut alors soulevée. Toutefois le caractère non suspensif du recours et la lenteur de la procédure lui permettent d'exercer son mandat jusqu'en . Déclaré inéligible, il se présente avec succès à l'élection municipale organisée afin de pourvoir son siège devenu vacant puis ses collègues du Conseil le réélisent au poste de maire.

En 1956, il se présente aux élections législatives sur la liste d'Union des indépendants et paysans et des républicains nationaux conduite par Raymond Marcellin. Élu, il siège au groupe du Parti paysan d'union sociale. En 1958, il soutient l'arrivée au pouvoir du Général de Gaulle et quitte définitivement le Parlement.

Il fonde la même année le Service social breton, dont il est le premier président.

Sources modifier

Bibliographie modifier

  • « Joseph Cadic », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Références modifier

  1. Alain Déniel, Le Mouvement breton (1919-1945), Paris, Maspero, , 451 p. (ISBN 978-2707108265, lire en ligne), p. 185

Liens externes modifier