Jean-Paul Le Chanois

réalisateur français
Jean-Paul Le Chanois
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean-Paul Étienne Dreyfus
Nationalité
Activités
Conjoint
Naomi Newman (1933-1955)
Micheline Fontaine (1965-1985)
Enfant
Johan (né vers 1930-1931, union avec Gerda X)
Autres informations
Films notables
Archives conservées par

Jean-Paul Etienne Dreyfus, dit Jean-Paul Le Chanois, né le à Paris 9e et mort le à Passy en Haute-Savoie[2], est un cinéaste et homme de théâtre français.

Il est également connu pour son engagement politique au sein du Parti communiste français, son syndicalisme dans le milieu de cinéma et ses activités dans la Résistance sous l'Occupation allemande de la France.

Il est également auteur-compositeur de chansons, telle que Un monsieur me suit dans la rue (interprétée par Édith Piaf et Barbara).

Biographie modifier

Jean-Paul Etienne Dreyfus, fils de Raphaël Benjamin Henri Dreyfus, docteur en médecine, et de Charlotte Lucie Lelion, est né le , dans la maison familiale, au 1, rue Ballu dans le 9e arrondissement de Paris[3]

Licencié en droit et en philosophie, il poursuit un temps des études de médecine qu'il abandonne pour exercer divers métiers : marin, manœuvre, ouvrier typographe.

En 1930, il entre à La Revue du Cinéma puis joue dans les films de la société Pathé avant de devenir attaché de direction de la société. Il travaille ensuite comme assistant de Julien Duvivier, Alexander Korda, Maurice Tourneur et Jean Renoir avant d'exercer le métier de monteur. Il habite toujours 1 rue Ballu.

Dans les années 1930, il est l'un des animateurs du Groupe Octobre, groupe artistique lié au Front populaire. Jean-Paul Le Chanois réalise ses premiers films avant la guerre (Le Temps des cerises en 1938 et L'Irrésistible rebelle en 1940).

Communiste, et d'origine juive[4], il travaille, pendant l'occupation allemande, comme scénariste, sous un prête-nom, pour la Continental-Films, société de production de films français dirigée par les Allemands sous l'Occupation[5]. Jean-Paul Le Chanois a dirigé le Comité de libération du cinéma français, organisme de résistance sous l'Occupation, sous le pseudonyme de Marceau et signé un film: Au cœur de l'orage (1944). Réalisé à partir de séquences filmées dans le Maquis du Vercors, c'est le seul film sur la résistance tourné sous l'Occupation.

Après la guerre, il écrit quelques scénarios et dialogues pour d'autres cinéastes avant de réaliser en 1945 Messieurs Ludovic. En 1948, L’École buissonnière (Grand Prix du Festival de Knokke-le-Zoute), film assorti d'un beau succès commercial. Après La Belle que voilà (1949), il allie le populisme traditionnel du cinéma français au néoréalisme italien d'après-guerre avec Sans laisser d'adresse (1950, Ours d'or au Festival de Berlin en 1951).

Jean-Paul Le Chanois se tourne ensuite vers un cinéma moins élaboré, exploitant une veine souriante et comique. C'est, en 1953, Le Village magique avec Robert Lamoureux et Lucia Bosè, et en 1954, l'un de ses plus grands succès, Papa, Maman, la Bonne et moi, une comédie de mœurs sur la famille française type. Cinéaste engagé, ses films portent un regard sur les avatars contemporains : la crise du logement pour Papa, Maman, la Bonne et moi, l'accouchement sans douleur pour Le Cas du docteur Laurent (1956) ou l'éducation permissive des enfants avec Par-dessus le mur (1961).

Puis il tourne Les Misérables (1958), une des productions les plus coûteuses du cinéma français, avec Jean Gabin dans le rôle de Jean Valjean, Bourvil dans celui de Thénardier et Bernard Blier en inspecteur Javert. En 1964 et 1966 il réalise encore deux films avec Jean Gabin, devenu son acteur fétiche, Monsieur et Le Jardinier d'Argenteuil, avant de mettre un terme à sa carrière cinématographique. Pour l'ORTF, il réalise Madame, êtes vous libre ? (1969).

À la fin des années 1970, il crée une association, L'Image et la Mémoire, « destinée à recueillir les témoignages filmés de tous les vétérans qui avaient fait le cinéma français[6] ».

Il écrit quelques chansons pour Édith Piaf et Yves Montand et met en scène au théâtre plusieurs pièces dont Phèdre et Don Quichotte. Jean-Paul Le Chanois est élu en 1972 vice-président du Syndicat national des auteurs et des compositeurs CGT.

Il a travaillé comme assistant aux côtés de Julien Duvivier, Alexander Korda, Maurice Tourneur et Jean Renoir, avant d'exercer le métier de monteur[7].

Dans le film Laissez-passer, son rôle est interprété par Ged Marlon.

Vie privée modifier

Son père, Raphaël Benjamin Henri Dreyfus, était docteur en médecine.

Le 28 septembre 1933 à Paris 9e, il épouse Naomi Newman, fille d'écrivain, dont il divorce le 7 juin 1955[3].

Par application du décret du 21 décembre 1961, il est autorisé à porter le nom de « Le Chanois »[3] . Il se remarie, le 10 mai 1965 à Paris 18e, avec Micheline Germaine Fontaine[3].

Il aurait également été marié à Emma Le Chanois née Levin (1911-2006), monteuse et assistante réalisatrice.

Il décède le 8 juillet 1985 à Passy, en Haute-Savoie. Incinéré, ses cendres sont dispersées au cimetière parisien de Thiais, dans le Val-de-Marne.

Filmographie sélective modifier

Réalisateur modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Scénariste modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Assistant réalisateur modifier

Acteur modifier

Théâtre modifier

Metteur en scène modifier

Distinctions modifier

Honneurs modifier

Récompenses modifier

Bibliographie modifier

Biographie modifier

Essai modifier

Notes et références modifier

  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=lechanois »
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. a b c et d Acte de naissance, 9N 158, page 2/31, 1er acte page de droite
  4. Jean-Paul Le Chanois obtint néanmoins un « certificat de non-appartenance à la race juive », grâce à un baptême catholique secret par sa grand-mère lors de son enfance.
  5. Alfred Greven, le patron de la Continental, aurait déclaré : « pour le cinéma, les Juifs sont les plus forts […] J'ai un juif chez moi, mais il ne sait pas que je le sais » (cf. Roger Richebé, Au-delà de l'écran, Pastorelly, 1977, p. 152).
  6. Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les Oubliés du cinéma français, préface de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 49.
  7. « Jean-Paul Le Chanois - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le )

Liens externes modifier