José Carlos Queirós Burle, né le à Recife et mort le à Atibaia, est un acteur, cinéaste, compositeur et critique de radio brésilien.

José Carlos Burle
Description de l'image Defaut.svg.
Naissance
Recife (Brésil)
Nationalité Drapeau du Brésil Brésilienne
Décès (à 73 ans)
Atibaia (Brésil)
Profession Réalisateur
scénariste
compositeur
Films notables Moleque Tião
Carnaval Atlântida
Terra sem Deus

Il est le cofondateur de la compagnie cinématographique brésilienne Atlântida Cinematográfica, qu'il a fondé en 1941 avec l'ingénieur de son brésilien Moacir Fenelon. Elle a été l'une des compagnies cinématographiques les plus prospères du Brésil avant de cesser ses activités en 1962, n'ayant pas les moyens de faire face à l'engouement du Brésil pour le cinéma hollywoodien[1].

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

José Carlos Burle est né le à Ponte d'Uchoa, à Recife. Il est le fils légitime d'un père d'ascendance française, Carlos Alberto Burle et de Hermínia Queiroz Burle. En 1921, il est envoyé à Nova Friburgo, dans l'école catholique privée Colégio Anchieta. De 1923 à 1926, il suit des cours préparatoires en mathématiques, histoire du Brésil et en portugais au Gymnase Pernambucano et en algèbre et géométrie au Lycée Paraibano en 1928 afin d'entrer à la faculté de médecine de Recife. Pendant cette période, il joue et chante avec un groupe de jazz. Il compose pour le groupe, parfois en partenariat avec le parolier Durval, ses cousins, le paysagiste Roberto Burle Marx ou encore, dans d'autres occasions avec le chef d'orchestre Walter Burle Marx.

En 1930, il est muté à la faculté de Praia Vermelha de Rio de Janeiro en raison des émeutes gétulistes et d'un conflit familial en rapport avec sa période bohème. Il rencontre d’importants musiciens de samba de l’époque et consolide une certaine veine artistique, déjà annoncée dans sa jeunesse à l’époque au Club de radio de Recife[1].

Carrière cinématographique modifier

José Carlos Burle s'installe définitivement à Rio de Janeiro en 1936, non pas tant par son intérêt pour sa carrière de médecin, mais par la possibilité d’écrire des chroniques sur la musique et l'univers de la radio pour Jornal do Brasil. De plus en plus connu des artistes carioca, il est invité la même année à une audition pour ses compositions à la prestigieuse société de culture musicale. Pour son compte, il reçoit une invitation à être le directeur musicale du film Maria Bonita en 1937. Bien que la production soit un échec à tous les égards, son rôle dans le film va au-delà de la direction musicale, accumulant les fonctions d'assistant-réalisateur et même d'acteur. Lors du tournage, il rencontre l'ingénieur du son Moacyr Fenelon, avec qui il fonde la société de production Atlântida Companhia Cinematográfica S.A. le [2].

En 1943, il réalise son premier long-métrage de sa société, Moleque Tião, inspiré de l'enfance de l'acteur brésilien Grande Otelo dont le rôle est joué par l'acteur lui-même. Ce film fait de lui le premier réalisateur à attribuer un rôle principal à un acteur noir[3].

En 1946 , le Président de la République du Brésil Eurico Gaspar Dutra signe le décret n ° 20.943, qui élargissait la réserve de marché pour les films brésiliens. Selon le décret, les cinémas seraient tenus de présenter au moins trois films nationaux par an. Ainsi, la société de production produisait en moyenne trois films par an grâce avec leur partenariat avec Luís Severiano Ribeiro Jr., propriétaire d'une chaîne de cinémas, d'une société de distribution et d'un laboratoire de traitement de films[4].

En 1952, il réalise la comédie musicale Carnaval Atlântida, dont l'histoire s'oriente vers la satire et la parodie. Elle relate l'histoire d'un grand producteur, Cecílio B. de Milho qui souhaite réaliser un film sur Hélène de Troie et engage le professeur Xenofontes, spécialisé en histoire grecque pour l'aider avec le scénario. Seulement, les acteurs souhaitent se tourner vers une comédie musicale et veulent que le producteur change d'avis[5],[6].

À la fin des années 1950 , le gouvernement de Juscelino Kubitschek se montre plus réceptif à l'égard des productions cinématographiques étrangères qu'aux productions nationales, notamment envers le cinéma américain. Une telle ouverture est fatale pour la société de production d’Atlantis - dont la méthode est assez artisanale[4].

Après avoir quitté la société, il produit et dirige de manière indépendante, d'abord chez Multifilmes, à São Paulo, avant de rejoindre d'autres producteurs indépendants et anciens partenaires, tels qu'Anselmo Duarte, dans Depois eu conto (1956) et Silveira Sampaio dans Quem roubou meu samba (1959).

En 1963, il réalise son dernier film, Terra Sem Deus avant de mettre définitivement un terme à sa carrière.

Il part s'installer avec sa sœur à Atibaia, là où il décède le à l'âge de 73 ans[2].

Discographie modifier

Chansons modifier

Filmographie modifier

Cette liste est établie à partir des fiches techniques venant de Cinemateca Brasileira et IMDb[9].

Année Films Profession(s)
Réalisateur Scénariste Producteur Autre
1937 Maria Bonita   Assistant-réalisateur, directeur artistique, compositeur, directeur musical, acteur (rôle de Promotor)
1943 Astros em revista (court-métrage)    
1943 Moleque Tião     Compositeur
1943 É Proibido Sonhar     Compositeur, scénographe, acteur (rôle du banquier)
1944 Gente Honesta Compositeur
1944 Tristezas não pagam dívidas  
1944 Romance de um Mordedor     Monteur
1945 Não Adianta Chorar[N 1]   Acteur
1945 O Gol da Vitória       Monteur
1946 Sob a Luz de Meu Bairro Directeur artistique
1947 Luz dos meus olhos  
1948 Falta alguém manicômio     Monteur
1948 É com Esse Que Eu Vou    
1949 Também somos irmãos  
1950 Não é nada disso     Monteur
1951 Maior que o ódio     Directeur artistique
1952 Três vagabundos   Acteur, monteur
1952 Carnaval Atlântida    
1952 Barnabé Tu És Meu   Monteur
1953 O Craque   Acteur
1954 Chamas no cafezal  
1956 Depois eu conto    
1958 O cantor e o milionário     Acteur (rôle de Mordomo)
1959 Quem roubou meu samba    
1959 Combatendo a malária e a doença de Chagas  
1962 Criança sadia, futuro campeão (court-métrage)  
1963 Terra sem Deus     Acteur

Postérité modifier

Hommages modifier

Places, rues, monuments modifier

Notes et références modifier

  1. D'après les informations contenues dans le générique du film Não Adianta Chorar (1945) de Watson Macedo, certaines séquences du film furent réalisées par José Carlos Burle et Moacyr Fenelon.

  1. a et b (en) Máximo Barro, José Carlos Burle: drama na chanchada, Imprensaoficial, coll. « Coleção Aplauso cinema Brasil », , 368 p.
  2. a et b (pt) Máximo Barro, « José Carlos Burle: Drama na Chanchada », Livraria Imprensa Oficial, (consulté le )
  3. Laurent Desbois, L'odyssée du cinéma brésilien - De l’Atlantide à la Cité de Dieu, vol. 1 : Les rêves d'Icare: Années 1940-1970, L'Harmattan, (ISBN 2296602665)
  4. a et b (pt) Sandra Ciocci, « O uso da canção na trilha musical da comédia popular da Companhia Atlântida Cinematográfica – 1942/1962 », Revista Brasileira de Estudos da Canção (consulté le )
  5. (en) Robert Stam, Tropical Multiculturalism: A Comparative History of Race in Brazilian Cinema and Culture, Durham, Duke University Press, , 409 p. (ISBN 0822320487)
  6. (en) Paul A. Schroeder Rodríguez et Paul A. Schroeder, Latin American Cinema: A Comparative History, Berkeley, University of California Press, , 365 p. (ISBN 0520288637)
  7. (en) Christopher F. Laferl, "Record It, and Let it be Known": Song Lyrics, Gender and Ethnicity in Brazil, Cuba, Martinique, and Trinidad and Tobago from 1920 to 1960, vol. 6 : Literatur, LIT, (ISBN 3825876365)
  8. (en) Wagner Tiso (sous la direction de), Cancioneiro Humberto Teixeira: obras escolhidas, vol. 1, Jobim Music, , 176 p. (ISBN 8588757184)
  9. (pt) « Filmographia Brasileira », Cinemateca Brasileira (consulté le )

Liens externes modifier