John Alton

caméraman américain
John Alton
Description de cette image, également commentée ci-après
De g. à d. : Allan Dwan (réalisateur), Arlene Dahl et John Alton, sur le tournage de Deux rouquines dans la bagarre (1956, photo promotionnelle)
Nom de naissance Johann Jacob Altmann
Naissance
Sopron, Hongrie
(alors en Autriche-Hongrie)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 94 ans)
Santa Monica
Californie, États-Unis
Profession Directeur de la photographie
Réalisateur (trois films)
Films notables Un Américain à Paris (1951)
La Femme modèle (1957)
Elmer Gantry le charlatan (1960)
Séries notables Mission impossible (1966)

John Alton, membre de l'ASC, est un directeur de la photographie et réalisateur américain d'ascendance hongroise, né Johann Jacob Altmann le à Sopron (Hongrie ; alors en Autriche-Hongrie), mort le à Santa Monica (Californie, États-Unis).

Biographie modifier

Né d'un père d'origine juive hongroise (celui-ci, émigré aux États-Unis dans les années 1880, adopte alors le nom 'Alton', mais retourne avant la naissance de son fils en Autriche-Hongrie, où il reprend son nom initial 'Altmann'), John Alton vient lui-même aux États-Unis en 1919, à New York. En 1924, installé à Hollywood, il est d'abord technicien de laboratoire au sein de la Metro-Goldwyn-Mayer, pour laquelle il effectue des prises de vues additionnelles sur Le Prince étudiant (1927), film muet américain d'Ernst Lubitsch et John M. Stahl, avant d'intégrer en 1928 la Paramount Pictures. En 1930-1931, travaillant en France pour les studios de Joinville de la Paramount, il collabore à une coproduction franco-allemande de 1930 (photographie additionnelle, là encore), mais surtout, devient directeur de la photographie à l'occasion d'un film français de Leo Mittler, Les Nuits de Port-Saïd, sorti en 1931.

En 1932, John Alton se déplace en Argentine, où il est chef-opérateur de vingt films argentins (tournés en espagnol), sortis entre 1933 et 1939. De plus, il est le réalisateur de trois d'entre eux (également producteur et scénariste de l'un), expérience qu'il ne renouvellera pas. Durant cette période argentine, il participe toutefois à deux films américains, sortis en 1935 et 1938 (le second tourné aussi en espagnol).

De retour aux États-Unis en 1939, il y poursuit sa carrière jusqu'à un dernier film sorti en 1960, Elmer Gantry le charlatan de Richard Brooks, avec lequel il collabore à plusieurs reprises. Il travaille aussi, entre autres, avec les réalisateurs Allan Dwan (ex : Deux rouquines dans la bagarre en 1956), Anthony Mann (ex : La Porte du diable en 1950) et Vincente Minnelli — voir la filmographie ci-dessous —. Le film musical Un Américain à Paris (1951), de Minnelli, lui vaut de gagner l'Oscar de la meilleure photographie en 1952, pour son travail sur la longue scène de ballet.

En 1962, après plus de cent films à son actif (s'illustrant notamment dans les genres du film noir, de la comédie et du western), John Alton est "débarqué" par la production, tout comme le réalisateur Charles Crichton, du tournage d'un film repris par John Frankenheimer, Le Prisonnier d'Alcatraz. Il se retire alors quasi-définitivement, mais revient toutefois pour son unique contribution à la télévision, l'épisode pilote de la série Mission impossible, diffusé en 1966.

Notons encore que John Alton est l'auteur d'un livre de référence consacré à la technique photographique au cinéma, Painting with Light (en), publié en 1949 (voir ci-dessous).

Filmographie partielle modifier

Au cinéma modifier

Films américains, comme directeur de la photographie, sauf mention contraire ou complémentaire
 
Allons donc, papa ! (1951) :
Spencer Tracy et Elizabeth Taylor

À la télévision modifier

Récompense modifier

Référence bibliographique modifier

Liens externes modifier