José Espeliú

architecte espagnol

José Espeliú, né José Espelius Anduaga, né en 1874 et mort le à Saint-Sébastien, est un architecte et professeur espagnol actif à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

José Espeliú
Image illustrative de l'article José Espeliú
José Espeliú en 1917.
Présentation
Nom de naissance José Espelius Anduaga
Naissance
Décès
Saint-Sébastien
Nationalité Drapeau de l'Espagne Espagne
Mouvement Néo-mudéjar
Œuvre
Réalisations Arène de Las Ventas ;
Quartier général de l'Armada ;
Quartier ouvrier de la Reina Victoria dans la Carretera de Extremadura ;
Cine Ideal (es) ;
Teatro Reina Victoria (es)

Il est considéré comme l'un des plus importants représentants de l'architecture néo-mudéjar, grâce à son projet de l'arène de Las Ventas, construite à Madrid dans les années 1920. Il a aussi été défini comme un « architecte de la bourgeoisie ploutocratique madrilène[1] ». On lui attribue un style moderniste avec des influences de l'éclectisme et d'un style afrancesado[2].

Biographie modifier

Il termine son cursus scolaire à l'École de Madrid en 1898. Il collabore dès ses débuts avec l'asturien Manuel del Busto (es), compagnon d'études.

Il meurt en 1928 à Saint-Sébastien des suites d'une angine de poitrine, alors qu'il était en voyage[3]. Il est enterré au cimetière Saint-Isidore[4].

Œuvre modifier

Ses influences sont les courants historicistes et régénérationnistes qui surgissent au tournant du XIXe siècle avec la crise de la Guerre hispano-américaine. Son style a donc un caractère national très marqué, mais est également très influencé par le régionalisme sévillan, qui utilise la brique et la céramique[5].

Il est considéré comme l'un des plus importants représentants de l'architecture néo-mudéjar, grâce à son projet de l'arène de Las Ventas[6], construite à Madrid dans les années 1920 avec l'aide de son ami le torero Joselito[7], et qu'il n'a pas eu le temps de voir terminée (en 1931 par son collaborateur Manuel Muñoz Monasterio)[5]. Cette œuvre se caractérise par l'utilisation de la brique découverte et des arcs outrepassés, typiques de ce style.

Il se consacre à construire de nombreux édifices de résidences madrilènes, en réalisant notamment le projet et la construction du quartier ouvrier de la Reina Victoria dans la Carretera de Extremadura aux côtés de Luis María Cabello (1905-1906)[5].

Il participe à la construction d'œuvres telles que le Cine Royalty (1913)[8], le Cine Ideal (es) (1915)[9], le Teatro Reina Victoria (es) (1916)[10],[5] et le ministère de la Marine (1917-1925) — finalisé par Francisco Javier de Luque (es) et qui héberge actuellement le quartier général de l'Armada[11],[5] —, le Teatro Muñoz Seca (es) (1920-1922)[2] ou encore l'édifice du numéro 32 de la rue Goya[12],[2].

Il a notamment collaboré avec d'autres architectes tels que Vicente Agustí Elguero (es)[13] et Manuel del Busto (es)[12].

Notes et références modifier

  1. Texte original : « arquitecto de la burguesía plutocrática madrileña » in Alonso Pereira 1985, p. 65.
  2. a b et c Da Rocha Aranda et Muñoz Fajardo 2007, p. 72
  3. (es) « Fallece el conocido arquitecto don José Espelius », Heraldo de Madrid, Madrid,‎ , p. 11 (ISSN 2171-0090, lire en ligne)
  4. (es) « Entierro de don José Espelíus », La Libertad, Madrid,‎ , p. 5 (ISSN 9968-4942, lire en ligne)
  5. a b c d et e (es) « Fiche biographique de José Espeliú », sur todosobremadrid.com (consulté le )
  6. Montoliú Camps 2002, p. 527
  7. (es) « Fiche biographique de José Espeliú », sur artehistoria.com (consulté le )
  8. González Casanova 2003, p. 62
  9. Bendala Galán 2003, p. 856
  10. Instituto de Estudios Madrileños 1982, p. 513
  11. Montoliú Camps 2002, p. 26-27
  12. a et b Alonso Pereira 1985, p. 65
  13. Navascués Palacio et Alonso Pereira 2002

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (es) José Ramón Alonso Pereira, Madrid 1898-1931 : de corte a metrópoli, Madrid, Comunidad de Madrid, (lire en ligne).
  • (es) Manuel Bendala Galán, Manual del arte español : introducción al arte español, Sílex ediciones, , 1078 p. (ISBN 978-84-7737-099-4, lire en ligne).
  • (es) Óscar Da Rocha Aranda et Ricardo Muñoz Fajardo, Madrid modernista : guía de arquitectura, Editorial Tebar, , 219 p. (ISBN 978-84-7360-254-9, lire en ligne).
  • (es) Manuel González Casanova, El cine que vió Fósforo : Alfonso Reyes y Martín Luis Guzmán, Fondo de Cultura Económica USA, (ISBN 978-968-16-6851-8).
  • (es) Instituto de Estudios Madrileños, « Volumen 19 », Anales del Instituto de Estudios Madrileños, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, vol. 19,‎ (lire en ligne).
  • (es) Pedro Montoliú Camps, Madrid, villa y corte : calles y plazas, vol. 2, Sílex ediciones, , 338 p. (ISBN 978-84-7737-112-0, lire en ligne).
  • (es) Pedro Montoliú Camps, Enciclopedia De Madrid, Planeta Publishing Corporation, , 860 p. (ISBN 978-84-08-04338-6, lire en ligne).
  • (es) Pedro Navascués Palacio et José Ramón Alonso Pereira, La Gran Vía de Madrid : Noventa años de la historia de Madrid, Encuentro, , 199 p. (ISBN 978-84-7490-667-7, lire en ligne).

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