Johann Georg von Soldner

physicien allemand

Johann Georg von Soldner (Feuchtwangen, -Bogenhausen, ) est un physicien, mathématicien et astronome bavarois.

Johann Georg von Soldner
Johann Georg von Soldner
Biographie
Naissance
Décès
(à 56 ans)
Bogenhausen
Sépulture
Nationalité
bavarois
Domicile
Formation
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Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
Vue de la sépulture.

Biographie modifier

Fils d'un agriculteur, Johann Andreas Soldner, il est rapidement remarqué pour ses capacités en mathématiques, créant par lui-même, déjà avant ses études secondaires, des instruments. En 1795, il fait des études de langues et de mathématiques à Ansbach.

En 1797, il s'installe à Berlin et devient assistant en géométrie de l'astronome Johann Elert Bode. Il participe à des travaux de géodésie et d'astronomie et, de 1804 à 1806, devient le chef de travaux d'arpentage à Ansbach.

En 1808, il travaille la trigonométrie à Munich pour une commission d'arpentage.

Astronome à la cour (1815), il est nommé en 1816, directeur de l'observatoire de Bogenhausen à Munich. Atteint d'hépatopathie dès 1828, Johann von Lamont conduit, sous sa supervision, les opérations de l'observatoire.

Il est inhumé dans le cimetière de l'église Saint-George à Bogenhausen.

Travaux modifier

La Constante de Ramanujan-Soldner et le système de coordonnées Soldner (de) portent son nom. Ce dernier a été utilisé en Allemagne jusqu'au milieu du XXe siècle.

En 1809, il calcule la constante d'Euler-Mascheroni à la valeur de 24 décimales et a publié sur le logarithme intégral.

Il est essentiellement connu aujourd'hui pour avoir conclu, sur la base de la théorie corpusculaire de la lumière d'Isaac Newton, que la lumière serait déviée par les corps célestes. Dans un article écrit en 1801 et publié en 1804, il a calculé le montant de la déviation d'un rayon lumineux d'une étoile. Oubliés pendant tout le XIXe siècle, pendant lequel prédomine la théorie ondulatoire de la lumière, ces travaux sont redécouverts dans les années 1920 après qu'Einstein ait proposé de mesurer la déviation des rayons lumineux par le Soleil pour tester la validité de la relativité générale[1],[a].

Publications modifier

  • On the deflection of a light ray from its rectilinear motion, by the attraction of a celestial body at which it nearly passes by, Berliner Astronomisches Jahrbuch, 1801-1804, p. 161–172
  • Théorie et tables d'une nouvelle fonction transcendante, 1809
  • Theorie der Landesvermessung, 1810
  • Bestimmung des Azimuths von Altomünster, 1813
  • Neue Methode beobachtete Azimuthe zu reduciren, 1814
  • Über die Ablenkung eines Lichtstrahls von seiner geradlinigen Bewegung durch die Attraktion eines Weltkörpers, an welchem er nahe vorbeigeht, Annalen der Physik no 65, 1921, p. 593-604

Bibliographie modifier

  • (de) Karl Maximilian von Bauernfeind (de), « Soldner, Johann Georg von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 34, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 557-563  
  • Karl Maximilian von Bauernfeind, Johann Georg von Soldner und sein System der Bayerischen Landesvermessung. Vortrag gehalten bei der Jahresschlussfeier der Königlichen Technischen Hochschule in München am 27. Juli 1885. Mit J.G. Soldners Bildnis, 1885
  • Franz Past, Heinrich Christian Soffel, Johann Georg von Soldner (1776-1833) und seine Zeit, 2005
  • Ari Ben-Menahem, Historical Encyclopedia of Natural and Mathematical Sciences, 2009, p. 1542
  • Martin Beblo, Soldner, Johann Georg von, in New Biographie allemand, vol. 24, Duncker & Humblot, Berlin, 2010, p. 547-549  
  • Wolfgang Steinicke, Observing and Cataloguing Nebulae and Star Clusters, 2010, p. 89
  • Milena Wazeck, Einstein's Opponents: The Public Controversy about the Theory of Relativity, 2014, p. 278

Distinctions modifier

 
Monument en son honneur devant le Bureau d'État de topographie et de géo-information de Munich

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La déviation calculée par Einstein selon la relativité générale était égale au double de celle calculée par Soldner dans le cadre newtonien, les observations effectuées en 1919 ont fourni un résultat plus proche des valeurs prédites par Einstein, appuyant ainsi la relativité générale au détriment de la mécanique newtonienne.

Références modifier

  1. Jean Eisenstaedt, Einstein et la relativité générale, France Paris, CNRS Éditions, , 345 p. (ISBN 978-2-271-06535-3), chap. 8 (« La relativité vérifiée : la déviation des rayons lumineux »). — Préface de Thibault Damour.

Liens externes modifier