Jean Brumauld de Beauregard

prêtre du Diocèse de Luçon (1775-1802), chanoine (dès 1772) et vicaire général, prêtre du Diocèse de Poitiers (1802-1823), vicaire général, évêque d'Orléans (1823-1839)

Jean Brumauld de Beauregard (né le à Poitiers - mort dans la nuit du au ) est un prêtre réfractaire qui devint évêque d'Orléans.

Jean Brumauld de Beauregard
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse d'Orléans
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Consécrateurs

Biographie modifier

Il est le huitième de treize enfants de Jean-Charles de Beauregard, originaire de l’Angoumois, subdélégué général de l'intendance de Poitiers, et d'Anne-Françoise Renée de la Garde.

Il est élève au collège de Poitiers, devient à treize ans chanoine de l’église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers et quatre ans plus tard séminariste de Saint-Sulpice, où son frère André, son aîné de trois ans, étudiait déjà. Nommé chanoine de Luçon, il reçut en 1773 le titre de docteur en théologie à La Sorbonne. En 1775, il était ordonné prêtre de Luçon, et Marie-Charles-Isidore de Mercy l'éleva au rang de vicaire général.

Pour avoir refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, il est exilé sur un décret de la Convention visant 33 prêtres de la région[1], et trouve refuge en Angleterre le . Son frère André fut exécuté par les Conventionnels peu avant les événements de Thermidor.

Il est débarqué clandestinement à Saint-Jean-de-Monts le par un navire anglais, en compagnie de l'abbé Mathieu de Gruchy et de quatre émigrés : Bascher, La Bassetière, Kersabiec et un neveu de Charette[2]. Le , il arrive à Belleville, le quartier-général de Charette[2]. Le , il tient une réunion avec ce dernier au Poiré-sur-Vie[2]. Il est alors chargé par Mercy de préparer un synode et d'assurer l'administration du diocèse, avec l'aide de l'abbé Charette de La Colinière, cousin du général[2].

Il prêche par toute la Vendée jusqu'à ce qu'un jour de 1797, il soit dénoncé parce qu’il a célébré une messe. Il est jugé au tribunal de Poitiers et condamné aux travaux forcés[3]. Déporté au bagne de Cayenne, il écrit Pauvre exilé ! … où il raconte son séjour et les personnes rencontrées dont Malenfant qu'il décrit comme un homme fougueux et turbulent mais courageux. Libéré en 1800 il débarque à Bordeaux. L'évêque concordataire Bailly l'affecte d'abord à la cure de Poitiers, avec les fonctions de vicaire général du diocèse[4].

À la fin de l'année 1822, il est nommé évêque d'Orléans par Louis XVIII, et consacré dans la chapelle d'Issy par Hyacinthe-Louis de Quélen.

Il remet sa démission au pape Grégoire XVI, qui l'accepte le .

Références modifier

  1. L. P. Prunier, Le martyre de la Vendée pendant la Révolution française, Luçon, Séraphin Pacteau, , « La persécution de 1790 à 1791 », p. 45.
  2. a b c et d Dumarcet 1997, p. 425.
  3. Victor Pierre, La Terreur sous le Directoire : Histoire de la persécution politique et religieuse après le coup d’État du 18 Fructidor (4 septembre 1797) d'après les documents inédits, Paris, Réteaux-Bray, , « 3, livre VII : les déportés de la Guyane »
  4. Jacques Marcadé, « La mise en place de l'Eglise concordataire dans le diocèse de Poitiers », Annales de Normandie, 42e année no 4,‎ , p. 398-399.

Écrits modifier

  • Mémoires de Mgr de Beauregard (1842), 2 vol., Poitiers, impr. de Saurin Fr. [lire en ligne]

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).  

Liens externes modifier