Jean Martinet (architecte)

architecte français du XVIIe siècle

Jean Martinet (fin du XVIe siècle - 1649) est un architecte français du XVIIe siècle du comté de Laval.

Biographie modifier

Origines modifier

Il est né vers la fin du XVIe siècle. On le trouve associé dans un marché en 1630 avec Tugal Caris pour l'achat de 600 charretées de pierres des carrières de la Couldre et de Bootz à Changé. Cet achat ne concerne pas la construction de retables.

Il est l'époux de Renée Bellier[1], sans doute la sœur de Guillaume et Michel Bellier[2]. Il est aussi lié par des liens familiaux à la famille d'architectes Langlois[3]

Ils ont plusieurs enfants, dont un fils Olivier Martinet, qui devient architecte.

Architecte modifier

 
Le maître-autel et son retable de l'église de Visseiche.

Il travaille comme architecte à l'Hôpital Saint-Julien de Laval à plusieurs périodes : 1608-1613, 1619-1619.

En 1621, il conclut deux marchés[7] avec les Jésuites de La Flèche pour : 1. La construction d'un autel dédié à Saint-Ignace dans une chapelle latérale de la grande église des Jésuites[8], 2. Une clôture pour la chapelle Saint-Ignace qui devait par la suite servir de prototypes aux clôtures des 4 chapelles latérales du haut de la nef[9].

En 1624, il est à Vitré, comme son beau-frère Antoine Agenyau. Il y commence la construction du maître-autel de l'Église Notre-Dame de Vitré[10].

En 1628, Martinet construit à Craon deux autels que les paroissiens de Saint-Clément de Craon lui commandent. En 1629, il est à Meslay-du-Maine où il donne les plans d'un clocher au flanc de l'église Saint-Pierre[11]. On ne connait pas son activité de 1630 à 1636. On lui attribue[12] néanmoins le retable du maître-autel[13] (1629) de l'église Saint-Médard de Billé.

En , Tugal Caris est à Laval où il conteste la qualité du marbre commandé à Étienne Arnoul, et demande une expertise à Pierre Corbineau et Jean Martinet. Jean Martinet construit ensuite le maître-autel de l'Église Saint-Étienne de Rennes[14] en 1638. On lui attribue le retable lavallois du maître-autel[15] (1638) de l'église Saint-Pierre de Visseiche.

Il est associé ensuite avec Tugal Caris dans le marché[16] du maître-autel de la cathédrale de Tréguier en 1639. Il décède en 1649[17].

Notes et références modifier

  1. Ils sont déjà mariés en 1623.
  2. Sa parenté est attestée par un acte notarié de 1639 qui le mentionne comme proches parents des enfants mineurs de deffunts Jean Martinet et Renée Bellier. « Jean Martinet (architecte) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome II, p. 794.
  3. Parmi les témoins présents à la signature du contrat de mariage de Renée Langlois et Michel Turpin, on trouve Julien Hayneufve, mari de Françoise Journée, arrière-tante maternelle de Renée Langlois. Il y a aussi la présence comme témoins d'Antoine Agenyau et de Jean Martinet, alliés à cause de leur femme.
  4. Il est établi au Faubourg du Pont-de-Mayenne au début du XVIIe siècle à Laval. Il travaille à l'église Saint-Vénérand de Laval où il construit au moins un grand jubé détruit en 1697, et une chaire et deux autels, ceux de Notre-Dame et de Sainte-Suzanne, aux deux extrémités du jubé. Son frère François était aussi sans doute architecte, et a assisté son frère dans ses chantiers. Son origine est inconnue que ce soit de l'Abbé Angot ou de Célestin Port. Il est candidat en 1624 à la succession de Germain Gaultier au Palais du Parlement de Bretagne. En 1627, son nom figure dans la requête de Thomas Poussin parmi plusieurs architectes dont Léonard Malherbe qui auraient travaillé pour Poussin. En 1629, il est installé à Vitré où il meurt le 2 juillet 1630.
  5. Son nom est parfois écrit Beslier ou Bellice semble avoir été plus sculpteur et marbrier qu'architecte. Son nom es associé à des marchés de marbre.
  6. Jeanne Barais, épouse de Tugal Caris, est sa sœur
  7. Le premier, le 6 juin signé par Martinet et le sieur du Plessis-Cornet.
  8. Ce retable est aujourd'hui disparu. Il est décrit dans L'inventaire général des titres du collège royal de La Flèche, comme Deux colonnes de marbre de 3 pieds 1/2 avec leur arrière-corps encrousté avec la corniche et autre ornemens où il y aura 25 tables de marbres et une table de marbre noir pour son épitaphe, moyennant la somme de 400 livres.
  9. Il doit y employer 8 colonnes de marbre noir de Laval, au milieu de laquelle, il y aura une porte entre deux pilastes de marbre.
  10. On indique dans le registre paroissial, relevé par Paris-Jallobert, Le grand autel de céans, ou relief d'icelluy, fut commencé le 3e juillet 1624, et est marchandé à mille escuz faisant 3 000 livres...Le 26e mars 1625 et le 21e janvier 1626, ay payé scavoir 22 livres à Gilles Talandier et 16 livres à Gerorgette Lecomte pour le louaige de sept mois d'une chambre garnie de trois lits qui onst occupé M. Jean Martinet et ses gens, partie du tes qu'ils étaient occupés à faire le grant autel de Notre-Dame.
  11. « Jean Martinet (architecte) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome IV, p. 624.
  12. Roger Blot, Premiers retables lavallois In : Vie diocésaine. RENNES, n°5, 6 mars 1996, p. 127.
  13. - Retable du maître-autel de Billé
  14. Aujourd'hui disparu.
  15. - Retable du maître-autel de Visseiche
  16. Etabli le 3 juillet 1639.
  17. Un acte notarié du 31 octobre 1649 à Laval place ses enfants mineurs sous conseil de tutelle constitué par Michel Langlois, marchand boulanger, Jean Cailliez l'aîné marchand, Jean Sorin, sieur de Chantepye, François Langlois, maître boullanger, et Michel Bellier architecte, tous demeurant en cette ville et forsbourg et proche parents des enfants mineurs de deffunts Jean Martinet et René Bellier.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

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