José María de Areilza

José María de Areilza
Illustration.
José María de Areilza (1976)
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères

(6 mois et 14 jours)
Président du gouvernement Carlos Arias Navarro
Gouvernement Ier gouvernement Pré-constitutionnel
Prédécesseur Pedro Cortina Mauri
Successeur Marcelino Oreja
Présidents de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

(2 ans, 11 mois et 13 jours)
Prédécesseur Hans de Koster
Successeur Karl Ahrens
Maire de Bilbao

(8 mois et 3 jours)
Prédécesseur Ernesto Ercoreca
Successeur José María de Careaga Urquijo
Biographie
Nom de naissance José María de Areilza y Martínez de Rodas
Date de naissance
Lieu de naissance Portugalete (Espagne)
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Madrid (Espagne)
Parti politique JONS
FET y de las JONS
Parti populaire (Espagne, 1976)
UCD
ap
PP
Diplômé de Université de Salamanque
Profession Diplomate
Ingénieur

José María de Areilza
Ministres des Affaires étrangères d'Espagne

José María de Areilza, né le à Portugalete et mort à Madrid le , fut un diplomate et homme politique espagnol, membre du Conseil national du Movimiento (1946-1958) et considéré comme l'un des artisans de la Transition démocratique espagnole.

Il était 3e comte de Rodas, marquis de Santa Rosa del Río et comte consort de Motrico.

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Biographie modifier

Étudiant en droit, il fut un militant actif dans des petits partis conservateurs (Unión Monárquica) voire d'extrême droite (JONS) sous la Seconde République. Après sa défaite électorale pour le siège de député de Biscaye, il participe à la fusion entre la Phalange et les JONS. Pourtant ils préfèrent se rapprocher de Calvo Sotelo et participent une nouvelle fois aux élections générales[1] pour Biscaye.

Au déclenchement de la guerre civile, il rejoint le camp nationaliste et devient maire de Bilbao après la chute de la ville[2].

À la fin de la guerre, il intègre le Ministère de l'industrie puis entame une carrière de diplomate en tant qu'ambassadeur en Argentine (1947-50), États-Unis (1954-60) et en France (1960-64). Parallèlement à ces différents postes il fut membre du Conseil national du Movimiento et procurador aux Cortes franquistes[3].

Européen convaincu et déçu par l'incapacité du régime à se réformer, la réaction franquiste au Congrès de Munich le trouble profondément. De plus, il est éconduit par Franco alors qu'il le mettait en garde contre les conséquences diplomatiques, désastreuses, qu'entrainerait l'exécution de Julián Grimau. Il démissionne de son poste d'ambassadeur en 1964 et rejoint le comte de Barcelone dans l'opposition monarchique[4].

Devenu le responsable du secrétariat politique de Don Juan, il s'emploie à définir une aile plus dure dans l'opposition au général Franco, avec l'aide de Julián Marías et Antonio García-Trevijano. En démarquant le comte de Barcelone du régime, retrouvant ainsi la doctrine du Manifeste d'Estoril, Areilza permet à ce dernier de sauvegarder l'image d'une monarchie démocratique et intransigeante sur l'illégalité de la loi de Succession, alors que Franco désigne son successeur en la personne de Juan Carlos[4].

Pourtant, quelques jours après sa proclamation de Juan Carlos Ier comme Roi d'Espagne, il nomme Areilza Ministre des Affaires étrangères, malgré l'opposition d'Arias et l'hostilité du Búnker envers l'homme du Comte[5].

Il est inhumé à Mutriku.

Références modifier

  1. (en) « José María de Areilza y Martínez-Rodas, Conde de Motrico », sur exteriores.gob.es via Wikiwix (consulté le ).
  2. (es) Joseba Agirreazkuenaga Zigorraga, Igor Ahedo Gurrutxaga, Eduardo J. Alonso Olea, Pedro Barruso Bares, Juan Gracia Cárcamo, Urgi Kintana Goiriena, Fernando Martínez Rueda, Fernando Mendiola Gonzalo, Susana Serrano Abad et Mikel Urquijo Goitia, Bilbao desde sus alcaldes: Diccionario biográfico de los alcaldes de Bilbao y gestión municipal en la Dictadura, vol. III (1937-1979), Bilbao, Ed. Ayuntamiento de Bilbao, , 540 p. (ISBN 978-84-88714-14-5), p. 97.
  3. Decreto de 1 de mayo de 1946 referente al cese del III y nombramiento del IV Consejo Nacional de FET y de las JONS (BOE no 122, du )[1]
  4. a et b Philippe Nourry, Juan Carlos, éditions Tallandier, p. 190/191.
  5. Philippe Nourry, Juan Carlos, p. 265.

Sources modifier