Jean Jacques de Butler

militaire français

 Jean Jacques de Butler
Naissance
Morlhon-le-Haut, Aveyron
Drapeau de la France France
Décès (à 90 ans)
Saint-Félix-de-Villadeix, Dordogne
Drapeau de la France France
Origine Française
Allégeance Drapeau de la France France
Grade Général de brigade
Conflits Première Guerre mondiale
Deuxième Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur

Jean Jacques de Butler, né le au château de Kermaria à Morlhon-le-Haut (Aveyron) et mort le à Saint-Félix-de-Villadeix (Dordogne)[1], est un général français dont le nom est associé à la Seconde Guerre mondiale.

Au cours de celle-ci, colonel à la tête du 1er régiment de tirailleurs marocains (1er RTM), il se distingue particulièrement lors de la Libération de la Corse, de la campagne d'Italie, puis après le débarquement en Provence lors de la libération du sud-est de la France et de la campagne d'Allemagne.

Biographie modifier

Né en 1893[2], Jean de Butler est issu d'une famille d'officiers. Il est le fils du général Raymond de Butler (1839-1907), et de Marie Dubreuil[3].

Jean de Butler participe à la Première Guerre mondiale avec ses deux frères, Maurice tué en 1914, Yves (1891-1978) décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre. Il est affecté au sein du 3e régiment de dragons puis des chasseurs à pied. Au cours du conflit, il est cité six fois et blessé trois fois. Il termine le conflit avec le grade de capitaine et la Légion d'honneur[3].

En 1920, il se rend pour la première fois au Maroc puis est affecté au 24e régiment de tirailleurs tunisiens. Il fera toute sa carrière militaire au Maroc après la Première Guerre mondiale dans le corps du Service des affaires indigènes nord-africaines jusqu'en 1945[3],[2].

De à , il commande l'École militaire de Dar El Beida à Meknès au Maroc, puis d' à , il est inspecteur des Mehallas chérifiennes avec le grade de contrôleur des Affaires indigènes et est responsable, avec d'autres personnalités, de la formation des cadres et des soldats marocains et français qui participent à la Libération de la Corse, puis aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne entre 1943 et 1945[3].

En , Jean de Butler participe à la Libération de la Corse comme colonel du 1er régiment de tirailleurs marocains (1er RTM)[4],[5],[6].

En 1946, il est promu général de brigade[2], nommé commandeur de la Légion d'honneur puis prend sa retraite la même année[3].

Après l'armée, il est engagé par l'UIMM et le CNPF pour valoriser et promouvoir la mobilité des travailleurs algériens en France. Son influence au CNPF va rendre prioritaire les objectifs de la métallurgie par rapport à ceux du BTP[2].

Carrière modifier

  • 35 ans de service et 28 campagnes
  •  : 2e classe
  •  : Maréchal des logis, 3e régiment de dragons à Nantes
  •  : Sous-lieutenant au 60e BCP, 120e BCP puis 18e BCP
  •  : Lieutenant
  •  : Capitaine
  • : Affecté à l'Armée polonaise du géneral Haller comme instructeur
  •  : 124e régiment d'infanterie
  •  : 8e bataillon de chasseurs à pied
  •  : 24e régiment de tirailleurs tunisiens au Maroc
  • au  : Ruhr et Pays rhénans avec le 17e bataillon de chasseurs à pied
  • au  : cours d'instruction préparatoire au service indigène à la Faculté d'Alger. Études de droit musulman, de sociologie nord africaine et musulmane ainsi que de législation nord africaine. Affecté au 9e régiment de zouaves
  • au  : réaffecté au 17e bataillon de chasseurs à pied et mis à la disposition du général commandant supérieur des troupes du Maroc
  •  : détaché aux Affaires indigènes (AI)
  •  : Bureau des Affaires indigènes (AI)
  •  : Chef de bataillon, 3e bataillon du 4e régiment de tirailleurs marocains
  • à  : commande l'École militaire de Dar El Beida à Meknès au Maroc
  • à  : inspecteur des Mehallas chérifiennes avec le grade de contrôleur des Affaires indigènes
  • - : Colonel du 1er régiment de tirailleurs marocains
  •  : Général de brigade et retraite

Distinctions modifier

Citations et blessures modifier

  • 9 citations dont 4 à l'ordre de l'Armée[7]
  • 5 blessures (dont le à Berny : plaie par éclat d'obus dans la région lombaire ; le  : blessé au combat de Muret par balle au menton ; le  : blessé à Manre par balle à la main droite ; le  : blessé à El Fhas (Maroc), plaie pénétrante par balle aux deux cuisses)[7]

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Archives de l'Aveyron, commune de Morlhon-le-Haut, acte de naissance no 54, année 1893 (avec mentions marginales de décès) (consulté le 1er août 2014)
  2. a b c et d Manuella Martini, Bâtiment en famille : Migrations et petite entreprise en banlieue parisienne au xxe siècle, CNRS Éditions, , 472 p. (ISBN 9782271130334), p. 88
  3. a b c d et e Fonds Général Jean de Butler du Service Historique de la Défense (SHD)
  4. Dans un passage de ses Mémoires de guerre consacré à la libération de la Corse, le général de Gaulle évoque le Colonel de Butler : « Le général Louchet, qui mène la progression dans le Nord, le commandant Gambiez pour les "chocs", les colonels de Latour pour les goums, de Butler pour les tirailleurs, de Lambilly pour les blindés, entraînent brillamment leurs troupes. », Charles de Gaulle, Mémoires de guerre 2.L'unité (1942-1944), Plon, 1956, p. 145
  5. Henri Giraud, Un seul but, la victoire Alger, 1942-1944, Julliard, 1949, p. 259
  6. « L'action sur Bastia par le sud-sud-ouest est confiée au 1er R.T.M. du colonel de Butler qui — après relève sur le col de San-Stefano par le II/88e R.I. accordé par les Italiens — poussera sur Furiani puis Bastia », Fernand Gambiez, Libération de la Corse, Hachette, 1973, p. 371
  7. a b c d e f g et h Dossier militaire SHD : côte GBR 14 YD 1221

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier