Jorge Ubico Castañeda

militaire et homme politique guatémaltèque

Jorge Ubico Castañeda
Illustration.
Jorge Ubico en 1931.
Fonctions
Président de la république du Guatemala

(13 ans, 4 mois et 17 jours)
Élection 8 février 1931
Vice-président Mariano J. López
Factor Méndez
Pedro Reyes Reinelas
Eduardo Pérez Figueroa
Pedro Reyes Reinelas
Escolástico de León
Mariano J. López
Demetrio Maldonado
Gouvernement Ubico (es)
Prédécesseur José María Reina Andrade
Successeur Juan Federico Ponce Vaides
Premier nommé à la présidence de la république du Guatemala

(1 an et 1 jour)
Président José María Orellana
Prédécesseur José María Orellana
Successeur Margarito Ariza
Secrétaire à la Guerre (en)

(1 an, 4 mois et 18 jours)
Président José María Orellana
Prédécesseur José Beteta
Successeur Mauro de Léon (es) (indirectement)
Ministre du Développement (en)

(~ 3 mois)
Président Manuel Estrada Cabrera
Gouvernement Estrada Cabrera (es)
Prédécesseur Joaquín Méndez
Successeur Alberto Mencos
Biographie
Surnom Le Numéro 5
Le Napoléon d'Amérique centrale
Date de naissance
Lieu de naissance Guatemala (Guatemala)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès La Nouvelle-Orléans (États-Unis)
Nature du décès Cancer du poumon
Sépulture Cimetière général de Guatemala
Nationalité Drapeau du Guatemala Guatémaltèque
Parti politique Parti libéral progressiste (en)
Père Arturo Ubico Urruela (es)
Conjoint Marta Lainfiesta (1886-1976)
Diplômé de École polytechnique (es)
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Signature de Jorge Ubico Castañeda

Jorge Ubico Castañeda
Présidents de la république du Guatemala

Jorge Ubico Castañeda, né le à Guatemala (Guatemala) et mort le à La Nouvelle-Orléans (États-Unis), est un militaire et homme d'État guatémaltèque, président du Guatemala de 1931 à 1944.

Biographie modifier

Il est élu lors de l'élection présidentielle de 1931. Issu de l'élite agro-exportatrice nationale, il admire Benito Mussolini et le général Franco.

En 1933, il fait adopter une nouvelle Constitution qui retire le droit de vote aux illettrés (75 % de la population)[1]. Il instaure en 1934 une loi contre le vagabondage, chacun devant avoir un carnet de travail dans lequel il était indiqué les jours et le nombre d'heures par jour pendant lesquelles il travaillait ; en l'absence de celui-ci, les personnes sont réquisitionnés pour effectuer des travaux publics d'intérêt général. Ceci est parfois considéré comme une des premières étapes de la nationalisation du pays. Durant sa présidence, des routes furent ouvertes et de très nombreux bâtiments publics édifiés. Lors de la guerre civile espagnole, le régime soutient sans ambiguïté le camp franquiste[2].

Selon le journaliste Mikaël Faujour : « Centraliste, autocratique, répressif, il militarise l’appareil étatique, se fait bâtir un palais où, sur les poignées de porte, se trouve son empreinte digitale, établit une censure politique et médiatique totale, se refuse à moderniser le pays au nom de ce que l’industrialisation signifie ouvriers, donc syndicats, donc communisme. Sa présidence profite beaucoup à l’élite agro-exportatrice et, surtout, à la United Fruit, qui se voit offrir un appui infaillible. Son soutien aveugle, absolu et servile aux intérêts américains le conduit à déclarer, le premier en Amérique latine, la guerre au Japon, puis à l’Italie et à l’Allemagne. Soutien paradoxal pour celui qui admirait ouvertement Franco et Mussolini (Hitler n’était, pour lui, qu’un « paysan », sic). Il en profite pour renflouer les comptes du pays en confisquant les fincas de café des Allemands[3] ».

Le régime dictatorial de Jorge Ubico fut renversé par la Révolution guatémaltèque (en).

Notes et références modifier

  1. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 146
  2. https://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/pdf/pdf_chronologie_lamerique_centrale.pdf
  3. Il y a 70 ans, une autre Révolution d’octobre… sous les tropiques - Mikaël Faujour, Le Comptoir.org, 20 octobre 2014

Sources modifier

Liens externes modifier