John St John est un noble anglais mort le à Lochmaben en Écosse. Lieutenant du duché d'Aquitaine de 1293 à 1294, il représente le roi d'Angleterre sur le continent.

John de St John
Armes de John St John: d'argent, au chef de gueules à deux éperons d'or.
Biographie
Décès
Activité
Père
Sir Robert de St.John, Lord of Basing (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Agnes de Canteloup (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Alice FitzPeter
Enfants
Edward de St. John (d)
John St. John, 1st Lord St. John of Basing (d)
Agnes de St. John (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Biographie modifier

John est le fils de Robert de St John et d'Agnès de Cantelupe. Il hérite le titre de son père en 1267, et lui succède comme gouverneur de château de Portchester, dans le Hampshire.

En , il est l'un des seigneurs qui prononcent la condamnation à mort de Llywelyn ap Gruffudd. Il participe aux invasions du pays de Galles par le roi Édouard Ier d'Angleterre en 1277 et 1282. En 1283 il est convoqué au parlement de Shrewsbury. Pendant le séjour d'Édouard Ier en Aquitaine entre 1286 et 1289, il est impliqué dans des négociations entre les rois Alphonse III d'Aragon et Charles II de Naples et est remis en otage à Alphonse III en 1288 pour assurer les conditions de libération de Charles Martel de Hongrie, prince de Salerne.

St John rentre en Angleterre début 1289 et siège au Parlement en .

Cette année là, il est envoyé en mission auprès du pape Nicolas IV pour s'accorder sur un projet de croisade. sujet de la croisade d'une croisade projetée. En , St John est dans la suite du roi en Écosse lorsque John Balliol est choisi pour monter sur le trône d’Écosse.

En 1293, les relations entre Edouard Ier et le roi de France Philippe IV se tendent. John St John est envoyé en Gascogne en tant que lieutenant du roi. Il s'y emploie à renforcer et à approvisionner les villes fortifiées et les châteaux et à leur fournir des garnisons adéquates. Mais c'est sans l'aval du suzerain français qu'Edmond de Lancastre a autorisé la possession temporaire des forteresses gasconnes ; St John doit donc les remettre aux Français, et rentre en Angleterre par Paris.

Édouard I, irrité par la présence française en Aquitaine, se prépare à récupérer son héritage par la force. En raison de l'instabilité et de la révolution au pays de Galles, il désigna son neveu Jean de Bretagne comme lieutenant en Aquitaine et lui affecte St John comme sénéchal de Gascogne et conseiller principal le . L'expédition quitte Plymouth le 1er octobre et pénètre dans l'estuaire de la Gironde le . Macau est prise le , puis Bourg et Blaye tombent à leur tour. La flotte remonte la Garonne jusqu'à Bordeaux, sans toutefois réussir à prendre la ville. Les Anglais conquièrent cependant Rions, Podensac, Villeneuve et Rions. Devant cette bourgade St John quitte Jean de Bretagne et fait voile jusqu'à Bayonne : le , les citoyens de Bayonne enferment la garnison française dans le château et lui ouvrent les portes de la ville. Le château se rend après onze jours de siège, et de nombreux Gascons rejoignent l'armée anglaise.

Charles de Valois envahit alors l'Aquitaine et reprend l'essentiel des conquêtes anglaises dans la vallée de la Garonne. À l'approche de son armée John St John et Jean de Bretagne s'enfuient de Rions, que les Français reprennent le . En 1296 Édouard Ier envoie Edmond de Lancastre relever Jean de Bretagne, le nouveau lieutenant meurt découragé le , après que l'armée anglo-gasconne privée de ressources se disloquée quand les Français assiègent à leur tour Bayonne. C'est Henry de Lacy, comte de Lincoln, qui devient lieutenant d'Aquitaine, conservant St John comme sénéchal. Bayonne est de nouveau reprise après un siège de huit jours.

Le , John St John marcha avec Henry de Lacy pour convoyer des provisions à Bellegarde-Sainte-marie, assiégée par Robert, comte d'Artois. L'armée anglaise est prise dans une embuscade, et St John est capturé avec dix autres chevaliers. Transféré à Paris, il est emprisonné jusqu'au traité de Montreuil, à l'été 1299. Sa captivité lui cause de lourdes dettes : il est contraint de donner en gage quatre de ses manoirs pendant seize ans aux marchands de la société des Buonsignori de Sienne.

Le , St John est nommé lieutenant du roi, capitaines de Cumberland, Westmoreland, Lancashire, Annandale et les autres marches à l'ouest de Roxburgh. Au cours du siège de Carlaverock en 1300, St John se voit confier la garde du prince, le futur Édouard II, qui participe à sa première campagne. En 1301, il est gardien de Galloway et shérif de Dumfries. Au printemps de cette année, il est chargé, avec John de Warenne, comte de Surrey et d’autres, de traiter à Canterbury d’une paix entre Anglais et Écossais avec les envoyés de Philippe IV le Bel. En , il est au parlement de Lincoln, et le avec le roi à Westminster.

Il retrouve son commandement de la frontière, où il meurt le jeudi au château de Lochmaben, en Écosse.

Descendance modifier

John St John a épousé Alice, fille de Reginald FitzPeter. Le couple a eu pour enfants :

  • John St John (mort en 1329), dont postérité de sa femme Isabel de Courtenay ;
  • William St John ;
  • Edward St John ;
  • Amadeus St John ;
  • Agnès St John, mariée à Hughes de Courtenay, dont postérité.

Références modifier

  • Bernard Burke, A Genealogical History of the Dormant: Abeyant, Forfeited, and Extinct Peerages of the British Empire, Harrison,