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Joséphine d’Yquem

comtesse française
Joséphine d’Yquem
Portrait de Françoise-Joséphine de Sauvage, conservé au château de Fargues.
Titre de noblesse
Comtesse (de Lur-Saluces)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Françoise-Joséphine de Sauvage d’YquemVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Dame d’YquemVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
De Lur-Saluces, de Sauvage (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Louis-Amédée de Lur-Saluces (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Propriétaire de
Date de baptême

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Joséphine d'Yquem, ou Françoise-Joséphine de Sauvage d'Yquem ou Françoise-Joséphine de Lur-Saluces, née le à Bordeaux et morte le au château d'Yquem à Sauternes[1], est une vigneronne et femme d'affaires française.

Biographie modifier

Joséphine de Sauvage, dame d'Yquem, naît dans une famille qui fait des affaires dans la production et la vente de bois et de produits agricoles, notamment des vins rouges et blancs[2]. Le [3], alors qu'elle est depuis peu orpheline de père et mère[4], elle épouse Louis-Amédée de Lur-Saluces. Le couple entreprend de faire connaitre le vin d'Yquem à la cour de Versailles[2]. Son mari meurt le , âgé de 27 ans, en lui laissant deux enfants. Joséphine d'Yquem prend alors la tête de l'entreprise familiale[2].

Emprisonnée plusieurs fois lors des années suivant la Révolution, son beau-père exécuté en 1793[5], elle réussit malgré tout à sauver son domaine[2],[6]. Sa fille meurt en 1794[7].

Après la mort de sa bru en 1815 et de son fils ainé en 1823, elle prend en charge l’éducation de ses trois petits-enfants[6]. Elle meurt en 1851, après avoir légué son entreprise à son petit-fils Romain Bertrand de Lur-Saluces[2].

Méthodes de vinification modifier

Joséphine d'Yquem prend la décision de sélectionner uniquement des raisins atteints d’une « pourriture noble », le botrytis cinerea, afin de produire un vin liquoreux[2].

En 1826, elle fait construire un chai dédié à sa production[2].

Méthodes commerciales modifier

Joséphine d'Yquem accorde beaucoup de soin à l’étiquette de ses vins, ainsi qu'au modèle de leurs bouteilles[2].

Elle veille à la fidélisation de ses clients[2].

Notes et références modifier

  1. ↑ « 4 E 13100 - Sauternes-Registres d'état civil-Décès -1851 », sur Archives départementales de la Gironde.
  2. ↑ a b c d e f g h et i Christel de Lassus, « Joséphine d’Yquem : femme entrepreneure du XIXe siècle à l’origine d’un vin de légende », sur The Conversation, (consulté le ).
  3. ↑ Henri de (1808-1891) Auteur du texte Lur-Saluces, Notice généalogique sur la maison de Lur : suivie d'un Précis historique sur les derniers marquis de Saluces, et sur la cession du marquisat de Saluces à la France en 1560 / [par Henry de Lur-Saluces], (lire en ligne), p. 41.
  4. ↑ S. Minvielle, « Le mariage précoce des femmes à Bordeaux au XVIIIe siècle », Annales de démographie historique, vol. 111,‎ , p. 159-176 (lire en ligne, consulté le ).
  5. ↑ Charles Teisseyre, « Figeac-Monthus (Marguerite), Les Lur Saluces d'Yquem de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle : identité nobiliaire, tradition viticole, continuité familiale, Université de Paris-IV-Sorbonne, 12 avril 1999 », Annales du Midi, vol. 112, no 230,‎ , p. 247–250 (lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ a et b Francis Brumont, « Une grande étude d'histoire nobiliaire : Figeac-Monthus (Marguerite), Les Lur Saluces d'Yquem de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest - Mollat, 2000 », Annales du Midi, vol. 113, no 233,‎ , p. 70–73 (lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ M. Figeac, « Yquem ou la naissance d'un grand cru du Bordelais », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 112, no 231,‎ , p. 331-350 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Christel de Lassus, Joséphine d'Yquem. À l'origine d’un vin de légende, Paris, Flammarion, (ISBN 9782080279460, lire en ligne).
  • Stéphanie Lachaud-Martin, Le Sauternais moderne. Histoire de la vigne, du vin et des vignerons des années 1650 à la fin de l’Ancien Régime, Bordeaux, Fédération Historique du Sud-Ouest, (ISBN 2854080823 et 978-2854080827).
  • Marguerite Figeac-Monthus, Les Lur Saluces d’Yquem : de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle, Bordeaux, Fédération Historique de Bordeaux-Mollat, (ISBN 2909351572 et 978-2909351575).
  • Marguerite Figeac-Monthus, La vigne, le vin et les femmes : l'exemple du Bordelais, Bordeaux, Éditions Féret, coll. « Le vin à travers les âges », , p. 105-118.
  • Marguerite Figeac-Monthus, « Être veuve à vingt ans à la veille de la Révolution : l'aventure au quotidien », dans Châteaux, nobles et aventuriers, Talence, CROCEMC, , p. 153-170.
  • Juliette Benzoni, La Vie de château, Paris, Bartillat, (ISBN 2-84100-270-5, lire en ligne), p. 192-194.
  • Virac, « Nécrologie », Le Mémorial bordelais, no 14201,‎ , p. 1/4 (lire en ligne).

Liens externes modifier

  • Frédéric de Monicault, « Joséphine d’Yquem, extraordinaire pionnière dans l’univers du vin », historia.fr,‎ (lire en ligne).
  • Pierre Laforie, « Comtesse de Lur-Saluces », L'escale Atlantique, no 2,‎ , p. 8-9 (lire en ligne).
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