Jean-Martial Bineau

personnalité politique française

Jean-Martial Bineau
Illustration.
Fonctions
Ministre des Finances

(2 ans, 11 mois et 18 jours)
Monarque Napoléon III
Prédécesseur Achille Fould
Successeur Pierre Magne
Ministre des Travaux publics

(1 an, 2 mois et 9 jours)
Président Louis-Napoléon Bonaparte
Gouvernement Hautpoul
Prédécesseur Théobald de Lacrosse
Successeur Pierre Magne
Sénateur du Second Empire
Président du Conseil général de Maine-et-Loire

(3 ans)
Prédécesseur Gédéon Florentin de Marcombe
Successeur Charles Louvet
Député de Maine-et-Loire

(10 ans, 5 mois et 13 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gennes
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Chatou
Parti politique Majorité dynastique
Diplômé de École polytechnique
École des Mines de Paris

Jean-Martial Bineau est un homme politique français, né le [1] à Gennes (Maine-et-Loire) et mort le à Chatou (Seine-et-Oise).

Il est député, président de conseil général, plusieurs fois ministre, sénateur, membre de l'Académie des sciences morales et politiques et grand-croix de la Légion d'honneur.

Biographie modifier

Ses débuts modifier

Il entre major à École polytechnique en 1824, d'où il sort 5e sur une promotion de cent deux élèves en 1826 et entre à l'École des mines de Paris. Inspecteur général des mines, il se créé une réputation par plusieurs découvertes remarquées.

Carrière politique modifier

 
Assemblée nationale constituante, séance du  : conflit entre Bineau, rapporteur de la commission du budget rectifié de 1848, et Victor Hugo, à propos d'une réduction du budget des Beaux-Arts. Depuis cet épisode, les caricaturistes (comme, ici, Cham) représentent Bineau en sauvage ennemi de la civilisation.

En 1841, Jean-Martial Bineau est élu député d'Angers (Maine-et-Loire). Il se montre un farouche défenseur du développement du chemin de fer et obtient successivement sa réélection. Rapporteur de la commission du budget rectifié de 1848, il devient un des orateurs financiers de la majorité conservatrice les plus écoutés.

Il est nommé ministre des Travaux publics en 1849. Il prend très nettement le parti de Louis-Napoléon Bonaparte lors du coup d'État du 2 décembre 1851 et devient, au lendemain de cet événement, membre de la Commission consultative.

En 1852, il est nommé ministre des finances par Napoléon III. Il fait transformer une rente d'État à 5 % en rente à 4,5 % le  ; cette opération permit de renflouer les caisses de l'État, mais fit beaucoup de mécontents chez les petits porteurs.

Président du conseil général de Maine-et-Loire de 1852 à 1855, il devient sénateur du Second Empire le .

Le , Jean-Martial Bineau est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur[2]. Il entre également à l'Académie des sciences morales et politiques.

Il est contraint, par le mauvais état de sa santé, de se retirer du ministère, le . Il meurt moins d'un mois après.

Tradition populaire autour du personnage de Bineau modifier

Tous les ans, entre février et avril a lieu le carnaval de Bineau dans plusieurs communes du Hurepoix : Arpajon, Leuville-sur-Orge, Marcoussis, Nozay, La Ville-du-Bois, Linas… Son effigie est brûlée en place publique après avoir été promenée dans les rues.

Hommage modifier

À Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), il existe un boulevard Bineau et un carrefour Bineau.

Notes et références modifier

Sources modifier

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