Jean Leon Gerome Ferris

peintre américain
Jean Leon Gerome Ferris
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
PhiladelphieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Influencé par
Christian Schussele (en), Jean-Léon GérômeVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Stephen James Ferris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elizabeth Anastasia Moran (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
May Ferris Smith (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Léon Gérôme Ferris, dit Gerome Ferris ou J. L. G. Ferris, né le à Philadelphie où il est mort le , est un peintre d’histoire américain surtout connu pour sa série de 78 scènes de l’histoire américaine, intitulée Reconstitution historique d’une nation, la plus grande série de peintures historiques américaines réalisée par un seul artiste[1].

Biographie modifier

Ferris est le fils du portraitiste Stephen James Ferris (1835-1915), admirateur des peintres Marià Fortuny et Jean-Léon Gérôme, son professeur à Paris en l’honneur duquel il a nommé son fils[2].

Il grandit dans un environnement artistique. Neveu de deux peintres renommés Edward Moran et Thomas Moran, il est formé par son père[3].

En , il intègre la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, avant d’aller compléter sa formation, au début de l’année , sous la direction de William-Adolphe Bouguereau à l’académie Julian[1]. Il a également l’occasion de faire la rencontre de celui auquel il doit son nom, le peintre Jean-Léon Gérôme. À la recommandation de celui-ci, dont « L’axiome était que l’on peint d’autant mieux ce dont on est le plus familier[3] », il décide de peindre des scènes de l’histoire américaine, comme il le rapporte dans son autobiographie.

Ses premiers sujets lui sont cependant peu familiers puisqu’ils sont de nature orientalistes, mais ce mouvement étant en vogue dans sa jeunesse. Certains de ses documents sont originaux, mais d’autres sont des copies d’après Fortuny, lui-même n’ayant jamais connu l’Asie[4]. En , il expose une toile orientaliste intitulée Feeding the Ibis, évalué à 600 $[4].

En , sa réputation de peintre historique faite, il entreprend de réaliser son rêve de créer une série de tableaux relatant un récit historique, tout en continuant à peindre des toiles de style orientaliste pour subvenir à ses besoins[4]. En , après avoir vendu l’un de ceux-ci, le Lever du général Howe, 1777, il en vient à le regretter lorsqu’il se rend compte qu’une telle série ne peut être complète que si tous les tableaux sont conservés ensemble. Il n’en vendra donc jamais d’autre mais, en revanche, il fait vendre les droits de reproduction à différentes maisons d’édition, qui en tireront des gravures, cartes postales, calendriers et autres cartes commerciales vierges destinées à la publicité. Ceci a, en conséquence, considérablement contribuer à populariser son œuvre, dont des cartes étaient encore vendues jusqu’en [1].

En 1894, il épouse Annette Amelia Ryder, dont il aura une fille, Elizabeth Mary[5].

Consistant en des représentations idéalisées de grands moments de l’Histoire américaine, ses tableaux sont souvent historiquement inexacts. Le débarquement de William Penn, par exemple, montre son accueil à New Castle par des Amérindiens vêtus selon la tradition des tribus des Grandes Plaines. On voit des maisons qui ne pouvaient pas avoir été déjà construites. Dans sa représentation du premier Thanksgiving, de 1621, des tenues noires sont à tort données aux pèlerins tandis que les Wampanoags ne portaient pas, historiquement, de bonnets de guerre à plumes et ne s’asseyaient pas non plus par terre[6].

La série complète de ses tableaux a fait l’objet d’une exposition à l’Independence Hall de Philadelphie de à , avant d’être déplacée au Congress Hall. Dans les années suivantes, elle est exposée dans un certain nombre de sites, dont la Smithsonian Institution, avant d’être rendue à la famille Ferris[4]. L’œuvre de Ferris a longtemps été très populaire, mais les critiques modernes se montrent beaucoup moins élogieux.

La Société américaine de philosophie reproche à ses représentations historiques de confondre « vérité et vraisemblance[7] ». L’historien de l’art Gerald Ackerman les décrit comme « splendides dans l’exactitude des accessoires, des vêtements et surtout dans les détails des véhicules de transport terrestre et les navires », mais « d’exécution extrêmement aride et de composition assez monotone[4]. »

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Roy Nuhn, « Painter of American History : J. L. G. Ferris », The Antique Shoppe Newspaper, (consulté le ).
  2. « The Ferris Collection », sur Building a National Collection, Smithsonian Institution (consulté le )
  3. a et b (en) Barbara J. Mitnick et William Ayres (éd.), « Paintings for the People », dans Picturing History : American Painting 1770-1930, Rizzoli International Publications, , 256 p., 32 cm (ISBN 978-0-84781-745-0, OCLC 959159260, lire en ligne), p. 167-8.
  4. a b c d et e (en) Gerald M. Ackerman, American Orientalists, ACR Edition, , 288 p., 29 cm (ISBN 978-2-86770-078-1, OCLC 978357193, lire en ligne).
  5. (en) The National Cyclopaedia of American biography, t. 13, J. T. White Co., , 752 p. (OCLC 49075086, lire en ligne), p. 403.
  6. (en) « Let’s Talk Turkey : 5 myths about the Thanksgiving holiday », The Patriot Ledger,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Doris Devine Fanelli et Karie Diethorn, History of the portrait collection, Independence National Historical Park, American Philosophical Society, , ix, 360, 32 cm (ISBN 978-0-87169-242-9, OCLC 45283070, lire en ligne), p. 55.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :