Jean Geoffroy Stahl

orfèvre strasbourgeois

Jean Geoffroy Stahl (ou Jean Godefroy ou Johann Gottfried) est un orfèvre actif à Strasbourg au début du XVIIIe siècle.

Johann Gottfried Stahl
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Activité

Biographie modifier

Fils de Jean Stahl (maître en 1718), chez qui il est en apprentissage du 16 décembre 1746 au 16 décembre 1750, il est à son tour reçu maître en 1759[1].

Des actes notariés du tout début du XIXe siècle concernant le no 82 de la Grand-Rue à Strasbourg mentionnent brièvement le nom de Johann Gottfried Stahl, plutôt présenté comme un « ancien » orfèvre[2].

Œuvre modifier

  • Johann Gottfried Stahl est l'auteur présumé d'un ensemble d'orfèvrerie religieuse de 1769, composé d'un calice et d'une patène en argent doré repoussé, appartenant à l'église luthérienne (simultanée) Saint-Étienne de Waltenheim-sur-Zorn, mais conservée à l'église catholique Saint-Maurice de Mommenheim, paroisse dont Waltenheim est une filiale.
    Une coupe unie s'appuie sur une tige avec nœud piriforme mouluré surmontant une collerette à filets, reposant sur un pied circulaire à ressauts et à base très débordante. La patène est dépourvue de décor.
    Plusieurs poinçons sont insculpés sur le pied et sur la patène : le poinçon de maître rectangulaire avec le nom (STAHL), le poinçon de la ville de Strasbourg (chiffre 13 couronné), la lettre-date S couronnée (correspondant à 1769). Sous le pied du calice est gravée l'inscription : Zum Ecclesia in Waltenheim 1769[3].
 
Cuiller à sucre en argent[4].
  • Le musée des arts décoratifs de Strasbourg détient de lui une cuiller à saupoudrer (parfois dite « cuiller à sucre ») en argent, dont la date présumée se situe entre 1759 et 1787.
    Il s'agit d'un modèle à filets. Le cuilleron circulaire est ajouré de motifs floraux.
    La pièce porte plusieurs poinçons, celui du maître, également le petit poinçon 13 à fleur de lys et le double B sous couronne, qui correspond à l'année 1777.
    Elle a été présentée lors de l'exposition L'Alsace Française, 1648-1948, au palais Rohan en 1948[1].
 
Tabatière marquée « STAHL[5] ».
  • On connaît également de lui une timbale ovale à côtes pincées en vermeil dont le haut du corps est gravé d'une guirlande de fleurs. Datée vers 1770, probablement 1772, elle a été vendue aux enchères à Paris en 2010[6].
  • Le Victoria and Albert Museum de Londres conserve une tabatière en argent doré d'environ 1779, qui porte le poinçon en lettres capitales, « STAHL[7] ». La date et la marque suggèrent que Jean Geoffroy Stahl en est l'auteur.

Notes et références modifier

  1. a et b Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  2. « 82, Grand-Rue », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [1]
  3. « Calice et patène (no 1) », Inventaire Grand-Est [2]
  4. Musée des arts décoratifs de Strasbourg
  5. Victoria and Albert Museum
  6. (en) Important European Silver, Gold Boxes And Vertu', Sotheby's, Paris, 25 novembre 2010 [3]
  7. (en) « Snuff Box ca. 1779 (made) », Victoria and Albert Museum [4]

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 123
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802), p. 13 ; 118-119

Articles connexes modifier