Jean Goy

personnalité politique française

Jean Goy
Illustration.
Jean Goy en 1935.
Fonctions
Député

(12 ans)
Gouvernement Troisième République
Groupe politique NI (1924-1928)
GSR (1928-1932)
GR (1932-1936)

(3 ans)
Groupe politique GDRI (1936-1940)
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 51 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Profession Industriel
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Résidence Paris

Jean Goy, né le à Chastreix (Puy-de-Dôme) et mort le à Paris, est une figure du monde des anciens combattants et un homme politique français.

Il est député de la Seine de 1924 à 1936 puis du Calvados de 1937 à 1940 et maire du Perreux-sur-Marne (Val de Marne) de 1929 jusqu'en 1944. De 1935 à 1940, il préside l'Union nationale des combattants (UNC). Durant la Seconde Guerre mondiale, il est partisan de la collaboration au sein du Rassemblement national populaire (RNP), parti qu'il a co-fondé avec Marcel Déat.

Biographie modifier

Fils d'un couple d'instituteurs, publiciste en 1914, Jean Goy est mobilisé au 4e régiment de zouaves durant la Première Guerre mondiale. Il est gazé en 1917, reçoit la croix de guerre avec 4 citations et termine la guerre comme sous-lieutenant[1]. Il obtient la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1922[2].

Il mène après la guerre une triple carrière d'industriel dans la région parisienne, de leader du monde combattant et d'homme politique.

Il est un temps industriel au Perreux-sur-Marne, directeur général de la Société de fonderie et de mécanique générale[3], et il administre d'autres sociétés à partir de 1923 comme la Siava (Spécialités industrielles pour l'aviation et les véhicules automobiles)[4]. L'historien Antoine Prost le qualifie d'« homme politique sans véritable profession »[5]. Goy se présente en tout cas comme industriel.

Il est en le secrétaire du groupement des officiers mutilés (GOM), une association fondée en novembre 1919 et présidée par le lieutenant-colonel Jean Fabry, député, et qui s'affilie à l'UNC. Il est ensuite le secrétaire général du GOM durant plusieurs années[6]. Il intègre en 1921 le conseil d'administration de l'Union nationale des combattants (UNC), la principale association d'anciens combattants de droite dans l'entre-deux-guerres, et intervient lors de nombreux congrès et meetings. Il est délégué général en 1922-23 de la Chambre syndicale de la presse des anciens combattants, comme représentant de L'Echo des blessés, l'organe du groupement des officiers mutilés[7].

C'est un partisan de l'« action civique » (en l'occurrence, politique) des anciens combattants, préconisée par l'UNC lors de son congrès de Vichy en 1923. Il anime en 1923-24, comme secrétaire général, le comité de la Seine de la Ligue d'action civique des anciens combattants et victimes de guerre, liée à l'UNC et fondée fin 1923[8]. Cela lui permet de figurer à ce titre sur une liste de candidats aux élections législatives de 1924, dans le 4e secteur du département de la Seine (en l'occurrence en banlieue parisienne). Comprenant des modérés et faisant face à deux listes de gauche et à une liste d'extrême droite (Action française), elle est menée par Charles Bertrand, président de l'UNC, et Maurice Bokanowski, députés sortants[9]. Il est élu député, siège parmi les non-inscrits, et se veut le défenseur des anciens combattants à la Chambre[10].

De 1925 à 1927, il anime un Front républicain, groupement politique qui s'adresse aux anciens combattants, initié par certains dirigeants de l'UNC (Goy, Jules Aubertin[11]) et d'autres personnalités du monde combattant comme l'avocat parisien Edmond Bloch, secrétaire général de l'Association générale des mutilés de la Grande Guerre (AGMG). Son programme politique est vague ; il est hostile aux partis politiques, à l'impuissance de la Chambre des députés[12], et a comme slogan : « Ni bolchevisme, ni fascisme ». Le Front a connu un début en fanfare, marqué par un meeting à la salle Wagram le [13], le lancement d'un hebdomadaire en décembre, tiré à 50 000 exemplaires les six premiers mois[14] et l'adhésion de leaders de l'Union Fédérale des Associations Françaises d'Anciens Combattants (UF), l'autre grande fédération d'anciens combattants (Henri Pichot[15], Gaston Rogé[16]). Ce front organise un meeting à Paris contre les accords de Washington, à propos des dettes interalliées, en , avec Goy, Pichot et Bloch[17]. Mais la masse des anciens combattants ne l'a pas rejoint et des fondateurs comme Bloch l'ont quitté dès l'été 1926. Ce front végète ensuite jusqu'en 1928[18]. Ce groupement a été financé de 1925 à 1926 par des industriels anciens combattants, notamment Ernest Mercier, membre de l'UNC de Paris, qui ont versé 100 000 francs par mois, puis 50 000 francs en . La source s'est tarie selon Goy quand Mercier a décidé de lancer le Redressement français[19].

Il est élu membre du premier conseil d'administration de la Confédération nationale des anciens combattants et victimes de guerre, en mars 1928[20]. Député sortant, il est aussi réélu, en 1928 et en 1932, cette fois au scrutin uninominal, dans la troisième circonscription de l'arrondissement de Sceaux (communes de Nogent-sur Marne, Le Perreux-sur-Marne, Bry et Champigny-sur-Marne[21],[22]). Il est élu en 1928 au second tour, battant un communiste et le socialiste Jean-Baptiste Séverac, secrétaire de la SFIO et rédacteur en chef du Populaire[23]. Il est également réélu en 1932 au second tour[24]. Il siège dans des groupes parlementaires centristes, opposés au socialisme et au communisme[25]. Il est aussi maire du Perreux-sur-Marne, dans l'actuel département Val-de-Marne, de 1929[26] à 1944.

Il participe à la manifestation du 6 février 1934 à Paris, à la tête du défilé de l'UNC ; il est blessé pendant l'émeute[27]. Lors du congrès annuel de l'UNC, il présente un vœu sur la réforme électorale et la réforme de l'État, renforçant le pouvoir exécutif ; il est alors toujours hostile aux partis politiques et il s'en prend à la franc-maçonnerie[28]. Il appuie et anime l'Action combattante, le mouvement civique sinon politique dont se dote l'UNC en 1934-35[29].

Membre du comité directeur du groupe parisien de l'UNC, il est élu membre du bureau national en et [30].

Le , il gagne Berlin avec un autre ancien combattant pour y rencontrer Adolf Hitler. Il est alors la première personnalité du monde combattant français à rencontrer le dirigeant nazi depuis l'arrivée au pouvoir de ce dernier en janvier 1933. À son retour, il signe un article dans le quotidien Le Matin, relatant sa visite et rapportant les paroles du dictateur allemand, selon lequel « aucun Allemand ne désire la guerre »[31]. Démarche assez mal accueillie par la majorité des journaux parisiens, dubitatifs[32]. Certains journaux, de gauche, de droite ou d'extrême droite, sont très critiques, à la fois vis-à-vis d'Hitler et de la démarche de Goy[33]. D'autres se montrent favorables à cette visite[34], notamment Jean Luchaire dans Notre temps, qui publie une interview de Goy avant sa rencontre avec Hitler dans lequel Goy annonce qu'il est hostile à « une germanophobie stupide et stérile » et estime que des contacts franco-allemands sont utiles[35]. Le député Henry Franklin-Bouillon critique vivement Goy, dans les couloirs puis à la tribune de la Chambre des députés[36]. Goy s'explique et se défend en répondant aux questions de Bertrand de Jouvenel et en adressant un courrier aux journaux parisiens[37]. Il est aussi interviewé par le correspondant parisien du Völkischer Beobachter, l'organe du parti nazi[38]. Le 1er décembre 1934, il reçoit à Paris, à son domicile, Joachim von Ribbentrop, aux côtés d'autres dirigeants d'associations d'anciens combattants comme Georges Scapini, également député, ou Jean Desbons[39].

Il est désavoué par le président de l'UNC, Georges Lebecq[40], mais il réussit à obtenir le soutien des membres de l'association[41] et accède à sa présidence nationale en , à la suite de la démission de Lebecq[42].

Selon l'historien Antoine Prost, il n'était pas désintéressé et traîne, comme un autre président de l'UNC, Henry Rossignol, une réputation douteuse[43].

Il est alors depuis novembre 1935 l'un des fondateurs du Comité France-Allemagne ; il en est l'un des deux secrétaires généraux avec Henri Pichot, président de l'Union fédérale (UF), l'autre grande fédération d'anciens combattants, plus à gauche que l'UNC.

Le 31 mars 1936, il prend part à Paris à une réunion politique du Parti national populaire (nouveau nom des Jeunesses patriotes), aux côtés de cadres de ce parti, au cours de laquelle son dirigeant, le député Pierre Taittinger, donne ses directives pour les élections législatives[44]. L'UNC qu'il préside est alors anticommuniste[45].

Battu aux élections législatives de 1936, au second tour, par le socialiste Gaston Allemane[46] qui bénéficie de la dynamique du Front populaire contre « l'homme du 6 février et du voyage à Berlin »[47], il fait partie des personnalités que le Front populaire réussit à faire battre, comme Franklin-Bouillon, Fabry, Désiré Ferry ou Pierre Cathala[48].

Goy appelle à partir de à la formation d'un « rassemblement français » de toutes les forces anticommunistes[49]. L'UNC qu'il préside va essayer de faire vivre ce rassemblement en 1936-37, avec un accord, éphémère, en , entre l'UNC et le Parti social français[50],[51]. Les maigres troupes de l'Union patriotique des Français israélites d'Edmond Bloch y adhèrent en . Goy préside après cette adhésion un meeting commun contre le matérialisme communiste des Sans-Dieu, aux côtés de Lebecq, de Bloch et de religieux[52],[53]. L'engagement politique trop marqué de l'UNC provoque une polémique entre Goy et Pichot[54].

Goy se rend en février 1937 en Espagne, alors en pleine guerre civile, et donne une déclaration anticommuniste à son retour[55]. Il se rend aussi à Berlin la même année, aux côtés d'autres dirigeants d'associations d'anciens combattants comme Pichot ou Desbons, pour assister au congrès constitutif de l'Internationale des anciens combattants[56]. Il y rencontre une nouvelle fois Hitler et déclare à son retour que ce dernier « veut la paix avec la France »[57].

Après avoir songé à se porter candidat à Mortain (Manche) en , il se porte candidat le même mois à une autre élection législative partielle, à Falaise (Calvados) à la suite de la mort d'Henri Provost de la Fardinière[58],[59], bénéficie de l'investiture du Parti social français] (PSF)[60] et obtient d'être le candidat unique des droites[61]. Elu au second tour le 30 mai 1937[62], il retrouve la Chambre des députés. Il est alors accusé d'avoir été financé par de l'argent allemand[63]. Son élection est invalidée en 1938 par un vote de la Chambre des députés, à la demande de son rival battu au second tour, l'ancien député Henri Chatenet, par ailleurs président de l'Union nationale des mutilés, réformés et anciens combattants (UNMR)[64]. Il est cependant réélu le 8 mai 1938, dès le premier tour[65].

En mars 1939, au lendemain de l'occupation par l'Allemagne de la Bohême et de la Moravie, Goy et Pichot demandent et obtiennent deux mois plus tard la suspension de l'activité du comité France-Allemagne[66].

En , il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Sous l'Occupation, il bénéficie de rapports privilégiés avec Otto Abetz, l’ambassadeur du Reich à Paris[67].

En 1941, Jean Goy participe à la fondation du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, un parti collaborationniste, et intègre son comité directeur[68] ; il est chargé de l'organisation territoriale[69]. S'y ajoute en la fonction de trésorier[70]. Georges Albertini, no 2 et véritable animateur du parti, le pousse à quitter le RNP en 1942[71].

Il a été destitué de sa fonction de président de l'UNC, notamment par Georges Lebecq, puis rétabli dans ses prérogatives[72]. Selon Xavier Vallat, Goy s'est vivement opposé à la création de la Légion française des combattants[73]. Il est délégué général des groupements d'anciens combattants de la zone occupée[74]. En 1941, il appelle les anciens combattants à accepter la collaboration franco-allemande[75]. Le de la même année, en souvenir de son article de 1934, Le Matin donne la parole à Goy à propos de la collaboration[76]. L'année suivante, il tient une réunion pour préconiser l'union des anciens combattants des deux guerres derrière le maréchal Pétain et le gouvernement de Pierre Laval[77].

Le régime de Vichy confirme sa fonction de maire en 1941 et le désigne en juillet 1942 conseiller départemental de Nogent-sur-Marne[78]. Il fait partie en 1943 d'une délégation de conseillers généraux et municipaux parisiens anciens combattants qui se rend à Vichy pour rencontrer Laval et Pétain[79].

Le 27 février 1944, âgé de 51 ans, Jean Goy décède à Paris d’une courte maladie. Le 3 mars suivant ont lieu ses obsèques, auxquelles assiste une foule nombreuse, conduites par Otto Abetz, ambassadeur allemand en France, le ministre Pierre Cathala et le préfet de la Seine René Bouffet[80],[81].

Il est déchu à la Libération de la Légion d’honneur, à titre posthume . Au Perreux-sur-Marne, l’avenue à son nom est renommée avenue de Rosny et sa dépouille est retirée du carré militaire.

Vie privée modifier

Jean Goy épouse à Paris le 10 juillet 1920 Marie Thérèse Laetitia Rivière (1894-1960), fille d'un propriétaire - cultivateur[3]. Sa femme, Laetitia, a pu jouer un rôle dans le monde combattant. Elle est ainsi à partir des années 1920 secrétaire générale de l'Auxiliaire féminin, branche féminine de la Fédération interalliée des anciens combattants (FIDAC)[82]. Elle a pu représenter Jean Goy à des cérémonies de ce monde[83]. Elle reçoit en 1939 la croix de chevalier de la Légion d'honneur en tant que secrétaire générale de l'Auxiliaire féminin de la FIDAC, au titre du ministère des affaires étrangères[84]. Elle joue aussi un rôle social dans la commune dont son mari est le maire, Le Perreux-sur-Marne, présidant ainsi un comité qui met en place en 1930 une œuvre du vestiaire des écoles maternelles, qu'elle préside par la suite[85]. Elle mène à Paris la vie mondaine d'une épouse de député modéré, dans les années 1930 notamment[86].

Juridiquement séparé de son épouse après 20 ans de mariage en 1940, Jean Goy vit à partir de 1938 avec l’actrice Jacqueline Delubac[87],[88].

Notes et références modifier

  1. La Voix du combattant, 1er décembre 1934, "Une mise au point" : alors que ses titres de combattant ont été contestés par Le Populaire à la suite de sa rencontre avec Hitler en novembre. Il ne fait pas mention de la croix de guerre. Elle est citée par Philippe Nivet, op. cit., p. 180.
  2. La Voix du combattant, 30 juillet 1922
  3. a et b Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République : dictionnaire biographique, vol. 2, Paris, Éditions de la Sorbonne, , p.285.
  4. Les Documents politiques, diplomatiques et financiers, février 1936.
  5. Cité par Philippe Nivet, op. cit., p. 180
  6. L'Intransigeant, 24 décembre 1919, "Officiers mutilés", Le Matin, 9 mai 1923, Le Matin, 4 novembre 1928, La France militaire, 30 avril 1929
  7. La France mutilée, 9 avril 1922, Le Combattant du Boulonnais, 1er mars 1923
  8. La Voix du combattant, 23 décembre 1923, "Un appel", La Voix du combattant, 20 janvier 1924 (banquet du comité de la Seine, présidé par le sénateur Paul Doumer, en présence de plusieurs hommes politiques), Le Rappel, 30 mars 1924 (meeting à Saint-Mandé présidé par Charles Bertrand). La ligue disparaît après les élections législatives de 1924 ; elle ressemble fort à une opération électorale. Cf. cette critique dans un périodique de l'UNC : Le Combattant du Poitou, organe du Groupe poitevin de l'UNC, octobre 1924
  9. Le Gaulois, 19 avril 1924
  10. L'Homme libre, 13 mai 1924 (résultats), Jean Goy, "L'action civique", Le Front républicain, 2 janvier 1927 (réflexion sur l'action civique des combattants et sur son cas personnel): « Avec une poignée d'amis, j'ai décidé, en 1924, de tenter de démontrer par l'exemple que notre action devait s'exercer au-dessus des partis, sur un programme établi par nous (...). Sans aucune étiquette politique, avec mes camarades de la Ligue d'action civique des anciens combattants et victimes de la guerre, j'étais élu pour représenter le 4e secteur de Paris. Depuis bientôt 3 ans, sans appartenir à aucun parti, sans être inscrit à aucun groupe parlementaire, j'ai réussi, parfois avec assez de bonheur, à défendre nos principales revendications ».
  11. Ancien président du comité de la Seine de la Ligue d'action civique des anciens combattants, vice-président de l'UNC (1923-30) et président du groupe de la région parisienne depuis 1921, grand mutilé de guerre : La Voix du combattant, 24 décembre 1935
  12. Jean Goy, "La nécessité d'une majorité stable", Le Front républicain, 6 juin 1926. Goy se veut républicain : « Le régime auquel nous sommes fidèlement attachés est compromis par ceux qui devraient être ses plus sûrs gardiens, et c'est une erreur de croire qu'il suffit pour les maintenir, de lutter contre ses détracteurs. Ce n'est pas en pourchassant les communistes et les fascistes (...) qu'on diminuera leur influence, c'est en évitant d'accumuler les fautes et c'est en travaillant sans passion dans l'union de la grande famille française » : Jean Goy, "Le gouvernement tolérera-t-il l'impuissance du Parlement ?", Le Front républicain, 14 février 1926. Fin 1928, Goy voudra interpeller le gouvernement sur les mesures à prendre pour mettre fin à la campagne antiparlementaire : L'Echo de Paris, 25 décembre 1928, "La campagne contre les institutions parlementaires", Le Populaire, 27 décembre 1928, "La défense de la République". Même si un certain antiparlementarisme est visible dans les colonnes du Front républicain, il semble exagéré de qualifier Goy de « professionnel de l'activisme d'extrême droite », en tout cas à cette époque, comme le résument un peu vite Jean-Jacques Becker et Serge Berstein dans Victoire et Frustrations (1914-1929), Point-Seuil, 1990, p. 168
  13. Le Front républicain, décembre 1925, Jean Goy, "La genèse de notre mouvement", Le Front républicain, 14 janvier 1926
  14. Selon Goy lors de l'AG du Front fin décembre 1926. Goy écrit assez régulièrement dans son hebdomadaire (bi-hebdomadaire à partir d'août 1926, faute d'argent) jusqu'au printemps 1927, et encore une fois en 1928 (Le Front républicain, 29 janvier 1928. La parution devient irrégulière à partir de l'été 1927. Le périodique devient en 1928 une feuille électorale pour un de ses dirigeants, Benoit-Stein.
  15. Henri Pichot, "Coup d'envoi", Le Front républicain, 23 mai 1926. Pichot a écrit quelques autres articles dans les semaines qui suivent.
  16. Gaston Rogé, "Pour le front républicain. Ralliement !"Le Front républicain, 31 janvier 1926
  17. Le Front républicain, 6 juin 1926
  18. Le Front républicain, 2 janvier 1927 (Assemblée générale et présentation de la situation difficile par Goy, tant pour ses finances que du point de vue de son organisation et de ses adhérents, peu nombreux. Élection d'un conseil central : en sont membres Goy, Aubertin, Georges Scapini notamment. Goy tient encore des réunions en 1927-28 : L'Express du Midi, 12 juin 1927, p. 2 (il préside son congrès), Le Progrès de la Somme, 13 juin 1927, Le Front républicain, 6 novembre 1927, Ibid., 29 janvier 1928). On ne peut donc conclure, comme le fait Antoine Prost (p. 101), que le Front « appartient au passé » en mai 1927, lorsqu'il cite une réunion du conseil d'administration de l'UNC qui oppose Goy à Rossignol
  19. Le Front républicain, 1er août 1926, J. Goy, Présentation financière (selon Goy, les dirigeants du Redressement ont proposé l'entrée de trois membres de leur groupement en juin 1926, contre le versement d'une nouvelle subvention. Goy et ses amis prétendent avoir refusé), Antoine Prost, op. cit., vol. 1, p. 101 : incident au sein du conseil d'administration entre Rossignol et Goy en mai 1927. Selon le second, la rupture avec Mercier s'expliquerait par un désaccord sur les dettes interalliées, selon le premier, qui aurait interrogé Mercier, ce dernier ne savait pas où passait l'argent versé au Front républicain et a donc cessé d'en verser.
  20. L’Œuvre, 12 mars 1928, La France militaire, 14 mars 1928
  21. Le Quotidien, 13 mars 1928
  22. Notice biographique sur le site de l'AN.
  23. L’Écho de Paris, 23 avril 1928, L’Intransigeant, 29 avril 1928, L’Écho de Paris, 30 avril 1928
  24. Le Populaire, 9 mai 1932
  25. Il est jugé réactionnaire et même fasciste par Le Populaire, l'organe des socialistes : Le Populaire, 17 avril 1928, Ibid., 18 février 1936
  26. L’Avenir, 2 mai 1929, L'Action française, 6 mai 1929
  27. La Voix du combattant, 10 février 1934, L'Ouest-Eclair, 12 février 1934 (photographié aux côtés de René Lhopital, futur président du comité France-Allemagne)
  28. La Voix du combattant, 19 mai 1934, L'Echo saumurois, 23 mai 1934, "L'UNC et la politique", L'Ouest-Eclair, 13 mai 1934
  29. Le Combattant d'Ille-et-Vilaine, août 1934, La Voix du combattant, 20 octobre 1934
  30. La Voix du combattant, 14 décembre 1935 : il est présenté comme membre du bureau depuis 1925, ce qui semble être une erreur.
  31. "Un entretien de Hitler avec MM. Jean Goy et Robert Monnier", Le Matin, 18 novembre 1934, "Un entretien de Hitler avec Jean Goy", La Voix du combattant, 24 novembre 1934, Journal des débats, 30 novembre 1934, "Autour de l'interview de Hitler" (compte-rendu d'une interview de Goy dans la presse allemande)
  32. Des quotidiens n'évoquent pas Goy et se montrent dubitatifs sur les intentions d'Hitler : "Quand le croire ?", Le Figaro, 19 novembre 1934, "Le vrai visage de l'Allemagne", L'Homme libre, 20 novembre 1934, "Hitler et la paix", L'Intransigeant, 19 novembre 1934, "La dernière manœuvre du chancelier Hitler", Le Journal, 19 novembre 1934. Cf. Journal des débats, 21 novembre 1934, "Revue de la presse" (Le Jour, Le Petit bleu), Ibid., 20 novembre 1934, "Revue de la presse" (L'Ere nouvelle).
  33. "Jean Goy, agent de Hitler", L'Humanité, 19 novembre 1934, Le Populaire, "Manœuvres allemandes", Journal des débats, 19 novembre 1934, "Le traquenard hitlérien", Ibid., 22 novembre 1934, Pierre Bernus, "Les conversations franco-hitlériennes", Ibid.,, 1er décembre 1934, "M. Jean Goy persévère" (interview de Goy dans La Gazette de Cologne ), Ibid., 2 janvier 1935, Pertinax, "Les déclarations d'Hitler visent à isoler la France en Europe", L'Echo de Paris, 20 novembre 1934, et l'article "En Alsace on ne croit pas au pacifisme d'Hitler", Charles Maurras, "Les offres d'Hitler", L'Action française, 19 novembre 1934, G. Larpent, "Comment on se fait duper", Ibid., 2 décembre 1934, Pierre Tuc, "Revue de presse", Ibid., 21 novembre 1934.
  34. Alexis Caille, "Comment causer avec l'Allemagne", La Presse, 20 novembre 1934, , Gustave Hervé dans La Victoire (cité par L'Action française, 20 novembre 1934).
  35. La Voix du combattant, 17 novembre 1934
  36. "Qui a organisé l'entrevue Jean Goy-Hitler ?", Le Populaire, 22 novembre 1934, "MM. Jean Goy et Franklin-Bouillon s'expliquent", Ibid., 23 novembre 1934, "Le débat à la Chambre", Ibid., 1er décembre 1934, Journal des débats, 2 décembre 1934. L'altercation entre les deux hommes a failli déclencher un duel : "Une explication", La Voix du combattant, 1er décembre 1934 : contestations des articles du Populaire. Le duel n'a pas eu lieu, contrairement à ce qu'on peut lire parfois.
  37. "Oui je suis allé voir le chancelier Hitler et je vais vous dire pourquoi", Le Petit Journal, 30 novembre 1934 (Bertrand de Jouvenel va adhérer au Comité France-Allemagne), "Une mise au point", La Voix du combattant, 1er décembre 1934.
  38. Le Matin, 7 janvier 1935
  39. Le Petit Journal, 1er décembre 1934, Le Jour, 1er novembre 1934, Le Matin, 1er décembre 1934
  40. Antoine Prost, Les anciens combattants et la société française, 1914-1939, PFNSP, 1977, vol. 1, p. 178. Motion du conseil d'administration de l'UNC, adoptée à l'unanimité moins 2 voix et une abstention : La Voix du combattant, 1er décembre 1934
  41. Claire Moreau Trichet, Henri Pichot et l'Allemagne de 1930 à 1945, Peter Lang, 2004, p. 167-168
  42. La Voix du combattant, 14 décembre 1935
  43. Antoine Prost, op. cit., vol. 1, p. 101 : « Cela demeure pour nous une énigme que de savoir pourquoi l'UNC, à la différence d'autres grandes associations comme l'UF, s'est toujours donnée des présidents plus ou moins douteux ». De même, Pierre Rigoulot fait état de sa « réputation d'affairiste et de jouisseur », mais sans l'étayer : Pierre Rigoulot, Georges Albertini: Socialiste, collaborateur, gaulliste, Perrin, 2012, p. 77
  44. L'Ami du peuple, 1er avril 1936
  45. "Non ! les chefs fascistes de l'UNC ne duperont plus les anciens combattants", L’Humanité, 2 mars 1936, Lucien Sampaix, "Les anciens combattants ne seront pas dupes", Ibid., 3 mars 1936
  46. Notice biographique de J. Goy sur le site de l'AN
  47. L’Humanité, 27 avril 1936, Ibid., 28 avril 1936, Le Populaire, 30 avril 1936, Ibid., 1er mai 1936, , L’Intransigeant, 4 mai 1936
  48. L’Œuvre, 4 mai 1936, Le Populaire, 4 mai 1936
  49. Le Matin, 21 juillet 1936 (communiqué de l'UNC), La Voix du combattant, 25 juillet 1936, J. Goy, "Pour le Rassemblement français", La Voix du combattant, 1er août 1936, Ibid., 8 août 1936
  50. Jacques Nobécourt, Le colonel de La Rocque 1885-1946 ou les pièges du nationalisme chrétien, Fayard, 1996, p. 540-542
  51. Le Populaire, 4 janvier 1937
  52. La Voix du combattant, 16 janvier 1937, Le Combattant des Deux-Sèvres, février 1937, L'Univers israélite, 5 février 1937, "La bataille de Wagram ou l'aventure de deux fascistes hébreux", Le Droit de vivre, 30 janvier 1937
  53. Chris Millington, The French veterans and the Republic: The Union nationale des combattants. 1933-1939, Cardiff University, 2013, p. 204-205.
  54. H. Pichot, "L"UNC doit quitter la Confédération", Cahiers de l'Union fédérale, 20 juillet 1936, "UNC et mouvement combattant", Ibid., 15 août 1936
  55. Le Jour, 5 février 1937
  56. Le Matin, 15 février 1937, La France de Bordeaux et du Sud-Ouest, 17 février 1937 (Photographie), Excelsior, 18 février 1937 (Photographie)
  57. François Hulot, "Portrait : Jean Goy", Gringoire, 12 mars 1937
  58. Mathias Bernard, Les parlementaires de la Seine et leurs mandats provinciaux dans Collectif, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République. Vol. 1: Études, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2001 (Lire en ligne)
  59. L'Aube, 6 avril 1937
  60. L’Humanité, 17 avril 1937, Le Figaro, 16 avril 1937
  61. Le Petit Journal, 28 avril 1937
  62. L’Homme libre, 23 mai 1937, Excelsior, 31 mai 1937
  63. Claire Moreau-Trichet, La propagande nazie à l’égard des associations françaises d’anciens combattants de 1934 à 1939, Guerres mondiales et conflits contemporains, 2002/1, no 205 (cf. la note 98, citant Antoine Prost et un témoignage tardif d'Edmond Bloch)
  64. La Liberté, 3 juin 1937, L'Ami du peuple, 5 juin 1937, Excelsior, 1er avril 1938
  65. Le Jour, 9 mai 1938
  66. La Voix du combattant, avril 1939, Cahiers de l'Union fédérale, 25 mai 1939
  67. Charles Enderlin, « Edmond Bloch, les croisades d'un juif ami des antisémites », sur Orient XXI,
  68. Le Crapouillot, janvier 1949 (photographie), "Le Rassemblement national populaire récupère les locaux de juifs en fuite", Le Matin, 10 avril 1941 (photographie)
  69. Le Matin, 24 février 1941, Le Matin, 13 juin 1941 (photographie et interview), L'Œuvre, 15 juin 1941 (congrès du RNP)
  70. L'Œuvre, 10 octobre 1941
  71. Pierre Rigoulot, Georges Albertini: Socialiste, collaborateur, gaulliste, Perrin, 2012, p. 95
  72. Yvan Combeau, Philippe Nivet, Histoire politique de Paris au XXe siècle, PUF, 2000, p. 115
  73. Xavier Vallat, Le nez de Cléopâtre: souvenirs d'un homme de droite (1919-1944), Éditions "Les Quatre Fils Aymon", 1957, p. 207
  74. "Le VIIIe salon des artistes anciens combattants", Le Matin, 5 juin 1943
  75. L'Œuvre, 10 février 1941
  76. Le Matin, 18 novembre 1941, "Anciens combattants et prisonniers devant la collaboration franco-allemande"
  77. Le Matin, 6 mai 1942, L'Ouest-Eclair, 9 juin 1942
  78. Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 7-8 août 1942
  79. Paris-soir, 27 octobre 1943
  80. « Jean Goy l’homme qui a serré la main du diable », sur midilibre.fr (consulté le )
  81. Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 3 mars 1944, Le Matin, 3 mars 1944
  82. Ambassades et consulats : revue de la diplomatie internationale, 15 juillet 1930, Bulletin de l'AGMG, octobre-novembre 1929, Le Petit journal, 10 décembre 1927
  83. Bulletin de l'AGMG, janvier 1932
  84. Journal officiel, 5 février 1939, L'Humanité, 9 février 1939, La Voix du combattant, 11 février 1939
  85. Le Matin, 31 mai 1930, Ibid., 7 janvier 1936
  86. International herald tribune, 22 décembre 1938 (réception donnée par Mme Paul Reynaud en l'honneur de Mme Albert Lebrun, épouse du président de la République), Notre temps, 26 mars 1939 (salon d'une égérie du parti radical), Ambassades et consulats, juin-juillet 1939 (thé donné par Mme Raymond Patenôtre), Ibid., juillet-août 1937 (cocktail donné par Mme Paul Reynaud), Excelsior, 24 novembre 1938 (gala pour la première d'un film, avec son mari), Le Figaro, 4 juin 1938, Ibid., 6 mars 1931, La Croix, 15 février 1938, Ibid., 14 février 1935, Ibid., 14 février 1936, Ibid., 14 février 1931 (réceptions à la Nonciature), Bulletin de l'association des dames françaises, 1927 (bal, avec son mari), Excelsior, 23 mars 1934 (réception donnée par Jean Hennessy)
  87. Françoise Mayeur, Liens de famille et alliances, dans Collectif, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République. Vol. 1: Études, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2001 (Lire en ligne)
  88. Jean Goy l’homme qui a serré la main du diable, 23 mars 2015, midilibre.fr

Sources modifier

  • Antoine Prost, Les anciens combattants et la société française, 1914-1939, PFNSP, 1977, 3 volumes
  • Claire Moreau Trichet, Henri Pichot et l'Allemagne de 1930 à 1945, Peter Lang, 2004
  • Philippe Nivet, Les assemblées parisiennes de la déclaration de guerre à la libération de Paris, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, 1996, p. 179-180
  • Jean-Marie Mayeur (dir.), Les parlementaires de la Seine sous la troisième République, Publications de la Sorbonne, 2001, p. 285
  • « Jean Goy », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] (En ligne sur le site de l'Assemblée nationale.)

Liens externes modifier