Jean-Pierre Dantan

sculpteur français
Jean-Pierre Dantan
François-Gabriel Lépaulle, Jean-Pierre Dantan (1800-1869) en train de modeler le buste de Lépaulle, Paris, musée Carnavalet.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Autres noms
Dantan le Jeune
Nationalité
Formation
Activité
Fratrie
Conjoint
Elisa Moutiez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maître
Distinction
Œuvres principales
Philibert Delorme (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Jean-Pierre Dantan, dit Dantan le Jeune, né à Paris et mort le à Baden, est un sculpteur et caricaturiste français.

Il est le frère du sculpteur Antoine Laurent Dantan, dit l’Ainé (1798-1878), et est réputé pour sa série de portraits-charges de ses contemporains.

Biographie modifier

Formé d’abord par l’apprentissage auprès de son père Jean-Pierre Dantan, sculpteur sur bois, Jean-Pierre Dantan entre à l’École des beaux-arts de Paris en 1823 et suit les cours du sculpteur François-Joseph Bosio. Il se lança vite, à partir de 1826, dans la caricature dessinée et sculptée après la création admirée de sa statuette représentant César Ducornet (1805-1856) sous l’aspect réaliste d’un poète miséreux.

Il réalise des centaines de petits bustes de 20 à 60 cm qui sont édités en plâtre ou en bronze : il commercialise ses caricatures et portraits de la société de son temps dans une salle du passage des Panoramas, dite « musée Dantan ». Grandville, Ramelet et Lepeudry en produiront une suite lithographiée, intitulée Muséum Dantorama, pour Susse et imprimée par Aubert et Junca (1835)[1].

Ces portraits-charges représentant les célébrités de la politique (Talleyrand, William Douglas, Hamilton, Louis-Philippe…), des arts (Beethoven, Paganini, Verdi, Liszt, Joseph-Nicolas Robert-Fleury…) et des lettres (Victor Hugo, Balzac, les frères Delavigne…) connaîtront un grand succès : on les trouve aujourd’hui dans les musées de nombreux pays, en particulier à Paris au musée Carnavalet.

Ces statuettes ont inspiré son contemporain Honoré Daumier pour ses portraits-charges de parlementaires conservés au musée d'Orsay[2].

Dantan jeune est réputé jouer aux dominos[3]. Il fonde vers 1838 et anime dans son atelier durant au moins 27 ans un club de joueurs de dominos ou dominotiers, qui s'adonnent à ce jeu ainsi qu'aux jeux de mots.

Il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4e division), comme son frère, dans la concession familiale décorée par les deux frères de médaillons de Dantan père et Dantan jeune par Antoine-Laurent et médaillons de Mme Dantan et de Dantan l’aîné par Jean-Pierre.

La lignée artistique des Dantan s’est prolongée avec le peintre Édouard-Joseph Dantan (1848-1897), connu pour des œuvres comme l’Atelier du sculpteur, Un entracte à la Comédie-Française ou Un coin du Salon.

Œuvres dans les collections publiques modifier

 
Monument à François Adrien Boieldieu (1839), Rouen, place du Gaillardbois.
 
Buste, autoportrait (Musée des Avelines, Saint-Cloud)

Élèves modifier

Notes et références modifier

  1. Muséum Dantanorama, catalogue général de la BNF.
  2. Connaissance des Arts, n°677, décembre 2009, p. 138.
  3. Pierre Dubois dans Le Figaro du , brocardant Dantan jeune, le définit ainsi dans la rubrique « La baraque à Curtius » : « M. DANTAN JEUNE. Sculpteur, quand il veut s'amuser ; quand il veut être un homme grave, joueur de dominos. » (article en ligne).
  4. « Franz Liszt (1811-1886), compositeur et pianiste austro-hongrois. Charge dite “à la chevelure” », notice no 11040000524, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. « Portrait sérieux d'Alexandre-Louis-Marie-Théodore Richard (1782-1859), peintre . | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  6. Defosse, Inauguration de la statue de Boieldieu, dans Rouen, sa ville natale, Rouen, Nicétas Périaux,
  7. « Monument à François Adrien Boieldieu – Rouen », notice sur e-monumen.net.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Pierre Dantan, Musée Dantan. Galerie des charges et croquis des célébrités de l'époque, avec texte explicatif et biographie, Paris, H. Delloye, 1839, In-8, 200 p.
  • Philippe Sorel, « Les Dantan du musée Carnavalet, Portraits-charges sculptés de l’époque romantique », Gazette des Beaux-Arts, .
  • Laurent Baridon, « Jean-Pierre Dantan, le caricaturiste de la statuomanie », Ridiculosa, n°13, Sculptures et caricatures, Brest, UBO, 2006, pp. 127-143 (en ligne).
  • Galerie Talabardon et Gautier, Le XIXe siècle, édition 2009, Anvers, Imprimerie Deckers Snoeck, 2009.

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