John Adams (compositeur)

compositeur américain
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John Adams
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John Adams en 2008
Nom de naissance John Coolidge Adams
Naissance (77 ans)
Worcester (Massachusetts)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre, clarinettiste
Style Musique contemporaine
Années d'activité Depuis 1973
Formation Harvard College

Œuvres principales

John Coolidge Adams, né le à Worcester (Massachusetts), est un compositeur et chef d'orchestre américain de musique contemporaine.

Au départ fortement inspiré par la musique minimaliste, il s'en éloigne en produisant des œuvres dans des styles très divers, marquées par une grande habileté orchestrale.

Biographie modifier

Né dans une famille amatrice de jazz – son père joue du saxophone et sa mère chante – John Adams apprend de son père la clarinette, et joue dans des groupes et orchestres locaux de la région de East Concord dans le New Hampshire où la famille habite.

Adams prend ses premiers cours théoriques de musique à onze ans, puis étudie la direction d'orchestre durant les cours d'été du Dartmouth College. Il étudie la musique au Harvard College de 1965 à 1971, puis au conservatoire de San Francisco. Il dispense au conservatoire des cours de musique et donne des concerts de musique d'avant-garde. Il s'intéresse aux nouvelles technologies de musique électronique et prend des cours de vidéo.

Adams rejoint, à partir de 1977, avec sa pièce Phrygian Gates, le courant de la musique minimaliste, qu'il enrichit par la suite d'une composante symphonique nécessitant parfois une riche orchestration. À partir de 1978, il se voit reconnu avec Shaker Loops, un septuor à cordes, comme un compositeur important. Il y établit en partie son style orchestral et commence à se détacher du courant minimaliste[1]. Shaker Loops bénéficie d'une bonne diffusion grâce à l'utilisation de sa première partie dans le film Barfly de Barbet Schroeder[1]. Il rencontre Edo de Waart et devient conseiller de l'Orchestre symphonique de San Francisco pour les musiques nouvelles. L'année suivante, Adams se produit pour la première fois à New York au musée Guggenheim, soutenu par Steve Reich.

Sa première œuvre majeure, qui rencontre un large public et connaît un succès international, est Nixon in China, en 1987.

En 2002, Adams répond à une commande de plusieurs institutions new-yorkaises souhaitant commémorer la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001 et compose On the Transmigration of Souls. Cela lui vaut en 2003 un prix Pulitzer de musique, prix qu'il trouve lui-même largement dévalué et arbitraire[2].

En 2014, la représentation de son opéra The Death of Klinghoffer au Metropolitan Opera de New York provoque à nouveau une vive polémique (comme lors de sa création en 1991), certaines personnes lui reprochant d'être une œuvre antisémite[3].

Il est membre du jury du prix de composition Tōru Takemitsu en 2005. En 2004, il est le premier récipiendaire du prix Nemmers en composition musicale qui vient d'être créé.

Influences musicales modifier

John Adams reconnait avoir été très influencé par la musique minimaliste, et en particulier par Steve Reich, qu'il considère comme le plus intéressant, car le plus sophistiqué des compositeurs minimalistes[4]. Adams cite Music for 18 Musicians, Tehillim, Music for Mallet Instruments, Voices, and Organ et Drumming comme particulièrement utiles pour le développement de son style personnel[5].

Œuvre modifier

Opéras et œuvres scéniques modifier

Œuvres pour orchestre modifier

Œuvres concertantes modifier

Œuvres vocales et chorales modifier

  • Harmonium (1980), pour choeur et orchestre
  • The Nixon Tapes (trois suites de l’opéra Nixon in China) (1987)
  • The Wound-Dresser (1989), pour baryton et orchestre
  • Choruses from The Death of Klinghoffer (1991)
  • On the Transmigration of Souls (2002), pièce pour bande magnétique, voix et orchestre, écrite en hommage aux victimes du 11 septembre 2001

Musique de chambre modifier

Autres œuvres modifier

  • American Standard, including "Christian Zeal and Activity" (1973)
  • Grounding (1975)
  • Scratchband (1996)
  • Nancy's Fancy (2001)

Œuvres électroniques modifier

  • Heavy Metal (1970)
  • Studebaker Love Music (1976)
  • Onyx (1976)
  • Light Over Water (1983)
  • Hoodoo Zephyr (1993)

Piano modifier

Musiques de film modifier

  • Matter of Heart (1982)
  • The Cabinet of Dr. Ramirez (1991)
  • American Tapestry (1999)
  • I Am Love (Io sono l'amore) – pièces de J. Adams (2010)
  • Call Me by Your Name, contributions (2017)

Orchestrations et arrangements modifier

  • The Black Gondola (Liszt's La lugubre gondola II (1882)) (1989)
  • Berceuse élégiaque (Busoni's Berceuse élégiaque (1907)) (1989)
  • Wiegenlied (Liszt's Wiegenlied (1881)) (1989)
  • Six Songs by Charles Ives (Ives songs) (1989–93)
  • Le Livre de Baudelaire (Debussy's Cinq poèmes de Charles Baudelaire) (1994)
  • La Mufa (Piazzolla tango) (1995)
  • Todo Buenos Aires (Piazzolla tango) (1996)

Utilisations dans les autres arts modifier

  • En 2005, le célèbre jeu de stratégie Civilization IV utilise une dizaine de pièces d'Adams dont Grand Pianola Music, Harmonielehre, Shaker Loops et un extrait de Nixon in China en fond sonore pour illustrer la période moderne dans le déroulement du jeu[8].

Notes et références modifier

  1. a et b Machart, (2004), p. 68-69
  2. (en) Dissonant Thoughts On the Music Pulitzers dans The New York Times du 9 avril 2003
  3. Betrayal in the Metropolitan Opera Production of the Death of Klinghoffer
  4. Machart, (2004), p. 65-66
  5. Strickland (1991), p. 179.
  6. (en) « Antony and Cleopatra | SFO », sur www.sfopera.com (consulté le )
  7. (en) Joe Banno, « Pianist Yuja Wang dazzles in pounding new John Adams concerto », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Soundtrack (Civ4) », Civilization Wiki,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier